
4^4 H i s t o i r e E c c i e s i A s t i q ü e .
pôles; où il eft fouvent arrivé du tulmute,après
' la mort des évefques, le peuple fie le clergé n’aïanc
point de chef, ce que vôtre faintété mefme n’igno-j
re pas; en aïant été fouvent importunée, principa,]
lementpour l’églife d’Ephefe.
Nous avons auifi confirmé le canon des cent cin*
quante peres aflemblez à C. P. fous legraïad Théo-
doie qui ordonne , que l’éveique de C.P. aura la
prérogative, après vôtre faint fiege; perfuadez ,
que comme vous communiquez lans envie vos
biens à vos freres, vous continuerez de prendre foin
du fiege de C.P. Se d’y étendre lafplendeur de vôtre
puiflanc e apoftolique.il eft vrai que vos légatsont
vigoureufementrefifté à ce décret, mais ils ont vour
lu fans doute vous en laiffer l’honneur, afin que l’on
vous attribué la confervation de la paix, comme de
la foi. Nous avons en cela déféré au défir de l’empereur
, du Sénat fie de toute la ville impériale. Nous
vous prions donc d horiorer nôtre jugement par v ô tre
iuffrage , Se d’accomplir les juftes defits de voS
enfans.qui fefont conformez à vous, pour le bien.
Vous ferez plaifir aux empereurs, qui ont confirmé
vôtre jugement comme une loi; 8e le fiég e de Con-
ftantinople vous en témoignera une reconnoiflance
eternelle entoure occafion,parfon unionfirpar ion
zele. S. Grégoire témoigne, quele concile d eC aL
Lii.iv.ii.ji. ced o in e , offrit memeau pape le titre d’évefque
•vii.«pi 30 écumenique ou univerfel.
XXXII. M i ^ue fai/nt Lcon reçûc cette le ttre , il en re-:
VoTlax él? <*Ut ,P*u“ eurs évefques des Gaulesjla première de
^bîs de Gauic. Cetetius, Salonius fie Veran que l’on croit avoir
L i v r e v i n g t -h u i t i e ’m e .
été évêques dans la province des Alpes maritimes;
la fécondé, de Ravennius d’Arles &; de quarante-
trois autres. Salonius & Veran étoient freres,fils de
iàint Eucher, depuis évêque de Lyon: & Veran étoit
e'vêque de Vence. Ges trois évêques remercient le
pape, de lïnftruétion qu’il leur a donnée par là lettre
à Flayien , & lui envoient la copie qu’ils en
avoient, le priant de la corriger, afin qu’elle puii-
fe être communiquée, non-feulement aux évêques
des Gaules, mais encore aux laïques, qui defiroient
la lire 8c la copier.
Les quarante-quatre évêques, qui écrivirent à
iàint Léon de leur concile, étoient, comme l’ on
cro it, des ièpt provinces des Gaules. Le premier eft
Ravennius d’Arles, puis Ruftique de Narbonne,
Venerius de Marfeille, Maxime de Riés, qui avoit
été abbé' de Lerins, Neétaire évêque de Dign e ,
Conftantius d’Uzés , Urius de Sénés, Ingenuus
d’Embrun, qui fut le porteur de cette lettre. O n ne
connoît pas fi bien les autres. Ils s’excuiènt de n’avoir
pû remercier plutôt iàint Léon de ià lettreà Fla-
Vien. Nous l’avons lû ë , diiènt-ils, avec une extrême
joie, que nous avons communiquée à tous ceux
qui font dans les Gaules. Plufieurs y ont reconnu la
foi qu’ils ont reçûë de leurs peres;quelques-uns y ont
trouvé lïnftruéfion & l’autorité dont ils avoient
belbin, pour foutenir leurs fentimens. Nous aurions
fouhaité d’écrire même à l’empereur, pour lui témoigner
l’inquiétude où nous étions ; mais les nouvelles
que nous avons reçûë d’O r ien t, nous ont
fait croire, que cela n’étoit point neceflaire, & que
l’erreur étoit découverte 8c diffipée. Le refte de la
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