
A n . 4 18.
A p .M a r . M e r -
c a t .
E/fit. Gbr», p. JJ.
C a jf. v u . I n c a r n .
c. 6. E r o fp . C h r •
an. 4x8. libéra.
1. Cet. x v , XV..
fltb. vit. 3.
Joan.-ni. 6.
Matth. t lô.
Strm. t. e d it .
S am . p. 8.
1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
l’hiftorien Socrate , à reçonnoîcre Jefus-Chrift pour
Dieu., &ç à ne le point féparer de la divinité, N e ftg- ,
tius foutint ce que le prêtre Anaftafe avoit avance ,
èc nous avons de lui jMufieurs fermons fur cette matière.
F
Le premier fut prononcé, comme l’on croit, lé jour
de la nativité de Notre-Seigneur iy . Décembre 4x8.
fous lie confujat de Félix & de Tauru. Car ce fut des
cette année , la première du pontificat de Neftorius ,
qu’il commença à publier fon herefiet En ce fermon il
parle d’abord fur la providence, d’ou il paffe à la réparation
du genre humain, & aïant rapporte Ces paroles
defaint Paul : Par un homme la*mort, & parun homme
la réfurreétion , il ajoute 4 Que ceux-la 1 ecoutent
qui demandent, s’il faut nommer Marie mere de Dieu
ou mere d’un homme , Theotocos ou Anthropotocos.
Dieu a-t’il une mere ? Les païens font donc excufables
de donner des meres aux dieux î Paul eft donc menteur
, quand il dit de la divinité de Jefus-Chrift : Sans
p e re , fans mere, fans genealogie ? Non Marie n’a
pas enfanté un Dieu ; car ce qui eft ne de la chair eft
chair : la créature n’a point enfante le créateur, mais
un homme^inftrument de la divinité. Le faint Efprit
n’a point créé le Dieu verbe fuivant ce qui eft di t .
Ce qui eft formé en elle eft du faint Efprit. Dieu s eft
incarné ; mais il n’eft point mort : il a reiTufcite celui
dans lequel il s’eft incarné. Et enfuite : j’adore l’habit
à caùfe de celui qui le porte : j’adore celui qui paroît
au dehors, à caufe du Dieu cache , qui en eft infeparablè.
i l r
Dans un autre difeours il reprend les evequesics
prédeceffeurs, en ces termes : Je vois beaucoup de
L i v r e vi n g t -c i n q j j i e ’ m e . ?•
piete Si de zele dans le peuple , mais peu de connoii-----------------
lance dans les chofes divines : ce n’eft pas leur faute ; A n . 4x8.
mais comment le pourrai-je dire ? C ’eft que ceux qui
les ont inftruits n’ont pas eu le temps de le faire exactement.
Il continua de propofer fes erreurs fur la per-
fonne du fils de Dieu , prétendant que l’écriture ne le
nomme jamais Dieu , quand il s’agit de fa naiifance
temporelle ou de fa mort, mais feulement C hr ift, F ils,
ou Seigneur. On croit que ce fut alors qu’Eufebe avocat
à Conftantinople , fimple laïque , mais très - vertueux
& très-bien inftruit de la religion , s’éleva C y r . lib . 1 . cortc.
contre Neftorius en pleine églife , & enflammé de li NeJ1,^ E-
zele dit à haute voix : C ’eft le Verbe éternel lui-
même qui a fubi la fécondé naiifance félon la chair ,
& d’une femme. Le peuple s’émût : la plûpart & les
mieux inftfuits donnèrent de grandes loüangcs à Eufebe
: les autres s’emportèrent contre lui : Nefto- vd-,Sarn-b n
rius les fo u tin t, &c déclama contre Eufebe dans un
troifiéme fermon prononcé quelque temps après au
commencement de Janvier 41«?. & peut-être le jour
de l’Epiphanie : où fous prétexte de combattre les
Ariens & les Macédoniens, il attaque en effet la doctrine
catholique , foutenant toujours qu’on ne doit
pas dire que le Verbe divin foit né de Marie, ou qu’il
foit mort, mais feulement l ’homme en qui étoit le
Verbe.
L ’avocat Eufebe , qui fut depuis évêque dé Dory- G ,
lé e , dreffa alors une proteftation en ces termes: Je cathu!'q>ics.
conjure par la fainte Trinité çelui qui prendra ce pa- '■ ?art- Can!
pier,de le faire connoître aux évêques, aux prêtres, aux
diacres, aux leéteurs, aux laïques qui demeurent à
Conftantinople , & de’lcur en donner cop ie , pour la
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