
A n ,
Serm.
ju n . dec.
Eptfl.
T a r tb . c.
ferm-
Serm. :
Epiph. c.
Pro/p.
4 4 3 -
2.38 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
—■— plufieurs prêtres , avec un grand nombre de citoïensj
4 4 3 - des perfonnes îlluftres, & une partie du fenat. En cet-
5. de je- te aflemblée il fit amener leurs élûs & leurs élues : on
ij. *d leur fit découvrir plufieurs chofes de leurs dogmes êe
des cérémonies de leurs fêtes ; & on prouva clairement
l’infamie de leurs myfteres, pour ne laifler rien
de douteux aux moins credules, ni aux calomniateurs.
Toutes les perfonnes qui avoient commis cette abomination
étoient prefentes.Une jeune fille de clix ansj
deux femmes qui l’avoient nourrie & préparée au crime
; un jeune homme qui l’avoit corrompue-, & l’é-
vêque Manichéen , qui avoir préfidé à la cérémonie.
Toutes leurs confeffions furent conformes ; & fi dé-
teftables, que les oreilles des affiftans avoient peine à
les fouffrir. On en dreifa des actes autentiques.
Incontinent après faint Léon rendit compte à fois
peuple de cette procédure, dans un fermon du jeûnes
du dixième mois ; c’eft-à-dire , des quatre-temps de
Décembre en 4.43. exhortant particulièrement les-
femmes à fuir ces heretiques , fans même leur parler
, de peur de fe laifler furprendre , par la curiofité
d’écouter leurs fables. Il exhorte tout le monde à les-
dénoncer , & à déclarer où ils lo g e n t , où ils enfei-
g n e n t , & ceux qu’ ils fréquentent : afin que l’on continue.
à les découvrir. Il en parla encore le jour de
l’Epiphanie fîxiémede Janvier 444. avertiflant le peuple
de ne fe pas laifler furprendre à leur extérieur , à
leurs abftinences fuperftitieuies , à la pauvreté de
f leurs habits, & à la pâleur de leurs vifages. On apprit
d,r. an. par q es confeflîons de ceux qui furent pris à R om e ,
qui etoient leurs doiteu rs, leurs .évêques, leurs prêtres
; en quelles provinces & en quelles villes ils de-
meuroienr,
L i v r e v i n g t - s i x i e ’m e . 135»
Plufieurs s’enfuirent de Rome, principalement des
plus coupables ; ce qui obligea le pape d’écrire à tous
les évêques d’Italie , de peur qu’il n’en reçûflfent qüel-
quelques-uns fans lés connoître , qui infedtaflent leurs
églifes. Il les inibruit donc de ce qui s’étoit pafle à
Rome , & leur envoie les aCtes de leur conviction :
les exhortant à les rechercher foigneufement & fe tenir
fur leurs gardes. La lettre'eft circulaire, dat-
A N>. 4 4 4 *
Eptft 8. aU 1 ,
tée du troifîémc des calendes de Février , fous le dix-
huitième confulat de Theodofe avec Albin ; ceft-à-
dire du trentième de Janvier 4 4 4 . Plufieurs évêques
d’Orient imitèrent fur ce point la vigilance de faint
Léon.
* Il pourfuivit auifi dans le même tems les Pelagiens,
& principalement Julien d’Efclane qui étoit alors leur
chef. Car encore que plufieurs euifent abjuré leur he-
refic , ils commenqoient à la femer. Septimius evê-
que d’Altinum en Venetie en écrivit à faint Léon, &
l’avertit , que dans cette province on avoir reçu à la
communion catholique des prêtres , des diacres, &
d’autres clercs de divers ordres , qui avoient été engagez
dans l’herefie de Pelage : fans avoir exige d eux
la condamnation de leur erreur -, &c que l’on fouffroit
même, qu’ils paifaifent en divers lieux , pour exercer
leu'rs “fonctions : au mépris des canons, qui ordon-
noient la Habilité des clercs , dans les églifes où ils
avoient été ordonnés. Sur cet avis, faint Léon écriv
it à l’évêque d’Aquilée, métropolitain de la province
; lui ordonnant d’aifembler fon concile : pour y
obliger tous ces clercs fufpeCts de Pelagianiitne ; a
condamner ouvertement & par écrit cette herefie; &
approuver tous les décrets des conciles, confirmés
r K k ij
LVIII.
p elag ien s re ch
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A u ci. de proi
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. Phot- bibl. cod.
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