
ïo 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j i e .’
' faut que vous y alliez, & que vous prefentiez nos lettres
A n . 431. au prince. S’il eft arrivé autrement & qu’il y ait de la
ii. juillet, d iv iiîo n , vous jugerez par le ta t des chofes’ ce que i
vous devez faire avec le concile de notredit frere. Nous
n’avons plus les inftrudtions mentionnées dans cet
orc}re .. majs nous avons Une lettre du pape à l’empereur
Theodofe en datte du quinzième de M a i, portant
créance pour les trois légats, Si une pour faint Cyrille,
çn datte du feptiérne, portant qu’il faut toujours recevoir
à penitence celui qui retraéte fes erreurs.
x l v i i i . Le lendemain cinquième des ides de Juillet ou
iaad4°ofi- ' ^ P ^m e d’E pip h i, c’eft - à - dire , l’onziéme de
tioodeNcftorius. j uij[et Ja même année 431. le concile s’aifembla au
{.6¡.i. mêmc Jjeu ^ ¿^ 5 ia njaifon épifcopale de Memnon.
Juvenal de Jerufalem demanda aux légats du pape ,
s’ils avoient pris communication des aétes de la dé-
poiition de Neftorius, comme le concile l’avoit ordonné.
Le prêtre Philippe dit avoir trouvé par la lecture
des aétes, que l’on avoir en tout procédé canoni-
t-£l3- quement. Toutefois il demanda qu’ils fuifent encore
lus en plein concile , Si l’évêque Arcade fit la même
requifition. Memnon d’Ephefe ordonna qu’on yfatis- '
f î t , Si Pierre prêtre d’Alexandrie lut les aétes de la
première feifion ; dont on inféra dans cette troifîéme
le commencement Si la fentence de dépofition contre
Neftorius, Après cette leéture , le prêtre Philippe
f.616. Jjt ; Perfonne ne doute que faint Pierre chef des
apôtres, colonne de la foi & fondement de l’églife
catholique a reçû • de notre Seigneur Jefus - Chrift
les clefs du roïaume , Si la puiffance de lier Si délier
les peçhez , Si que jufqua prefent il v i t , & exerce
L i v r e v i n g t - c i nq_u i e ’m e . i o j
ce jugement dans fes fucceffeurs. Notre faint pape
levêque Celeftin , qui tient aujourd’hui fa place ,
nous a envoïez au faint concile, pour fuppléer à fon
abfence. Nos très-chrétiens empereurs ont ordonné
la tenue de ce concile., pour conferver la. foi catholique
, qu’ils ont reçue de leurs ancêtres. Il reprend
enfuite fommairement la procédure faite contre N e f torius
, Si ajoute : Donc la fentence prononcée contre
lui demeure ferme, fuivant le jugement de toutes
les églifes, puifque les évêques d’Orient Si d’O c -
cident ont affifté au concile , par eux ou par leurs députez
; c’eft pourquoi Neftorius doit fçavoir qu’il eft
retranché de la communion du facerdoce de l’églife
catholique.
L’évêque Arcade opina enfuite , Si conclut ainfi :
Suivant la tradition des apôtres Si de l’églife catholique
, fuivant auflï le décret du très-faint pape C e leftin
, qui nous a en v o ïe z , pour être de fa part les
exécuteurs de cette affaire , Si fuivant les décrets du
faint concile : nous déclarons à Neftorius , qu’il eft
dépouillé de la dignité épifcopale, Si feparé de toute
i’eglife Si de la communion de tous les évêques. L’évêque
Projeétus conclut ainfi fon opinion : Moi auifi
par l’autorité de la légation du fiegeapoftolique, étant
avec mes frères exécuteur de la fentence., je déclare,
que Neftorius ennemi de la vérité &c corrupteur de
la f o i , eft privé de la dignité épifcopale, Si de la
communion de tous les évêques orthodoxes. Saint
Cyrille dit : Le concile voit ce qu’ils dnt déclaré au
nom du fiege apoftolique Si de tout le concile des
faints évêques d’Occident. Puis donc qu’ils ont exécuté
la fentence du très faint évêque C e le ftin , Si ap?
Tome V I . O
A n . 4
11. Juillet