
An» 4 6 6 .
X X V I .
L i pou r les
ailles*
Vit a S. Marc»
ap. Sur. i9.De-
cemb.
Sup. x x y i i .h .
30.
L. 6» Cod. De
vis qui ad ecclef»
Sup. liv. x x .
71. 3 6 . 1. 3 .C . T.
b. De bis qui ad
ecclef.
j i i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q J / e .
n’en vo ïo it jamais à C P . qu’il n’é c r iv it à S . D a n ie l,
pour fe recommander à fes prières.
/ Le patrice Ardabure le plus puiiTant de l’empire ,
étant irrite contre un homme de fa dépendance ; celu
i- c i ie réfugia dans le monaftere des Acemetes ,
que g ou v e rn oit le fa intabbé Marcel. Ardabure l ’en-
vo ïa d eman der, & comme on refuia de le ren d re ,
il ufa de menaces ; puis il envoïa des foldats qui entourèrent
le monaftere. Saint Marcel leur demanda
s ils vouloient demeurer , 8c leur offrit des viv re s
qu ils acceptèrent. C e to it le foir; 8c la nuit étant v e n
u e , les moines prefïoient faint Marcel de donner
l ’homme qui s’étoit ré fugié , pour ne les pas expo-
fer tous à périr a ve c le monaftere. Les foldats au dehors
m en a ço ien tl’épée à la main, réfolus d’attaquer
la maifon fi - tôt qu’il feroit jour. Alors ils v iren t un
feu fur le haut du monafte re, qui lan ço it vers eux
des traits comme de fo u d re : ils je tte ren t les armes,
fe profternerent 8c cherchèrent à appaifer Dieu par
leurs prières» Ardabure lui - même l ’aïant appris ,
pardonna à celui qui s’étoit réfugié.
O n croit que ce miracle fu t l ’occafion d’une g ran de
loi de l ’empereur Léon pour les a ille s , en datte du
dernier jour de F é v r ie r , fous ion troifiémeconfulat,
c eft-a-dire , 1 an 466, E lled e fen d de tirer perfonne
des é g life s , n id inquiéter les évêques ou les économes
, pour les dettes des réfugiés : car on les en ren-
d oit refponfables, fuivant la loi d’Arcade du v in g t -
feptieme Ju ille t 398. C e lle - c i défend tout cela lous
pein e capita le . O n n ed o it point non plus tellement
reflerrer les réfugiés , qu’ils manquent de nourriture,
d habit ou de repos. S ils paroiiTçnt publiquement
L i v r e v i n g t - n e u v i e’ m e. 563
dans l ’é g life , on pourra fans bleifer la reverence du
lie u , leur notifier la fentence du ju g e , 8c recevoir A n .
leur réponfe : s’ils fe cachent dans l’enceinte de l’afile,
1 économe ou led e fen feu r , ou quelqu’autrecommis
par l ’év êqu e le s fera venir dans l ’églife . Etant a v e r t
is , ils pourront conftituer procureur p ou rfe d é fen dre
devant le ju g e : s’ils le re fu fen t, on procédera
contre eux par les vo ies de d r o i t , 8c on vendra leurs
meubles ou leurs immeubles, félon les formes, en exécution
du jug em en t. Q ue s’ils cachent leurs meubles
dans 1 en ce in te de l’églife , ou chez quelqu’un des
cle rc s , ils feront reprefentés à la diligence de l’économe
, ou du défenfeur; 8c fi quelqu’un eft foupçon-
n e d e le s r e c e le r , il fera o b lig é à s’en purger par l’autorité
de l ’évêque.
Q u an t aux efclaves & aux autres d omeftiques , fi-
to t que 1 é co n om e , ou le défenfeur feront avertis
par ceux à qui ils appartiennent ; ils doivent les ren-
vo ïe r a vec tout ce qu’ils ont a p p o r té , après avo ir
pris ferment des maîtres, de leur pardonner ou de
les châtier humainement. Car il ne conv ient pas
qu’ils demeurent longtemps dans les églifes, de peur
que les maîtres ne foient privés de leur fervice , 8c
qu'ils ne foient nourris aux dépens des pauvres. Les
économes ou les défenfeurs s’informeront ince f-
famment de la qualité des perfonnes 8c des affaires
des ré fu g ié s ; pour en a vertir les juges & les perfonnes
intereffées. C e t te loi ne doit point avoir lieu à
C P . mais on doit s’adreffer à l ’empe reu r, pour ré gler
les cas particuliers. On y vo it le légitimé ufage
des afiles, pour co n fe rv e r le refpeêt de la r e lig io n ,
fans donner atteinte à la juftice.
B b b b ij