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53 2 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
l’erreur que la fo i condamne.il faut donc qu’il montre
évidemment c e ‘qu’il condamne en Eutychés,
& qu’il promette de garder la définition du concile
de Calcédoine. Cette lettre eft du mois de Mars 4 f 8.
S. Léon écrivit en même temps au clergé de C . P.
pour les confirmer dans la foi & dans l’éloignement
des heretiques, pour faire dépofer Atticus & André,
que l’on accufoit de la même erreur, s’ils ne la con-
damnoient publiquement.
L ’empereur a voit invité le pape à venir à C. P.
iiir quoi le pape lui répondit dés le premier de N o vembre
4 3 7 . qu’il n’y a vo itp o in t de raiibn d’examiner
de nouveau ce qui a vo it été décidé au concile
de Calcédoine. Autrement, d it-il, les troubles des
églifes n’auroient point de fin , fi on renouvelloit
toûjours les dilputes au gré des heretiques. Il l’exhorte
à ne les point écouter, & à les charter au contraire
du fiegê d’Alexandrie , qu’ils ont fi indignement
ufurpé. Il remarque la différence des requêtes,
dont l’empereur lui a voit envoie copie; les catholiques
avoient la leu r , & y avoient mis hardiment
leurs noms & leurs qualitez ; les heretiques
n’avoient point fouferit, de peur qu’on ne v ît
leur petit nombre & l’indignité de leurs perfonnes.
Aiant perdu l’ efperance d’un concile écumenique,
ils demandoient au moins une conférence, où ils
puflent dire leurs raifons ; mais feint Léon tint ferme
à ioûten ir, qu’il ne falloit entrer avec eux en
aucun examen de doétrine. Il promit toutefois d’en-
voïer des légats en O rien t, fuivant l’ordre de l’empereur
, non pour diiputer contre les ennemis de la
fo i, mais pour inftruire ceux qui voudront fimple-
L i v r e v i n g t -n e u v i e ’ m e 533
Ihient être éclairés. Car nous n’oions, dit-il, aucune- “ I i
ment mettre en queftion ce qui a été décidé à Ni- N> +5 8
cée & Calcédoine. Cette lettre eft du vingt-deuxié-
me de Mars 138-
Il envoïa en effet quatre mois après deux dépu-
tés, Domitien & Geminien évêques ; mais feulement
pour folliciter auprès de l’empereur la paix de
] l’églife, comme il paroît par fe lettre du dix-feptié-
me A oût 45 8- où parlant des crimes de Timothée
Elure, il dit: Nous ne déferons point, la vengeance; e. , s;
mais nous ne pouvons avoir aucune focieté avec
| les miniftres du démon. Q ue fi nous les vo'ions venir
à penitence, nous pouvons prier même pour eux,
afin qu’ils ne periffènr pas éternellement. Incontinent
après, c’eft-à-dire, le vingtième d’A oût il en-
Voïa à l’empéreur uneinftructionplus ample, qu’il
lui avoit promife touchant la foi ; où il traite le myf-
tere de l’incarnation & de la rédemption, & réfuté
les erreurs de Neftorius & d’Eutychés, à peu prés
comme il avoit fait dans la lettre à Flavien ; infiftant
principalement fur la neceffité de croire, que Jeius-
Chriftaeu une vraie chair comme la nôtre. Il joint
à cette lettre des extraits des peres Latins & Grecs ;
fçavoir de S. Hilaire, S. Athanafe , S. Ambroife,
S. Auguftin, S. Jean Chryfoftome, Théophile d’A-
■ lexandrie, S. Grégoire de Nazianze, S. Baille,S.
Cyrille d’Alexandrie.
La ville d’Aquilée une des plus puirtàntes d’Ita- x u
lie , avoit été prife & pillée par A ttila , quand ilra- Nice ta s & à
vagea le païs. On avôit emmené plufieurs captifs, Neonav
dont quelques-uns avoient mangé des viandes immolées,
ou fouffert d’être rebaptifës: quelques-uns
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