
'4 5 1 H i s t o i r e E c o l e s i a s t i q j u e :
A n . 451. celui qui fera ordonné,ou pourvu, ne profitera point
de la place qu’il aura voulu acheter ; 8c l’entremetteur
de cet infâme trafic, s’il eft clerc, fera dépofé,
s’il eft laïque ou moine , fera anathematifé. Par le
troifiéme canon , le concile défend à un évêque,
clerc ou moine, de prendre à ferme des terres, ou
fe charger d’affaires temporelles; f i c e n ’eftque les
loix les appellent à une tutelle,dont ils ne puiffent
s’excufer ; ou que l’évêque les charge du foin des affaires
de Téglife, oudesperfonnesmiferables. C ’eft
à peu près le fécond article des trois, qui avoient
SHp.n.11. ¿té lus dans la dixième a£tion en prefence de l’empereur.
Le quatrième canon eft le premier de ces articles,
pour foumectre entièrement les moines aux
évêques ; 8c leur défendre de fe mêler d’aucune affaire
ecclefiaftique ou feculiere.
c»». 14. Les monafteres une fois confacrez par l’autorité
de l'év êqu e , demeureront monafteres à perpétuité;
leurs biens leur feront confervez, & il ne fera plus
permis d’en faire les habitations feculieres/Chaque
églife cathédrale aura un oeconome du corps de don
c«n.xs, clergé, pouradminiftrer fesbiensfuivantlavolort-
té de l’évêque, afin qu’on voie clair en cette admi-
" niftration , 8c que les biens de l’églife ne fçient pas
diffipez, ni le facerdoce décrié, il eft défendu aux
clercs, fous peine de dépofition, fuivant les anciens
canons de piller les biens de leur évêque après fa
mort.
a». £es ordinations des évêques doivent £è faire dans
trois mois;, s’il n’y aune necefluéabfoluë, qui oblige
le métropolitain à différer, 8c le revenu de l’églife
va cante , feraconfervé par i’oeconome. Il e£L
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- : W m m ■ ü M l » W m Ë m Ê Ê È È m i M M i
L i v r e v i n g t - h u i t i e' me.' 453
défendu aux évêques, fous peine de dépofition, de
s’adreffer aux puiffances, 8c d’obtenir des lettres du A n . 4
prince , pour divifer une province en deux, 8c y fai- c,,n■ IU
re deux métropolitains. Quant aux v ille s , qui ont
déjà été honorées du nom de métropoles, elles ne
joüiront que de l’honneur, fans préjudice des droits
de la véritable métropole. Il eft aifé de v o i r , que
ce canon eft fait à l’occafion des différends , entre
les évêques de T y r 8c de B e ry te , de Nicomedie 8c
de Nicée.
Comme la tenue des conciles étoit négligée au
préjudice des affaires ecclefiaftiques; leconcileor-
donne fuivant les canons, qu’en chaque province
les évêques s’affembleront deux fois l ’année, au lieu
choifi par les métropolitains ; & que les évêques qui
n’y viendront p a s , étant dans leur v ille en fanté ,
ôc fans empêchement neceffaire, feront admoneftez
fraternellement. On n’admettra pas indifferem- c*»-1*-
ment les clercs, ou les laïques à accufer des évêques,
ou des clercs fans avoir examiné leur réputation, cm . 17*
Les paroiffes delà campagne demeureront aux évêques,
qui en font en poffeffion paifible depuis trente
ans. S’il y a quelque différend fur cefuj et; il pourra
être pourfuivi au concile de la province. Et
fi quelqu’un fe plaint de l’injuftice de fon métropolitain,
il fera jugé par l’exarque du dio ce fe ,ou
par le fiege de C. P. Si quelque nouvelle cité eft
établie par la puiffance de l ’empereur, l’ordre des
paroiffes ecclefiaftiquesfuivra la forme du gouvetr
nement politique.
Si un clerc a un affaire contre'ttn autre clerc, if
ne doit pas quitter fon évêque;.pour s’adreffer aux
i l l H