184 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
------------— trois immerfions : fa refurreétion par la fortie hors d©
A N. 4 4 7 . l ’eau. On y ajoute le jour de la pentecôte , en faveur
de ceux qui n’ont pû être baptifés à pâque ; foit parce
qu’ils étoient malades, ou en voïage , foit par quelque
autre empêchement ; parce que la defeente du faint
A3 , n . 37. Efprit eft la fuite de la refurreftion du Sauveur. Aufli
voit-on , que faint Pierre baptifa trois mille perfon-
t. 6. nés le jour de la pentecôte. Il ne faut donc baptifer
qu’en ces deux jours ; & encore ceux que l’on aura
choifis après les avoir exorcîfés, examinés, fanétb-
fiés par les jeûnes, & préparés par de fréquentes inf-
truétions. Ces deux jours font les feuls legitimes,pour
ceux qui font en fanté & en liberté ; mais on peut
baptifer en tout temps en cas de neceffité ; comme en,
péril de mort, pendant un fiege, dans la perfecution,
dans la crainte du naufrage.
*' 6■ Quant à la raifon tirée du baptême de Jefus Chrift :
faint Léon marque premièrement, qu’il n’eft pas certain
qu’il l’ait reçu le jour de lepiphanie ; en difant
feulement que quelques-uns lepenfent. De plus Jefus-
Chrift n’a reçû que le baptême de faint Jean ; & cela
pour accomplir toute juftice , & montrer l’exemple :
comme il a été circoncis, Si a pratiqué les cérémonies
legales. Mais il a inftitué le facrement du baptême
à fa mor t , par l’eau qui coula de fon côté avec le
fang. Pour mieux conferver l’uniformité de la difeipline
: faint Léon ordonne, que tous les ans trois évêques
de Sicile fe trouvent à Rome le vingt-neuvième
de Septembre , pour alïifter à l’un des deux conciles ,
qui fe doivent tenir tous les ans fuivant les canons.
Cette lettre fut envoïée par les évêques Bacillus Si
Pafcafin, qui devoient faire rapport au pape de l’exe-
cution de fes ordres. La datte eft du douzième des
calendes de Novembre , fous le confulat d’Alipius ÔC
Calipius &-d’Ardabure ; c’eft-à-dire, du vingt-unié-
me d’Oétobre 447.'
Au commencement de l’apnée précédente, il avoit
écritàSenecion, & aux autres métropolitains d’Achaïe,
qui étoient au nombre de fix , pour les maintenir dans
la foumiflionà l’évêquedeTheflalonique. Ils avoient
témoigné être fort contens de ce que faint Léon avoit
établi Anaftafede TheiTalonique fon vicaire pour l’il-
îyrie. Toutefois un de ces métropolitains avoit fou-
vent fait des ordinations illicites, Si de plus il avoit
donné à la ville de Thefpieun évêque , qui y étoit entièrement
inconnu. Saint Léon les exhorte tous avenir
au concile général d’Illyrie , quand ils y feront appelles
, c’cft-à-dire, y envoïer deux ou trois évêques
de chaqtfe province ; Si il déclare que le métropolitain
n’a pas le pouvoir d’ordonner un évêque à fon
choix , fans le eonfentement du clergé & du peuple.
Cette lettre eft du huitième des idésde Janvier, fous
le confulat d’Aetius Si de Symmaque ; c’eft-à-dire,
du flxiéme de Janvier 44C.
Proclus mourut le vingt-quatrième d’Oétobfe 4 47 .
après avoir tenu le fiege de C . P. treize ans Si trois
mois : & fon fuccefteur fut Flavien prêtre & treforier
de la même églife.- Cette ordination fut défagréa-
ble à l’eunuque Chryfaphius préfet de la chambre ,
prévenu contre Flavien. Il excita l’empereur de demander
à Flavien des eulogies, pour fon ordination.
Flavien lui envoïa des pains blancs, comme un ligne
jN n iij
A n . 447.
L e o , e p iß . ï j j
Xï t
More de Pis**
élu s , f la v ie n é v ê q
u e de C . P .
Menoh Gr. N i -
ceph. Chr.
Sup. x x v i . ni
3 0.N
i ceph. Hiß4
x i v . 4 7 . V.
Garn. Dijf*
de lib. The edi
ad epiß. i l *