
i 9 o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
■---------— point été changé : le fécond Inconfufible , ou il
A n . 4 4 7 I montre que l ’Incarnation s’eft faite fans confufion
-oui. i. {. i®. des deux natures : le troifiémè Impaifible. Il cite entre
D°âi?g. i(7: les percs orthodoxes, Théophile d’Alexandrie & faine
C y r ille ; & il cite les peres Latins auffi-bien que les
Grecs. A la fin il ajoute divers fyllogifmes, pour démontrer
ces trois mêmes veritez ; que le Verbe eft im-
muable , incapable de mélange, & impaifible.
xv. Ceux qu’il attaque en cet ouvrage ,é toien t, comme
aorcTà Diofcort. il dit, des gens obfcurs , qui ne pouvoient fe rendre
célébrés que par leurs crimes ; ce qui convient a cer-
Epift.87. tains nioines Orientaux ; ou , comme il dit ailleurs,
certains clercs d’Ofroëne , qui étant venus à Alexan-
ep,fi.%).adDbfc: J rie | accufcrent Theodoret de divifer Jefus-Chrift en
deux Fils , dans les difeours qu’il faifoit à Antioche -,
& ils attribuoient la mê.me erreur aux évêques de C i-
licie. Diofcore d’Alexandrie en écrivit à Domnus
d’Antioche , fe plaignant particulièrement de T h eo doret.
Celui-ci lui écrivit pour fe juftifier, prenant
à témoins les milliers d’auditeurs qu’il avoir eu a A n tioche
: au lieu que fes accufateurs n’étoient que quinze
tout au plus. J’ai enfeigné , dit-il , iîx ans fous T h éo dore
d’heureufe mémoire : treize ans fous le bienheureux
Jean , qui prenoit tant de plaifir à m’entendre »
que fouvent il fe levoit & battoit des mains. C ’eft la
feptiéme année du faint évêque Domnus ; & jufqu’icü
aucun évêque , ni aucun clerc n’a rien repris en mes
difeours. La feptiéme année de Domnus tombe dan^
l’annee 4 4 7 .
Suf . liu. XXVI. Theodoret protefte enfuite, qu’il veut fuivre les
*,+6, traces des peres, & conferver la foi de Nicee. Il ex-
L i v r e v i n g t - s e p t i e ’m e . 191
plique la créance fur l’Incarnation qui eft la créance --------------
catholique. Il cite fes liv re s , où il a emploie les auto- A n . 447.
ritez de Théophile & de faint Cyrille , ce qui marque
l’Eranifte. Puis il ajoute : Je crois que vous fçavez
bien que Cyrille d’heureufe mémoire m’a plufieurs
fois écrit. Et quand il envoïa à Antioche fes livres
contre Julien, & le traité du bouc émiifaire : il pria
le bienheureux Jean d’Antioche , de les montrer aux
doefteurs les plus célébrés d’Orient. Jean me les envoïa
: je les lus avec admiration : j’en écrivis à Cyrille :
il me fit réponfe , rendant témoignage à mon exactitude
& à mon affection : je garde ces lettres. Il finit
par cette profeffion de foi : Si quelqu’un ne dit pas que
la fainte Vierge eft: mere de Dieu , ou s’il dit que norre
n i * 1 Seigneur J e s u s - C h r i s t eft un pur homme , ou s’il
divife en deux le Fils unique, & premier né de toute
créature : qu’il foit déchu de l’efperance en J e s u s -
C h r i s t .
Theodoret écrivit en même temps une lettre circu- fy'Ji-t4. f/.sf.'
îaire aux évêques des deux Cilicies : oùil les avertit que
l ’occafion de la calomnie répandue contr’eux , vient a.
ce qu’on dit de quelques-uns en petit nombre , qui di-
vifent en deux perfonnes le Verbe incarné. Il rapporte 1Cer. V[]I f ,
les paffages de l'écriture les plus formels, pour l’unité ■HMff
1 X 0 ir*- i f r i * de perlonne. Ces deux de faint Paul : Il y a unleul Sei-
gneur Jefus-Chrift ; & encore : un Seigneur , une f o i ,
un baptême -, & de l’évangile-: Perlonne n’eft monté
au ciel , que celui qui en eft defeendu , le Fils de
l’Homme qui eft au ciel. Et encore : Si donc vous voïez
le Fils de l’Homme monter où il étoit auparavant,
Theodoret exhorte les évêques 4 réprimer ceux qui
O o ij