
A n. 452.
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'Navel. Valent»
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478 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
l’en détournèrent, par l’exemple d’A la r ic , qui n’a-
voit pas vécu long temsaprèsl'avoir pillée.L’empe-
reurValentinien ôe Aëtius même fongeoient à abandonner
l’Italie ; mais auparavant on jugeaà propos
de tenter des propositions de paix. On envoïa à A t tila
le papeS. Léon avec A v ien u s con fu la ire& T ry -
g e tius , qui avoir étéprefet: Ils le trouvèrent dans
la V en e tie , en un lieu nommé Ambuleium au paffa-
ge duMenzo, Outre la réputation de fes cruautez,
fa figure feule étoit terrible. Il étoit de petite taille,
mais il avoit la démarche fiere , la poitrine la rg e ,
la tête groife, les yeux petits, vifs ôc toujours en
mouvement, le nez p la t, la barbe cla ire , les cheveux
g r is , le teint brun ; marquant Ion o r ig in e , ôc
tel que font encore les Tartares. Quoi qu’il fût fort
brave il combattoit plus de là tête que de la main;
étant très habile pour les confeils .Il fe laifloit fléchir
à ceux qui fe foumettoient, ôc traitoit bien ceux à
qui ila v o it une fois donné fa parole. Commeilhe-;
iîtoit s’il iroit à R om e , cette ambaifade le détermina.
Il euttant dejoy e d’a vo irvû S. Léon, qu’il écouta
favorablement fes propositions, arrêta les ad e s
d’h o ftilite z, ôcfe retira au-delà du Danube, avec
promeife de faire la paix.
L’empereurValentinien étoit à R om e , où il fit
uneloix ledix-feptiémedes calendes de M a i, fous
le confulat d’Herculan, c ‘eft-à-dire, le quinzième
d 'A v r il de cette année45z,. qui reftraint la Jurifdic-
tion ecclefiaftique, ôc les privilèges des clercs. Elle
porte, que l’on fe plaint fouvent des jugemens des
évêques, & pour y remedier, elle déclare que l ’é-
vêque n’a pouvoir de ju g e r , même les c le rc s , que
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de leur confentement, ôc en veitu d’un compromis.
Parce qu’ileft certain,que lesévêques & lesprêtres
n’ont point de tribunal par les lo ix , & ne peuvent
connoître que des cauies de re lig ion , fuivant les
ordonnances d’Arcade ôc d’Honorius, inferées dans
le code Theodofien. Les clercs font obligez à répondre
devant les ju g e s , foit pour le c iv il, foit pour le
criminel;feulement les évêques ôries prêtres auront
le privilège de fe défendre par procureur en matière
criminelle. Aucun efclaveouferfdequelquequalité
que ce fo it , ne pourra embraffer laclericatureoula
vie monaftique, pour s’exempter des charges de fa
condition. Les clercs ne pourront exercer au cun trafic,
s’ils veulent jouir de leurs p r iv i lè g e s ô c ne fe
mêleront que des fondions ecclefiaftiques..
Julien de C o , quirefidoie pour le pape à C. P.
lui écrivit une le ttre , où il témoignoit compatir à
fes peines ôc aux maux qu'avoit fouffert l’Italie par
l’incurfion des barbares. En même-tems il lui donne
avis d’une nouvelle entreprise d'Anacolius, qui
avoit ôté deia place l’archidiacre A ë tius, toûjours
catholique & oppofé aux Neftoriens ôc aux Euty-
chiens , ôc l'avoit ordonné prêtre d’une églife d’un
cimeciere, pour faire archidiacre un nommé A ndré
ami d’Eutychès,ôc aeeufateur de Flavien.S.Leon
en écrivit à.Marcien ôc à Pulquerie, fe plaignant
qu’Ànatolius avoir dégradé A ë t iu s , Sous prétexte
de lui faire honneur. Car n’aïanr rien à lui repro-
ehcr, pour la fo i , ni pour les moeurs, il lui avoit été
la fon dion d’archidiacre , quidonnoit une grande
autorité, parce qu’elle comprenoit l’adminiiiratioiti
de toutes les affaires de l’ég life , pour le condamner
A n. 451;
X E .
A ë t iu s a r ch idiac
re de G . K .
maltraité.
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