
A n . 43-0.
Su cra p e r j o a n .
cane, hphef. pag.
7 ? i. c.
xxiv:
Q û rn ic is ou»
4 4 W î S - T O Ï R É E c C L E S l A S t l C ^ U E ;
ftance : Les troubles qui font dans l’églife nous ont
fait juger indifpenfable, de convoquer les évêques, de
tout le monde , quelque répugnance, que nous aïons
a les fatiguer ; c’eftpourquoi votre pieté fera en fortc^
quand la prochaine fête de Pâque fera paflée, de fe
rendre à Ephcfe pour' le jour- de la Pentecôte, & d’amener
avec elle les évêques qu’elle jugera convena-j
bles ; en forte qu’il en refte aifes pour les affaires de la
province , ôc qu’il en vienne affés pour le concile.
Perfonne cependant n’innovera rien en particulier j
avant que le concile foit affemblo. Nous ne doutons
pas que tous los évêques n’y viennent promptement *
il quelqu’un y manque , il n’aura point d’exeufe devant
Dieu ni devant nous. Donnée à C . P. le treizième
des calendes de Décembre , fous le treizième confinât
de Theodofe , & le troifiéme de Valentinien,
c’eft-à-dire, le dix-ncuviéme de Novembre l’.an 430.
La ville d’Ephcfc fut choifie comme de facile accès
par mer & par terre , ôc abondante en toutes les cho-*-
fes neceffaires à la vie.
Outre la lettre circulaire, il y en eut une particulière
à iaint Cyr i l le, où Theodofe l’accufe d’être l’auteur
du trouble de l'églife , ôc fe plaint de ce qu’il a
écrit deux lettres différentes, l ’une a lui & à fon épou-
fe Eudocia, l ’autre à fa foeur Pulquerie, comme fi la
famille impériale étoit divifée : ajoûtant toutefois
qu’il lui pardonne, & l’exhortant à concourir, dans le
concile a la tranquillité de l’églife. Cette lettre fait
voir la préoccupation de l’empereur Theodofe contre.
S. Cyrille.
Saint Auguftin fut appelle nommément au concile
ftir fa grande réputation-: car on ne voit pas.d’au-
L i v r e v 1 n c t - < i 1 nqju 1 e ’mEÙ '4/
tre raifon de le diftinguer entre tant d’évêques. Un . ^
officier nommé Ebagnius fut chargé de la lettre de
l ’empereur, mais n’étant arrivé, à Carthage que vers güifüî. ‘
Pâques de l ’année fuivante 431. il apprit que faint
Auguftin n’étoit plus au monde , ôc retourna à C . P. £ihfM
avec les lettres de l’evêque Capreolus à l’einpcreiir ,
pour lur en donner avis. Le dernier ouvrage de faint
Auguftin fut la fécondé réponfc à Julien , qu’il laiiTa.
imparfaite. Julien avoit écrit quatre livres contre
le premier livre de faint Auguftin , des nôces ôc de
la concupifccnce. Mais quand il eût vû le fécond r
il en compofa huit pour y répondre ; & les adrefla-
à Florus evêque Pelagien , un de ceux qui fe retirèrent
avec lui à C . P. Julien ne fçavoit pas que
faint Auguftin eût compofé fix livres pour répondre
a fes quatre premiers : il ne fçavoit pas même ,
fi on l’en c ro it , que faint Auguftin eût vû ces quatre?
livres , & il pouvoit l’ignorer , car il étoit en ce
temps-là en C ilicie. Saint Auguftin accablé d’autres
occupations , avoit peine à fe réfoudre à répondre,
à ces huit l i v r e s q u i ne contenoient que des injures
& dès difeours vagues : toutefois faint Alypius
le preffa tant , qu’à la fin il l’entieprit : craignant
pouc les ignorans qui liroient cette réponfc de Julien
, fans en appercevoir la foibleffe. Saint Auguftiiv
travailla à cet ouvrage jufqu’à la fin de fes jours, ôc
en compofa fix liv re s , qui répondent aux fix premiers
des huit de Julien. Il met d'abord! fes paroles ^.
puis il répond article par article. Comme Julien ne>
faifoit gucrcs que repeter ce qu’il avoit dit dans font
premier ouvrage ; aufli faint Auguftin dans celui-ci’
eft. fouvent obligé de redire ce qu’il avoit déjà dit*
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