
A m, 4 j i . fa it.d on n e r , & l’adiftribué à des danfeufes & à
d’autres gens de théâtre. Son incontinence n’eft
ignorée de perfenne dans le païs. On voit les femmes
deshonnêtes fréquenter continuellement dans
l’évêché 8c dans fon bain,; principalement la fa^
meufe Panfophie, furnomméè la montagnarde; &
le peuple d ’Alexandrie a Couvent parlé d'elle Sc de
fon amant- Il eft même arrivé des meurtres à caüfe
de lui.
Q u a n t à m o i , j ’ai été honoré de la clericature,
pour avoirlong-tems fe rv il’églife d’Alexandrie,&
j ’ai été emploie par faint C yr ille à plufieurs volag
es; particulièrement à Conftantinople, maisaüffi*
tôt après fa mort, en haine de la bienveillance qu’il
avoit pour m oi, celui-ci m’a empêché defervir aux
faint myfteres. Il a envoïé des moines & d’autres
perfonnes dans mes petits héritages, d’où jetirois
ma fubfiftance; il a faitbrûlerlesbâtimens,couper
tous les arbres fruitiers, 8c rendu la terre in u tile ,1
me reduifant à la mendicité. Non content de cela,
il a envoïé contre moi une bande d’ecclefiaftiques,
p 404. ou plutôt de voleurs, avec Pierre diacre, Harpo-
cratian 8c Menas prêtres, pour me tuer , 8c lui apporter
mon corps mort. E tcom m e jem ’étoisfauvé
à Alexandrie, il m’a fait prendre par Harpocratiott,
8c enfermer dans un hôpital d’eitropiez ; il y a envoïé
pour me faire tuer, comme tous ceux de l’hôpital
fa v en t,m ’en aïant délivré eux-mêmes, 8c il ne
m’a tiré de cette injufte prifon, qu’après que j ’ai
promis de fortir d ’Alexandrie, tout infirme que je
fuis. Ifchyrion nomme fix tém o in s , même des
domeftiques de Diofcore.
Le prêtre Athanafe difoit dans fa.requête : Mon ^n. 4 J r>
itéré Paul 8c m o i, nous étions neveuxde faint C y rille
fils de fafoeor ifidora.Par fon teftament il laifla p' 4°i,D‘
à fon fucceiTeur, quel qu’il fût plufieurs legs confi-
derables,le conjurant par les faints^my itérés, de
protéger fa famille, 8c ne lui faire aucune peine. +eg.
Toutefois Diofcore dés le commencement de fon
épifcopat, nous, menaça de mort monfrere 8c moi,
8C nous, fit quitter Alexandrie pour venir âConftan-
tinople ,o ù nous efperions trouver de la prote&ion;
mais il écrivitâ Cryfaphius 8c àN om u s , qui gou-
vernoient tout alors, de nous faire périr. Nous fumes
mis> en prifon, 8c m altraitez en diverfes maniérés
, jufqu’à ce que nous euilions donné tout ce que
nous avions en meubles, 8c nous fûmes même
obligez d’emprunter plufieurs femmes à, greffes
ufures,. Mon frere eft mort de ces mauvais traite--
mens;.je Cuis demeuré avec fa femme, fes enfans 8c
nos tantes, chargés de fes dettes, n’ofant nous montrer.
Cependant afin qu’il ne nous reliât pas de retraite,
Diofcore a fait convertir nos mai fon s en églh-
fes.: il y a même en. fermé la mienne, qui eft à quatre
ftades, 8c dont lafituationne convient point
Non content de cela, il m’ai dépoté de la prêtai--
fe, fans aucun fujet; 8c depuisfept ansnous femmes
errans ; pourfuivisytant par nos créanciers, que par
Diofcore; n’aïant pas même la liberté de demeurer
dans des églifesou des monafteres. Je m’étois refn- skjj.xx-. »: 5i
gié dans^ celui de la Metanée à Canopée qui a de. tout
/ / .1 . . 1 « / r 1 . ./-v* Conc. Calch. p tems ete un azue;. mais il a derendu qu e je pmffe 405.
ufer de bain public, ni acheter du p a in , ou aucu- *
ne autre .nourriture, me voulant faire périr ; en