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S ín , .
X X V .
N eu vième &
d ixièm e atfcion.
A ffa ire d’ibas.
f. 6*5.
4 3 <5 , H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
du très-iàint archevêque L éon , & je crois ainfi. Et
après tout cela, Dieu vous beniflè.
Les magiftrats dirent: il n’y a plus de difficulté
fiir Theodoret. Il a anathematiiè Neftorius devant
vous, il a été reconnu par l’archevêque Léon, il a
reçû volontiers vôtre définition de foi ; enfin il a
ibuicrit à la lettre de Léon. Il ne manque plus, fi non
que vous ordonniez qu’il rentre dans ion Egliiè,
comme Léon l’a jugé. Tous les évêques s’écrièrent :
Theodoret eft digne de ion iîege, qu’on le rende à
ion égliie ; qu’elle reçoive ion Pafteur, fon doéteur
orthodoxe. Vive l’archevêque Léon. Eniuite les légats
opinèrent à ce que Theodoret rentrât dans ion
églife, comme pleinement juftifié. Anatolius de C P.
en dit autant. Maxime d’Antioche ajoûta : Il y a
long-tems que je fçavois qu’il eft catholique, aïant
oüi iouvent iès inftruétions dans l’Egliiè. Juvenal
de Jeruiàlem, Thalaflius de Cefarée, Eufebe d’An-
cyre, Photius de T y r 8c Conftantin de Boftre furent
du même avis. Puis tous les ‘évêques s’écrièrent :
Ce jugement eft jufte ; c’eft le jugement de Jefus-
C hriftjnou s l’approuvons tous. Les magiftrats dirent:
Suivant le jugement du concile, Theodoret
reprendra l’égliiè de Cyr. Le. concile obligea encore
trois autres évêques d’anathematiièr Neftorius;
fçavoirSophronede Conftantienne, Jean de Germanie
& AmphiloquedeSide; ainfi finit la huitième
aétion.
En la neuvième,dattée du même jour vingt-fixiéme
d’Oétobre: Ibasévêque d’Edefle, entra dans le
concile , & dit : Aïant été periècuté par Eutychés
8c dépofé, quoiqu’abiènt de quarante journées ; je
L i v r e v i n g t - h u i t i e ’ me . '437 ____.
me fuis adrefleà l’empereur , qui a ordonné , que ^
vôtre grandeur avec le iàint concile examineroit
ma cauiè. Je vous prie donc de faire lire ce qui a été
jugé par les évêques Photius 8c Euftathe. Car Ura-
nius évêque d’Himerie étant dévoüé à Eutychés,m’a
fait accuièr par quelques clercs, 8c s’eftfait envoïer
lui-même , pour me juger, avec les évêques que
j’ai nommés; mais j’ai été trouvé innocent. Caftez
donc tout ce qui a été fait à Epheiè en mon abiènce, .
8c me rendez mon églife. Les magiftrats aïant demandé
l’avis au concile , les légats du Pape ordonnèrent
la leéture des aétes, par leíquels Ibas pré-
tendoit avoir été juftifié.
O n lut donc premièrement la ièntence arbitrale
de Photius de T y r , & d’Euftathe deBerythe, donnée
à T y r le vingt-cinquième de Février 448. par suf.iiv.zxvm
laquelle il paroifloit qu’Ibas avoit déclaré fa fo i, n' 10'
8c reçu en grâce les clercs iès accuiàteurs. Après
cette leéture, les juges remirent l’affaire au lendemain;,
apparemment , parce qu’ils virent qu’il
y avoit beaucoup de pièces à lire, & qu’il étoit déjà f. e;i.
tard.
Le lendemain donc, fixiéme des calendes de N o - t-
vembre, c’eft-à-dire, le vingt-feptiéme d’O é tob re ,
fut tenue la dixième aétion, pour achever l’affaire
d’ibas. Il fe preiènta, 8c renouvella iès plaintes contre
Eutychés, qui l’avoit traduitpar quarante journées
de chemin, 8c fait changer de vingt priions,
comme dépofé au concile d’Ephefe, quoiqu’abiènt
8c fans connoiflànce de cauiè. Les magiftrats aïant
demandé l’avis aux évêques, ils s’écrièrent: Oh ne
condamne point un abfent. Ibas dit: De grâce , je
I i i i i j