3S i H i s t o i r e E c c i . e s i a s t i q . u e
àc firent afleoir Euiebe au milieu avec D iolcore. Le
^ î?\ 4 J l - fçcretaire Beronicien lûcla requêteadrefléeà l'empereur
Marcien par Eufebe, tant pour lui, que pour
la foi catholique , & pour la mémoire de Flavien.
Ellechargeoit Diofcore d’avoir violé la fo i, pour
établir l ’herefie d’Eutychés, & d’avoir condamné
î .?8.d. Eufebe injuftement; &c pour le faire voir, il deman-
doit la leéture des aétes du faux concile d’Ephefe.
Les magiftrats aïant ordonné à Diolcore de le défendre,
il demandaauih la leéture des aéfces; mais
quand les magiftratsl’eurentordonnée, il changea
d’a v is , 8c demanda que l’on traitât premièrement
laqueltion de la foi. Les magiftrats dirent: Il faut
auparavant,que vous répondiez à l’accufation.Souf-
frez donc que l’on faffela leétute des aétes, que
p.99. vous avez demandée vous-même.Canftantin fecre-
XXVI1' taire du confiftoire commença laleéture de la le ttre
de Theodofe le jeune à Diofcore, pour la con-
' p. 101. b. vocation du concile d’Ephefe. Comme elleportoit
nommément défenfe à Theodoret d’y aflifter ; les
magiftrats dirent: Qpe le reverendilfime évêque
Theodoret entre aulh, pour avoir part au concile;
puifque le très-faint archevêque Léon l’a rétabli
dans!’épifeopat, 8e que le très-pieux empereur a
ordonné , qu’il aftifteroit au faint concile.
^ ni. Theodoret entre donc ; mais fi-tat qu’il parut,
mis au co n c ile . les évêques d’E gyp te , d’illyrie , de Paleftine, s’écrièrent:
Mifericorde; la fo ie ft perdue; les canons
le chaffenr,mettez-le dehors.Les évêques d’Orienr,
de Pont, d’Afie & de Thrace s’écrièrent : Au contraire
, nous avons fouferit en blanc ; on nous a fait
fouferire à coups de bâton : chaflez les M anichéens;
L i v r e v i n g t - h u i T i i e ’ m i . 3g 3
chaflez les ennemis de Flavien; chaflez les ennemis
de la foi. Diofcore dit: Pourquoi chaffe-t-on C y rille,
que celui-ci a anathematiié f 11 vouloir dire,
qu’en recevant Theodoret, on condamnoit lamé-
moire de faintCyrille. Les orientaux & ceux de leur
côté, s’écrièrent : chaflez le meurtrier Diofcore ;
qui ne fçait les adtions de Diofcore ? Les Egyptiens
crièrent: L’imperatricea chaflé Neftoriust longues
années à la princefle orthodoxe: le concile ne re-
: l çoit point Theodoret ; voulant dire qu’il était Nef-
1 torien.
Theodoret s’avança au milieu, & dit: J’ai pré-
fenté requête à l'empereur: j ’ai expofé féscruautez
que j ’ai fouffertes: je demande qu’on l’examine. Les
magiftrats dirent : L’évêque Theodoret aïant reçu
fon rang de l’archevêque de Rome, eft entré main-
S tenant en qualité d’accufateur: fouffrez donc, pour
j ne pas faire de confufion , que l’on achevé ce q u ia
I ete commence. La prefence de Theodoret ne por-
I tera préjudice aperfbnne ; tous les droits , que vous
| pourriez avoir contre lui, & lui contre vous, feront
[ confervez ; vu principalement que l’évêque d ’A n -
j tioche rend témoignage,Si qu’il eft orthodoxe. Ils
l firent donc afleoir Theodoret au millieu, comme
j Eufebe de Dorylée.
1Alors les Orientaux s’écrièrent: il en eft digne :
I Les Egyptiens crièrent: Ne le nommez pas évêque; 1 iln ’eft pas éveque : chaflez l’ennemi de Dieu ; chaf-
I fez le Juif. Les Orientaux crierent: L’orthodoxe
dans le concile ; chaflez les feditieux, chaflez les
| meurtriers. Ils continuèrent quelque tems à crier
j a in iid ep a r t 8c d’autre : enfin les magiftrats dirent:
A n
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