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. lui préfenta la lettre de fàint Léon à Flavien traduite
A n - V *■ en Grec.
xi. Pendant cette leéture les évêques d’Illyrie & de
hkTOcaèrâuu Paleftine firent quelques difficultez , lur trois en-
Lcon• jigC- droits, où la diftinétion des deux natures eft fortement
exprimée ; mais fur les deux premiers, l’archidiacre
Aëtius leur fit voir des paflàgestout fem-
blables de faint Cyrille; & Theodoret en fit autant
f ' 5 9' fiir le troifiéme. Après la lecture achevée, les évê-
f. 3«-b. q ues s’écrièrent: C ’eft la foi des peres; c’eft la foi
des apôtres ; nous cro'ions tous ainfi ; les orthodoxes
croient ainfi ; anathême à qui ne le croit
pas. Pierre a parlé ainfi par Léon ; les apôttes ont
ainfi enièigné. La doétrinc de Léon eft iàinte &
vraie : Cyrille a ainfi enfeigné ; mémoire éternelle
à Cyrille. Léon & Cyrille ont enièigné de même.
Pourquoi n’a - t - o n pas lû cela à Epheiè? Voilà
ce que Diofcore a caché. Après la lettre de iàint
L éo n , on lût les paflàgës des peres, qu’il avoit
choifis ; içavoir de fàint Hilaire , de faint Gre-
. l6u goire de Nazianze , de faint Ambroife , de faint
Jean Chryloftome de fàint Auguftin & de làint
Cyrille.
Les magiftrats demandèrent ; Après cela quel- f . ¡Î4 . ¡g ; . , , 0 ’ r 1 a .
t• b. un doute-t-il encore ; Les eveques s écrietent ;
Perionne ne doute. Atticus de Nicopolis demanda
quelques jours pour examiner plus tranquillement
les paiïàgesdes peres ; particulièrement la lettre de
fàint Cyrille , qui contient les douze anathêmes.
Tous les évêques appuierent cette demande. Les
magiftrats dirent ; L ’audience lèra différée jufqu’à
cinq jours. C.pendant vousvous alfemblerezchez
Anatolius
L I V RE V I N G T - H Ü I T i e ’ m ï ; 4'or
A natoliu s, pour confulter en commun fur la f o i ,
Se inftruireceux qui doutent.Touslesévêquess’é-
crierent : nous croïons ainfi; p.erfonne ne doute ;
nous avons déjà fouferit. Les magiftrats dirent : Il
n’eft pas neceffaire de vous affembler tous ; mais
parce qu’il faut éclaircir tous ceux qui doutent ;
l’archevêque Anatolius choifira entre les évê-jues
qui ont fuferit, ceux qu’il croira propres à les inftruire.
Les évêques s’écrierent:Nousprions pour nos
peres ; rendez les peres au concile; portez nos prières
à l’empereur ; nos prières à^l’imperatrice. Nous
avons tous p éché, qu’on pardonne à tous. C ’étoit
apparemment ceux du parti de Diofcore, qui parlaient
ainfi , pour le faire rentrer au concile avec
Juvenal & les autres prefidens du faux concile d’E-
phefe. Les clercs de Conftantinople s’écrièrent :
Ils font peu qui crient : ce n’eft pas le concile. Les
Orientaux s’écrièrent: Baniffez l’Egyptien.Les Illy-
riens crièrent : Nous avons tous failli ; qu’on pardonne
a tous. Rendez Diofcore au conciléjrendçz-
le aux eglifes. Après quelques cris femblables, les
magiftrats dirent : C e qui a été prononcé fera exécuté.
Ainfi finit la fécondé aétion.
La troifiéme fut tenue trois jours après; favoir,
le troifiéme des ides, c ’eft-à-dire, le treizième jour
d’Oétobre. Les magiftrats n’y affifterentpoint, &
on y jugea canoniquement Diofcore. Aëtius archi- 1
diacre de C. P. & primicier des notaires y fit fonction
de promoteur, & remontra qu’Eufebe de Do-
ryléeavoit préfentée unerequêteau concile,outre
celle qu’il avoit préfentée à l’empereur, lûë dans la
première action. Pafcafin évêque de Lylibée, pre-
Tome V I . E e e
A m. 45 t.
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T ro if iém e ac -
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cité ,
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