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io. D.
xo*. A.
331 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;'
qui troublent les âmes, l’empereur a ordonné aux
évêques de s’afTembler. Vous donc auffi , d it - il, à
Diofcore , vous prendrez avec vous dix métropolitains
de votre dépendance, & dix autres évêques,
pour vous trouver à Ephefe le premier jour d’Aoûc
prochain. Il ne s’y trouva point d’autres évêques,de
peur d’embaraffer le concile; fi quelqu’un y manque
, fa confidence en fera chargée. Quant à Theo-
doret évêque d e C y r , à qui nous avons déjà ordonné
de ne s’occuper que de fon églife ; nous lui défendons
devenir au concile, jufiqu’à ceque lecon-
cileaffembléle trouve à propos-L’empereur écrivit
enla même forme aux autres évêques;c’eft-à-direy
que chaque patriarche ou exarque devoir amener
pareil nombre d'évêques de fa province.
Le quinzième de Mai fuivant, fut donnée une
autre letjtre de l’empereur adreflee à D iofcore, portant
.-Nous avons apris que plufieursarchimandrites
d’O rient & les peuples catholiques difiputent
avec chaleur contre quelques évêques, qui paflene
pour Neftoriens; c’eft pourquoi nous ordonnons,
que le très-pieux prêtre & archimandrite Barfumas,
fie trouvera à E phefe, pour tenir la place de tous les
archimandrites d’O r ie n t , y prendre féance avec
votre fainteté, & avec tous les peres. L’empereur
écrivit auffi à Barfumas, lui attribuant d’avoir fouf-
fert de grands travaux pour la f o i , & lui donnant
féance & v o ix dans le concile. C ’étoit E u ty ché s&
Diofcorequilui procuroient cet honneur, pour exclure
du concile les autres abbés qui ne leur étoient
pas favorables.
Il y eut auiE deux laïques d e ft in e z ,p o u r a ffiite ï
L i v r e v i n g t - s e p t i e ’ m e . 333
au concile,comme commiiTaires de l’empereur; fça-
voir Elpide comte du confiftoire, c’eft-à-dire, con-
feiller d’état,& Euloge tribun & notaire.Leur com-
miffion les charge d’empêcher, qu’il n’arrive de tu multe
dans le concile ;& fi quelqu’un y en e x c ito it,
de le mettre en lieu de fureté & en avertir l’empereur.
Ceux qui ont condamné Eutychés doivent af-
fifter au concile, non en qualité de Juges , mais de
parties.Il ne fera permis d’agiter aucune autre affaire,
avant celle de la foi. Proclus proconful d’Afie eut
un ordre particulier de prêter main- forte aux deux
commiiTaires , pour empêcher le defordre dans le
concile. Il y eut encore une lettre generale de l’empereur
au concile,pour en marquer le fujet; qui eft
de terminer la queftion de fo i , émuë entre Flavien
& Eutychés , &. chafler des églifes tous ceux qui
tiennent ou favorifent Terreur deNeftorius.Enfin il
y eut une derniere lettre à Diofcore par laquelle
l’empereur lui donne la prefidence du concile ; fça-
chant bien,ajoute-t-il, que les faintsarchevêques,
Juvenal de Jerufalem, Thalaffius & tous les zélés
catholiques feront d’accord avec votre fainteté. il
écrivit en même forme à Juvenal de Jerufalem.
Le pape faint Léon fut auffi invité au concile avec
les évêques d’O c c id en t , mais il ne reçut la lettre
de l’empereur , que le troifiéme des Ides de M a i ,
c’eft-à-dire, le treizième. Il ne reftoit plus que deux
niois& dem i, jufqu’au premierd’A o û t ,o u d e v o it
commencer le concile ; & la plus grande partie de
ce temps fe feroit paffé à préparer le voïage des
évêques; puifqu’il falloir tenir un concile à R om e ,
y nommer des députés, & leur donner leurs.inftruc-
T t iij
An. 44p.
Jbii. D .
p. 1 0 7 . C*=
Ibid. E,
p. 1 10. C .
Lee. epifi. 1 8 .
al. 1 *. ^ .4 .