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C.IÎ
XIX.
T r o iiïém e c o n seil
e d’A rles.
Martyr, R.iy,
Nov.
548 H i s t o i r e E c c l e s i a s t ' i q j j e :
monaftique; & illa p r a t iq u a cinquante-fix ans £
dont ilenpaïla neuf dans les premiers monafteres,
8c quarante-fept dans la itiandre : car on nommoit
ainfi le lieu de ia demeure. Ce mot lignifie proprement
troupeau ; 8c de la vient archimandrite, pour
dire abbe. Saint Simeon demeura dix ans dans la
petiteenceinte,8ctrente-fept fur les colomnes de di-
verfeshauteurs. A in fiild e v o itê tr en é versl’an 390.
L’empereur Léon demanda aux habitans d’A n tioche
le corps de faint Simeon; mais ils le prièrent
de leur laifTer,pour lervir de fàuve-gardeà leur ville,,
dont les murs etoient tombez par le tremblement
de terre, 8c 1 empereur le leur accorda.On montroit
la tete du faint, que 1 hiftorien Evagre dit avoir vû ë
avec les cheveux, 8c la chaîne de fer qu’il portoit au
cou. On bâtit depuis a lamandre une églife en forme
de croix, don t les quatre côtés étoient ornés de
§jfleries fou tenues decolomnes:lç m illieu delacroi-
fee etoit une cour découverte; ornée avec grand
art ou etoit la colomne de quatre coudées, fur la4
quelle le faint avoir vécu :: les galeries avoient des.
fenetres par ou on la voïoit ; mais les femmes ne la
voïoientque parles portes : car elles n’entroient
point dans cette églife.
En Gaule le monaftere de Lerins eut pout abbé
après faint Honorât faint Maxime, depuis évêque
de R ié s , qui fit plufieurs m iracles, 8c dont l’églife
honore la mémoire le vingt-feptiéme deNovembre.
Faufteluifucceda dans l’une 8c dans l’autre place!
Tandis qu’il étoit abbé de Lerins , il eut un différend
avec Théodore eveque de Frejus: car Lerins
dépendoit alors de ce diocefe,. Pour y remedier, R a f
vennius évêque d’Arles convoqua un concile de An. f i i i j
treize évêques, lui compris, avecRuftiquedeNar-
bonne, 8c les évêques de la province. L’abbé Scies Ep. tom.\ Confi
moines deLerins y afiifterent.il y fut réfolu premie- B'
rement, que Théodore évêque de Frejus feroit p rié,
pour terminer le feandale, de recevoir la fatisfac-
tion de Faufte abbé de Lerins, d’oublier tout le paf-
fe , lui rendre fon am itié , 8c le renvoïer à fon monaftere.
Qu’il continueroit à lui donner les fecours
qu’il avoit promis ; 8c ne s’attribueroit fur ce monaftere,
que ce que Leoncefon prédeeeffeur s’é to it
attribué, c ’eft-à-dire, que les clercs 8c les miniftres-
d e l’autel ne feroient ordonnés que par lu i, ou par
celui à qui ilenauroitdonnélacommiflion; que lui
feul donneroit le faint chrême 8c confirmeroit les
Néophytes „ s’il y en avoit ; que les clercs étrangers-
ne feroient point reçus fans fon ordre. Mais il fut
dit, que la m ultitude laïque du monaftere, feroit
fous la conduite de l’abbé, qu’elle auroit élu ; fans
q u e l’évêque s’y attribuât aucun droit ni qu’il pût
en ordouner aucunpourclerc, finonà la priere de
l ’abbé.
On voit ici les droits des évêques fur les mônaf-
teres, 8c le commencement des exemptions, fondé:
fur ce que le corps de la communauté étoit com-
pofé de laïques, qui eboififfoient un fuperieur. On?
compte ce concile pour le troifiémé d’Arles; 8c il ne
peut avoir été tenu plus tard qu’en 4» 1. car au commencement
de l’année fuivante, Leonce étoit ar-
chévêqued’ArlesaprèsRavennius.On le voit par les
lettres du papeHilarus, qui lui écrivit le v in g t cin-
Z z z iij
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V. not, Sirtnaty
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