
A n. 460.
XV.
Autres décrétai
s de Sc Léon.
Ep*ii6. al* 5.
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'540 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
dernieres qui nous reftent de S. Léon, fuivant l ’or-,
dre des tends.
Mais il y en a quelques,-unes que je n’ai pas rapportées
félon leurs dattes, parce qu’elles ne font que
de difcipline. La première adrefleeà Dorus évêque
de Benevent eft du quinzième de Mars 448. S. Léon
le reprend vigoureufement, d’avoir troublé l’ordre
qui devoir être entre les prêtres de fon églife. Il avoit
ordonné un nommé Epicarpe, 5c l’avoit mis à la tête
de tous fes prêtres, du confentement 8c même à la
priere des deux premiers. Un autre prctre nommé
Paul s’en plaignit au pape, qui ordonna que chacun
d’eux garderoit le rang de fon ordination ; excepté
ces deux premiers qui avoientcedé leur rang
par une lâche flatterie, 8c par collufion avec l’évê-
que. Il veut que ces deux demeurent après celui à
qui ils ont cédé, c’eft à-dire, tles derniers de tous.
Encore S. Léon prétend leur faire grâce , 8c qu’ils
meritoient d’être dépofez. Il commet 1 exécution de
cesordres à un évêque nommé Jules.
La fécondé de fes décretales eft adrefleeà T h é o dore
évêque de Frejus, Sc regarde la penitence. La
datte eft du dixième de Juin 4 51 -Le pape faint Léon
reprend d’abord Théodore de ne s’être pas adrefle
premièrement à fon métropolitain, pour l’inftruire
de ce qu’il ignoroit. Puis il marque tout l’ordre de
l ’adminiftration de la penitence : la confeflion , la
fatisfaélion 8c la réconciliation , qui fait rentrer
dans la participation dés facremens. Il dit que la
penitence s’accomplit par le miniftere des pafteurs ;
mais par la puilïance de Jefus - Chrift 8c le don du
faint Efprit, Ceremçde n’eft que pour les vivans, ôc
L i v r e v i n s t - n e u v i e ’ m e . 541
lie peut plus être appliqué aux morts, qui l’ont négligé
pendant leur v ie ; mais tant que la vie d u re ,
nous ne pouvons mettre de bornes à la mifericorde
de Dieu; 8c nous devons accorder la fatisfacftion 8c
la réconciliation à tous ceux qui la demandent, même
dans le péril 8c a l’extrémité de la v ie ; pourvu
que la converiion foit véritable. Nous ne devons
pas être difficiles dans la difpenfation des dons de
D ieu , ni mépriier les larmes de ceux qui s’accufent ;
au contraire nous devons croire, que c’eft Dieu qui
leur infpire la penitence. Quand ils auroient perdu
la parole, il fuffit qu’ils donnent des marques d’une
connoiflanceentiere; ou que des perfonnes dignes
de fo i, témoignent qu’ils ont demandé la penitence.
Le pape recommande à Théodore de faire con-
noitre cette réponfeà fon métropolitain, pour l’in-
jftruétion des autres évêques.
La troifiéme décretale eft adrefleeà tous les évê-
*ques fle lacampanie 8c des deux provinces voifines,
nommées Samnium 8c Picenum, 8c dattée du fixié-
me de Mars 459. Saint Léon y réprend fortement
ces évêques, de ce qu’ils adminiftroient le baptême
fans neceffité hors.les deux jours folemnels de pâque
-8c de la pentecôte , 8c qu’ils le donnoient fans les
préparations neceiTaires;l’in ftru d ion , les exorcif-
mes, l’impofition des mains 8c les jeûnes. Il leurre-;
proche de méprifer ainiï les réglés par un motif d’in-
terêt ; 8c exprimer les cas de neceffité, où l’on doit
adminiftrer le baptême en tout tems ; fçavoir, une
maladie defefperée, une incurfion d’ennemis, la
¡crainte du naufrage. Il reprend auflx ces évêques. [
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