
z jo H i s t o i r e E c c l e s i as t i q j ie .
~ r mains. Saint Ruftique demandoit ce qu’on; devait
A n . 4 4 1 . fa ir e , s’ils demandoient lacommunion. Saint Léon
répondit : S ils ont feulement mangé des viandes îm»
molées , ils peuvent être purifiez par le jeûne & l’im-
pofition des mains : s ils ont adoré les idoles, ou commis
des- homicides , ou des fornications il faut les
mettre en penitence publique. O11 voit ici une impo-
iïtion des mains différente de la confirmation & de la
pen,itence publique.. Au reffe ces derniers articles font
rapporter cette décretale au temps de l’incurfîon des
Vandales»
tiv. Vers le meme temps, les évêques de Gaule tinrent
¿’Orange. concie un concjjp , j ans l’églife de Juftinien au territoire
ïom. ^conc.f. d Orange , 1e fixieme des ides de Novemb re, fous le;
confulat de Cyrus ; c’eft-à-dire , le huitième de Novembre
4 41 . Saint Hilaire d’Arles y préfidoit; &c on
y voit les fouferiptions de feize autres évêques : dont
les plus connus font : Conftantin de Gap, Aufpicius
de V a ifon , Maxime de R ie z ,& fa in t Eucherde Lion:
ijui déclare qu’il attendra le confentement de fes-
p™/. rai/.xi. ÇomPro vin ciaux • Saint Eucher avoir été moine dans
1 iile de Lero , ami de faint Honorât & de Galfien
Genn.iüHii.c.6^. qui leur adreffa une de fes conférences. Il avoit été
+jî- c‘ r'm' marie , & fes fils Vcran & Salone furent tous deux-
eveques. Nous avons de lui quelques écrits de pieté.
En ce concile d Orange furent faits trente canons
de difcipline. Le premier porte : Que les heretiques y
qui étant en danger de mort defireront fe convertir ,
pounont recevoir des prêtres l’onétion du crème
de la benediétion , au défaut de l’évêque : ce que
quelques-uns entendent de la confirmation. Le fécond
canon & le plus fameux , eû conçu en ces
L l V R E ’ VI N G T : SIXI e ’M£ . i f V
termes : Aucun des miniftres qui peuvent baptifer, -
ne doit aller nulle part fans avoir le crème ,.-parce A n . 441.
qu’il a été réfolu entre nous de n’en faire l’onélion
qu’une fois. Si quelqu’un ne Ta pas reçue dans le
baptême , par quelque neceffité , on en avertira l’é-
vêque à la confirmation. Car il n’y a qu’une feule
benediétion du crème : non que l’onétion réitérée
porte quelque préjudice , mais afin qu’on ne la croie
pas neceffaire. D ’autres exemples ôtent la négation,
idc portent : Afin qu’on la croie neceffaire. I le f t difficile
d e voir le fens de ces paroles : & encore plus difficile
de croire que l’on ait quelquefois donné la confir-'
mation fans onétion ; comme femble dire ce canon
avec la négation. On ne peut le prouver par aucune
autre autorité , la pratique de toute l’églife f réfifte,
& la doétrinc commune des théologiens , eft que
J’onétion eft effentielle à la confirmation.
Le concile d’Orange dit encore : On lira déformais'
Î\ f -i / I • |
évangile aux catecumenes:: on ne doit jamais lesr JÉ**
laiffer entrer dans le baptiftaire : il faut les feparer au- c' l °'
tant qu’il eft poffible de la benediétion des fideles ,
même dans les prières domeftiques ; & ils doivent fe
jprefenter , pour être bénis à part. Les catecumenes;
poffedez , ou énergumenes , doivent être baptifez en
cas de neceffité, ou quand on jugera à propos. Les
énergumenes baptifez , qui font ce qu’ils peuvent c' I4‘
pour être délivrez , doivent communier ; pour être
fortifiez , ou même délivrez , par la vertu du facre- c
ment. C eux qui ont été une fois agitez du démon
publiquement, ne doivent point être admis dans le
clergé : ou s’ils le fo n t , ils ne feront aucune fonélion.
I l ij