31 Ô H I S T O I Kl E E C G L E S l a s T I Q U E ;
Marnas étant venu, on Lui fit lire la dépofition que'
Théophile venoit d é fa ire , après-quoi il1 dit : Quanti
nous-fûmes envoies à Eutychés-, nous ne voulions lui;
parler de rien ; mais il entra en difpute parlant de fon.
dogme. Nous le reprenions doucement. Il difoitque:
le Verbe incarné eft venu relever la nature humaine,
qui étoit tombée. Je repris auffi-tot : Quelle nature ?
Il répéta : La nature humaine. Je lui dis1 : Et par quelÎ
le nature a-t’elle été relevée ? Il dit : Je n ai point appris
dans récriture , qu’il y ait deux natures*. Je re-
tf M8- pris-; Nous-n’avons point non plus appris dans l e -
I . criture le confubftantiel ; mais des faints- peres-,. qui:
iiil les ont bien entendues & fidelement expliquées. Ik
dit : Je ne raifonne point fur la nature de la divinité,.
& je ne dis point deux natures , Dieu m en garde.
Me vo ic i., fi je fuis dépofé, le monaftere fera mon;
tombeau-..
Le jour marqué , lundi vingt-deuxième de No--
vembre , fu t tenue la feptiéme & derniere feffion.
Le concile étantaffemblé-, Afterius prêtre & notaire:
d it , que Tévêque Eufebe étoit à. la porte.. Flavien-
dit : Qu’il entre. Et enfuite : QÙe les diacres Philadel-
phius & Berille cherchent autour de l’égltfe , fi l’abbé
Eutychés eft venu fuivant:ià promeffe. Ils re—
vintent incontinent , & dirent ; qu’ils 1 avoient cherché
par toute l’églife , & ne Tavoient- point trouv
é , ni lu i , ni aucun des fiens-. Flavien Tenvoia encore
chercher par des diacres , Grifpin & Jobien—
Quand ils furent revenus, ils dirent , qu'ils.ne ha*
voient point trouvé ; mais qu’ils avoient appris, qu.ilv
a lloit venir avec une. grande efeorte, Le concile a t-.
îm d i t ,& Jean prêtre.& défenfeur vint dire : Eiic-yclics .
XXVIII;
S ix ièm e fcfîipn .
CXompararido.;
E i v r e V I n g t - s e p t i e ’m e 317-
éit arrivé avec une greffe troupe de foldats, de moines “ “
& d’officiers du préfet-du prétoire. Ils ne veulent pas A n - 4 4 8-
le-laiffer. entrer au concile ,. fi nous ne promettons de:
le rendre. Le filenciaire Magnus, eft aufti la porte &
demande à entrer , comme envoie par l’empereur.
Flavien dit : Qu’ils entrent.. Quand ils furent entrés, t- 11
le filenciaire prefenta & lut un ordre de l’empereur ,
portant q u ’il vouloit que le patrice Florentius affiftât:
an concile, pour la confervation de la foi. Après cette
le dure le concile fit quelques acclamations d’actions
de grâces & d e voeux , pour la longue vie de l’empereur.
Ce qui montre ,. que ces fortes d’acclama-
tionsiétoient de cérémonie. Car il eftévident que cet/
ordre ne pouvoir leur être agréable-Ils agréèrent tou--
te fo is , que Florentius fût prefent, du confentcincnc
d’Eutychés Flavien l’envoïa quérir par le filenciaire..
Quand Florentius fut arrivé , on fit venir au milieu
du concile Taccufateur & Taccufè, tous deux:
debout ; & on fit lire par Aëtius diacre 8c notaire,,
les ades de ce qui avoir été fait jufques-la. Quand
il fut venu à l’endroit de la lettre de faint Cyrille
aux-Orientaux;, où il marque la diftindion des deuxs>.ïiai-
natures, Eufebe de Dorylée interrompit la le d u r e , Si
dit r Celui-ci nen convient pas, il enfeigne le con--
traire. Le patrice Florentius dit.: S’il plaîtà votre fain-
teté , que Ton demande au pape Eutychés ,,s’d.en de-.<
meure , d’accord; Eufebe dit : Permettez, qu’on life *
tous les ades ; ils me fuffifent pour le convaincre.
Quand il conviertdroit à prefent , cela, ne doit:
pas me porter préjudice.. Je crains fes artifices. Je.
ibis pauvre : i l me menace d’exil ÿj» eft riche , il me.
R r i i f