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- Epi(l, 77« al
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$ ¿6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .,
lettre , font des louanges de iàint Léon.
Il loüe de fon côté dans la réponfe, la foi & la
. doébrine des évêques Gaulois. J’aurois fouhaité,dit-
il , de recevoir vos lettres dans le temps que vous
aviez promis ; afin que nos freres, que nous avons
envolés au concile, y eulfent auiïi porté vôtre déclaration.
Il marque, qu’il n’efl: plus permis d’aile-
guer aucun prétexte d’ignorance, ou d’oblcurité
iùr la foi de l’incarnation , après la. déeifion d’un
concile d’environ fix cens évêques ; & ne lailïe pas
d’expliquer en peu de mots cette doéfrine, contre
les erreurs de Neftorius & d’Eutychés. Nos freres
les légats, dit-il, ont il bienfait, que non-feulement
les évêques, mais encore les princes 8c les puiftan-
ees, les clercs, le peuple, tous les ordres ont été
pleinementperfiiadez, que c’eft la foi apoftolique
que nous prêchons, comme nous l’avons reçûë,Sc
que nous foûtenons, aïant maintenant pour nous,
le confentement de tout le monde. Rendez-donc
grâces à Dieu, priez que nos freres reviennent au
plûtôt ; 8c que nous puiifrons vous inftruire pleinement
de tout ce qui s’eft paiïé. Nous n’avons pas
voulu retenir nôtre frere Ingenuus, pour les attendre
, de peur que vous n’ignorafîiez plus long temps
une fiagréable nouvelle, dont nous vous prions
même défaire part à nos freres les évêques d’Ef-
pagne. Cette lettre eft du premier Février, fous
le conlulat d’Herculan, c’efoà-dire, Fan 452. O n
voit que le pape foavoit en gros, ce qui s’étoit
palïe au concile de Calcédoine, mais qu’il n’en
avoit pas encore les a ¿les, que lès: légats devoient,
apporter».
Quand ils furent arrivés, faint Léon écrivit en- W * ,
core à Ruftique, à Ravennius, à Yenerius & aux B U iiLh
autres évêques des Gaules, une lettre courte, où il
leur mande, que la vérité a triomphé, que l’herefie
a été condamnée tout d’une voix avec fes auteurs ;
8c leur envoie copie de la ièntence des légats contre
Dioicore.
Il avoit écrit de même aux évêques de la province
de Milan, comme il paroît par leur réponfe, qui ^fi-‘(¡fi.77.
eft une lettre, fynodale. Ils y déclarent, qu’ils ont lû
dans leur concile la lettre de làint Léon à Flavien ;
qu’ils l’ont trouvée conforme aux iàintes écritures,
à la doclrine de làint Ambroiiè, 8c à toute la tradition
5 c’eft pourquoi ils s’y font conformez pour
condamner les mêmes erreurs contre l’incarnation.
Cette lettre eft foufcrite par Eufebe évêque de Mi-
lan, grec denaiflânce , que l’églilè honore entre
les iàints le vingt-deuxième d’Août, par làint Maxime
de T u r in , honoré le vingt-cinquième de Juin,
dont nous avons des Homélies., & par dix autres
évêques.
Lucien évêque 8c Bafile diacr e vinrent enfitite à L e ttre s c o n t re
Rome avec des lettres de l’empereur Marcien; de | Prét'ntio»
IV • 1 • H P 1 . dA natoliu s» I impératrice Pulquerie., d Anatolius de Lanitanti-
nople 8c de Julien deC o : toutes tendantes àperfixa-
der au pape, d’approuver le. canon du concile de
Calcédoine, touchant les prérogatives de l’évêque
de G.P. O n le v o it , par les r éponlès, & par la lettre
de l’empereur, qui nous rqfte, en datte du cinquième
des calendes de janvier, fous fon confulat, c’eft-
à-dire, du vingt-huitième Décembre 4 51. Lucien 8c Mea'iiifi'tK
Bafile s’acquittèrent fidelement de leur commiflion,
N nni;