
196 H i s t o i r . e E c c l e s i a s t i q j j e.
T fiblement cette églife pendant deux ans & cinq mois.
N- 43 4 > Le jour de fa mort étoit le Jeudi-Saint Les Neftoriens
c2 Tap!'a°' ^ Soient en grand nombre-à C . P. s’affemblerent
synod. Baïuz. en pluiïeurs endroits de la ville : demandant avec de
grands cris ; que Neftorius fût rappelle , & menaçant
de mettre la ville en péril & de brûler l'églife. L’empereur
Theodofe craignant qu’il n’y eût du trouble
, fit fur le champ élire & intronifer Proclus,
s-ocr. c. 41. avant que Maximien fût enterré , & Proclus fit fes
funérailles. Il avoit été lefteur dès fa première jeu-
neffe , & avoit étudié fous les maîtres de rhétorique.
Etant en âge d’homme , il s’attacha à l’évêque Atti-
cus , & écrivoit fous lui : comme il faifoit du progrès
, Atticus l’ordonna diacre : enfuite il fut prêtre,
& Sifinnius l’ordonna êvêque de Cyzique , comme
Stlp. I. X X I V . 1 I I j . _ i 1. . . - 1 n. 44. il a ete dit : Le peuple ne 1 aiant point voulu recevoir
, il demeura à C . P. faifant les fondions de
prêtre : toutefois fon ordination pour C . P. fut regardée
comme une tranflation ; mais on rapporta des
lettres du pape faint Celeftin à faint Cyrille , à Jean
d’Antioche & à Rufus de Theifalonique, qui levoient
la difficulté, & montraient que rien n’empêchoit une-
telle tranflation. Ces lettres devoient avoir été don-
sur vu c n^es ^eux ans auParavanf , loriqu’il fut queftion d’élire
un évêque de C . P. à la place de Neftorius. A
l ’occafion de cette tranflation, Socrate rapporte quatorze
exemples d’évêques transferez pour l’utilité de
l ’églife
iup. c. i,-o. Les évêques qui avoient élu Proclus , écrivirent
une lettre fynodique , que l’on envoïa en O r ien t,
pour la faire figner à tous les évêques, fous peine
d ’être dépofez , comme fchifmatiques, Pour lui , il
L i v r e v i n g t - s i x i e ’ m e . 1 97
imita toutes les bonnes qualitez d’Atticus , dont il
avoit été difciple ; & pouffa encore plus loin la douceur
& la patience , même envers les heretiques :
croïant cette voie plus propre à les ramener, que celle
de la rigueur.- De fon temps, fainte Melanie la jeune
v in tàC . P. àlapriere defon oncleVolu fien, quiétant
préfet de Rome,y avoit été envoie en embaffade. C ’eft
le même Volufien ami du tribun Marcellin , à qui
S. Auguftin avoit autrefois écrit. Il étoit demeuré
païen ; mais alors il fe convertit, par les exhortations
de fa nièce , & les inftruétions de levèque Proclus ; &
étant tombé malade , il fut baptifé ; & mourut peu de
temps après. Cette mêmeannée434. première de Proclus
, le quinzième de Décembre , l’empereur T h eo dofe
ordonna , que les biens des clercs & des moines,
qui mouraient fans héritiers, appartiendraient à l ’é-
glife ou au monaftere.
Jean d’Antioche reçût l’avis de l’ordination de
Proclus , par une lettre de Taurus préfet du pretoire ;
& en témoigna bien de la jo ïe , par la connoiffan-
ce particulière qu’il avoit du mérite de Proclus.
Mais, ajoûte-t-il dans fa réponfe, comme vous avez
fait cette bonne oeuvre , je vous prie de penfer aufli
à la paix de ces quartiers : car il y a quelque peu d’indociles
, qui tiennent à injure la paix que Dieu nous
à donnée par le miniftere de l’empereur ; & qui abu-
fent de votre douceur & de la nôtre. Jean d’Antioche
n’en demeura pas là. Il envoïa à C . P. un nommé
Verius, qui follicita & obtint un ordre de l’empereur
, pour obliger tous les évêques d’Orient de
communiquer avec lui , ou de quitter leurs égli-
fes. Cet ordre fut adreffé au quefteur D omitien, qui
B b iij
A n . 434,
Vf ta S. Met,
ap. Sur. 3 1 .
J anu.
Vhot. cod. 3 5 .
Sup. x x i i . ril
Si- x x i v . n.
L. I . c. Theod,
de bon. cleric.
l i b . f .
X X V I I I .
P ou r fu ite s
contre les fchiÇ;
m an q u e s . -
Lup. c. 1 * 3 .
c. 124.