
______ 394 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
A n s i Euftathe de Bery the ; tous déclarèrent la do£lrine de
^ Flavien orthodoxe, 8c conforme à celkjde iàint Cyrille.
Alors les Orientaux s’écrièrent ; le martyr Flavien
a bien expliqué la foi. Diofcore dit : Q u ’on life
le refte de lès paroles, & alors je répondrai. On verra
qu’il fe contredit, & qu’il: dit deux natures après
l’union. Juvenal de Jerufalem dit : Flavien a parlé
conformément à Cyrille. Nous demandons qu’on
life le refte , pour voir plus clairement ià peniee.Les
évêques de Paleftine dirent de même. Alors Juvenal
iè leva avec eux , 8c pafla de l’autre côté ; déclarant
ainfi, qu’il abandonnoit le parti de Dioicore; Les
Orientaux s’écrièrent; Dieu vousabien amené évêque
orthodoxe ; fôyez le bien venu.
Pierre évêque de Corinthe dit:: Je n’ai pas alïifté au
concile d’Epheiè ;car je n’étoispas encore ordonné
évêque ; mais par ce qu’on vient de lire , je trouve la
doétrine de Flavien conformeà celle deCyrilk.En-
fuite il fe le v a , &paflà du côté des Orientaux, qui
λ SÜ s1 e1 cri. erent : rPvi erre croi• t comme tPvi erre ; vous eat!es
bien venu évêque orthodoxe.Irenée évêque de Nau-
' pa£le avec les évêques d’Hellade, Quintillus Sozon,
& les autres évêques de Macedoine 8c de Crete , &
plufieurs autres évêques, entre lefquelS il y avoit
même des Egyptiens, lè déclarèrent pour la mémoire
p-I*1’ de Flavien,& paflferent du côté des Orientaux. Diofi
core fe voyant ainfi abandonné, dit : il eft clair que
Flavien a été dépofé, pour avoir foutenu deux natures
après l’union. J’ai des paflàges des peres, d’Atha-
naiè, de Grégoire, de Cyrille, qui dilènt qu’il ne faut
pas dire après l’union deux natures, mais une nature
incarnée du,Verbe.,Qni me chafte avec: les peres..
L i v r e v ï n g t - h u i t i e ’ me. ) p f
O n continua de lire les a ¿les du concile de Confi-
tantinople, 8c ceux de la revifion faite à lapour-
fuite d’Eutychés ; puis on continua les a£tes du faux
concile d’Epheiè, où ceux de C. P. étoicat inferez.
O n y lut la déclaration de Bafile de Seleucie , contre
ceux qui après l’union admettent deux natures ;
où il iè retraéloit de ce qu’il les avoit admiiès au
concile de C. P. Comme on lifoit ces paroles à Calcédoine,
il dit : .Je ne veux point d’autres témoins.
J ’ai prié l’évêque Jean de faire corriger ma déclaration,
par la crainte que j ’ai eue de v o u s , reveren-
dilïime Dioicore; car vous nous fîtes alors une grande
violence. Des ioldats entrèrent en courant dans
Fégliiè avec des armes, les moines avec Barfumas,
les parabolans 8c beaucoup d’autres. Q u ’on prenne
à ièrment tous les évêques ; qu’on interroge Auxo-
ne l’Egyptien ; qu’on interroge Athanafe, s’ils ne
vous difoient pas: Non , Seigneur,n’aboliflez pas
la créance de toute la terre. Dioicore dit: M o i, je
vous ai forcé ? Bafile répondit : Oui, vous nous avez
forcez à cette abomination, par les menaces de cette
grande multitude, après la dépofition du bienheureux
Flavien. Jugez de quel violence il ufoit alors,
étant maître des affaires ; puifque maintenant il
trouble tout le concile; quoiqu’il ne lui refte que
fix peribnnes ? Je demande que tous les métropolitains
de Lycaonie, de Phrygie , de Perge , 8c les
autres , déclarent fur les iàints évangiles, s’il n’eft
pas vrai qu’après la dépofition de Flavien, comme
nous étions tous confternez 8c n’ofions ouvrir la
bouche, que quelques-uns même s’enfuïoient, il fe
dreiïàiùr fes pieds, écditi^oïez-vousfi quelqu’un
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