
A n. 450.
ep» 42.
X L X .
R è g lem en t c o n t
re A r le s &
V ien n e .
JPofi. epijt. 4 5 .
S. Lîwz.
3<Ti H i s t o i r e E c c l e s i a s t xqj j e .
Mars 450. Le même jour il é c r iv it à M a r tin 8c à
Fufte abbés de C . P. pour répondre a u n e le t tr e ,,
q u ’ils lui a vo ient écrite enmême tems qu’il leurécri-
v o i t a v e c le concile de R om e : il les exnorte à maintenir
le peuple dans la fo i catholique..
V e r s le même tem s , il reçut deux députations de
Gaule : 1a première d e l’év êqu e de V ien n e , qui fe
p la ign o it que l’év êqued ’Ar le s, s’ étoit attribué l’ordination
de celui de V a ifon : la féconde députation
éto it des évêques de la prov ince d ’Arle s qui a v o ien t
en vo ïé un prêtre nommé Petrone 8c un diacre nommé
R e g u lu s , chargés d ’une requête au nom d’eux:
to u s , où ils parlent ainfi : Il eft notoire à toutes les
G au le s , 8c n’eft pas inconnu à R om e , que la c i t é
d ’Ar le s a été la p r em iè re , qui a reçu un é v ê q u e î
fç a v o ir fa in t T ro p h im e en vo ïé par l’apôtre fa in t
Pie rre : que d’elle la fo i s’eft répandue d an s le r e fte
des Gaules, & par confequent q u e lle a eu un év êque
a v an t la c ité de V ie n n e , qui v e u t maintenant'ufur-
per la primauté. Il n ’e il pas neceffaire de prendre
ic i le nom de Gaules dans toute fon étendue : i l
fuffit de l ’entendre d e là p ro v in c eN a rb o n n o ife entiè
re , c ’eft- à-d ire , de l’ancienne prov ince R om a in
e , 8e ce qui eft d it de la million de faint T r o ph
im e par faint P ie r r e , iign ifie feulement qu’il fut
en vo ie par le faint fiege. La réquête continue:
Auffi nos prédeceifeurs ont toujours honoré l ’é g life
d’Arle s comme leur mere ; nos v ille s lui ont to u jours
demandé des é v ê q u e s , 8c ion év êque nous a
toujours confacrés nos prédeceifeurs & nous. Vos
pred^ceifeurs ont confirmé p a rleu r s lettres les p r iv
ilè g e s de cette églife r comme nous ne doutonspas
L i v r e v ï n c t - s e p t i e ’me. ’ g î 3
q u ’il ne fe tro u v e dans les archives du faint fiege.
Iis ont voulu qu’elle eût l ’autorité dans les Gaules,
comme l ’é g life Romaine a la primauté dans tout le
monde. Ils adjoûtent les avantages temporels, de la
v ille d’Arles. C o n ftan tin lui a donné fon nom :
V a len tin ien 8c Honorius l ’ont nommée la mere de
toutes les Gaules. D e leur tems on y a donné 8c
reçu le con fula t: le prefet du prétoire y fa it fa re-
iîdence. De -là v ien t que cette é g life a toujours eu
le g o u v e rn em en t, non feulement de la province de
V ien n e , mais des trois prov ince s , 8c pa r commiilion
du faint fie g e , de toutes les Gaules.
L arép on fe de faint Léon porte les noms de dou-
z e é v ê q u e s , à q u i elle eftadrefTée , 3c marque que
l ’év êque de V ien n e les a v o it prévenus par fes lettres
8c fes députés. Les uns 8c les autres reprefen-
te r en t leurs in te r e fts , il parut que V ien n n e 8c Ar-,
les a voient jo u i tantôt l’une, tan tô t l’autre de d ivers
avantages. C ’eft pourquoi fa in t Léon confirma
l ’autorité , qu’il a v o it déjà attribué e à l ’évêque de
V ie n n e , contre la prétention de S. H ila ire d’Arles,
Sc ordonna, q u e l’év êque de V ien n e prefideroit aux
quatre v ille s vo ifine s, V a le n c e , T a r a n ta ife , Ge-
n e v e 8c Grenoble ; 8c que les autres v ille s de la m ê me
prov ince feroient fous la conduite de l ’évêque
d’Arles. C e tte lettre eft datée du troîfiéme desnones
de M a y , fous le confulat de V a len tin ien 8c d’A vie-
n u s , c’e ft-à-d ire , du cinquième Mai 460. Le même
jour il é c r iv it à Ra venniu s d ’A rle s, pour le charger
d é fa ire connoître à tous les évêques des Gaules fa
lettre à F la v ie n , qu’il lui en vo ïo it a ve c celle de *
faint C y r ille . Il d i t , qu’il a retenu lon g -tem p s les
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». 51. al» n o »