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-------— de la même le ttre , dès le commencement du fiecle
A n . 431* fuivant.
Ces articles font précédez d'un avertiffement, qui
V .N o t . Serm. p* « • n 1 . /*• 1618. a . & v f porte : que quelques-uns , qui le glorifient a etre ca-
tholiques , S>c qui anathematifent Pelage & Celeftius,
ne laiffent pas de parler contre nos maîtres ¡comme
s’ils avoient excedé les bornes neceffaires , font
profeflion de n’approuver que ce que le faint fiege
a défini. C ’eft pourquoi l’on a cru devoir rechercher
ce que les papes ont déjà défini touchant la
grâce , contre les défenfeurs criminels du libre ar-
bicre , & y joindre quelques fentences des conciles
d’A fr iq u e , que les papes ont adoptées çn les approuvant.
xri. 1. Par le péché d’Adam tous les hommes ont perdu
t lia B t0“'hant le pouvoir naturel Si l’innocence; & perfonne no
peut fortiî de l’abîme de cette chute, par le libre arbitre.,
fi la grâce de Dieu ne le releve, a. Perfonne
n’eft bon*par' lui-même : il faut que celui qui feul
eft bon fe communique à lui. 3. Perfonne même
étant renouvelle par la grâce du. baptême , n’eft capable
de furmonter les attaques du démon & les de-
firs de la chair : fi par le fecours journalier de Dieu ,
il ne reçoit la perfeverance dans la bonne vie. Ces
trois articles font tirez de la lettre du pape faint In-
i noce n e , au concile de Carthage , écrite en 4 17. Dans
le premier, il faut entendre par le pouvoir naturel,
celui que l’homme avoit dans la jufticç originelle.
4. Perfonne n’ufe bien du libre arbitre , que par
la grâce de J é s u s - C h r i s t . Tiré de la lettre du
même pape au concile de Mileve. y. Tous les defirs,
les oeuvres‘éç les mérités de? faints, Cp doivent rapporter
à la gloire de Dieu , parce que perfonne ne '
lui eft. agréable que par.les dons qu’il a reçus de lui. A n . 431.
Tiré de la lettre du pape Z o fim e , à tous les évêques
du monde , y joignant la réflexion des évêques d’A frique.
6. Dieu opere tellement dans les coeurs.des Sup.l. XXIII.
hommes, & même dans le libre arbitre , que la fainte
penfée, le pieux deifein, tout mouvement de la bonne
volonté vient de Dieu : car fi nous pouvons quelque
bien ; c’eft par celui, fans lequel nous ne pouvons rien.
Tiré de la même lettre du pape Z ofime , qui eft perdue.
7. La grâce de Jefus-Chrift, par laquelle nousfommes
ju ftifie z , ne fert pas feulement pour la rémiifion des
pechez commis , mais pour nous aider à n’en point
commettre : non-feulement en nous donnant l'intelligence
des commandemens, pour fçavoir ce que
nous devons defirer ou éviter ; mais en nous faifant
aimer , & pouvoir ce que nous connoiffons qu’il faut
faire; & non-feulemertt pour le faire plus facilement,
mais abfolument pour le faire. Tiré des canons tro is ,
quatre cinq du concile de Carthage, dü premier
1 1 r 1 ». « -vT r r h K h í 4 de May 418. 8. Nous apprenons auin ce que nous
devons croire , par les prières établies dans tout le
monde parles apôtres , & obfervécs uniformément
dans toute l’églife catholique , qui demandent que la
fo ifo it donnée aux infideles, aux idolâtres, aux Juifs,
aux heretiques ; la charité aux fchifinatiques, la pénitence
aux pecheurs, la grâce du baptêmç aux eatécu-
menes. Ces prières ne font pas de vaines formules,
puifque l’on en voit les effets en pluficurs converfions y
dont on rend grâces à Dieu. 9. Les cérémonies des
exorcifmes & du fouffle , que toute l’églife obferve,