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V. §}uefn. dif-
f e r t . 9. in S.
Léon , & Baluz»
pr&f. in Conc.
C alch , c* 3 1 »
XXVI.
Onzième &
douzième ac-
tien. Affaire de
Baifien &E'tien-
ne d'Ephefè.
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<88.
440 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . •
nathematife auifi, quiconque ne croit pas comme
ce faint concile. Les magiftrats dirent : Ce que ce
faint concile a jugé touchant Ibas fera exécuté. Ainli
finit la dixième aétion.
O n met enfuite une a&ion touchant Domnus
que les anciens exemplaires mettent à la ièptiéme
aélion ; & qui ne fe trouve plus qu’en Latin. Maxime
d’Antioche demande aux magiftrats & au concile
, la conftitution d’une penfion fur les revenus de
l’églife d’Antioche, au profit de Domnus Ton pre-
decefleur ; ce qui lui eft accordé ; laiiTant à ià difere-
tion la quantité de la penfion. On ne içait quelle
en fut l’exécution : car Domnus avoit renoncé à l’é-
piicopat, & s’étoit retiré dans ion monaftere auprès
de S. Euthymius ; & ne parut point, ni perionne
de fa part au concile de Calcédoine.
L ’onziéme action fut tenue le vingt7neuvième d’O -
étobre. Baifien qui avoit été évêque d’Ephefe, entra
dans le concile, accompagné de Caifien prêtre, &
demanda qu’on lût la requête qu’il avoit prefentée à
l’empereur,& que l’empereur avoit renvoïée au con-
cile.Elle contenoit des plaintes d’avoir été dépofledé
de ion fiege par violence. Les magiftrats demandèrent
à Baifien les noms de ceux dont il fe plaignoit.il
répondit: Ils font plufieurs ; mais leur chef eft Etienne
, maintenant évêque d’Ephefe : Il retient mon fiege
& mon bien. Les magiftrats ordonnèrent à Etienne
de repondre, & il dit : Les évêques de la province
d’Afie font ici, qu’ils viennent & je me dëfendrai.Les
magiftrats dirent : En attendant, répondez-vous-
même. Etienne d it. Celui-ci n’a point été ordonné à
L i v r e v i n g t - h u i t i e ’m e J' 441
Ëphefe ; mais i’églife étant va cante , il a aliénable
une troupe d egladiateurs, 6c d’autres gens armés
, il y eft entré &. s’eft aifis. Apres qu’il a été re-
jetté félon les canons, ôcchaifé comme il méritoit;
quarante évêques d’Afie m’opt ordonné parle fuf-
frage des nobles, du peuple, du clergé 6c de la ville.
Il y a aujourd’hui cinquante ans que je fuis dans le
t clergé d’Ephefe.
Baifien répondit:Dés ma jeuneife j ’ai pris foin des
pauvres,j’aifa icun h ôp ital,ou j’aimis (oixanteôcdix
lits; j ’y recevois tous les malades' Ôe les bleflfés. L’évêque
Memnon en fut jaloux, parce quej'étois a imé
de tout le monde; Scfit tout ce qu’il put,pour me
chaifer de la ville .il m’impofa les mains, & m’ordonna
évêque d’Evafe; je ne le vou loispoint.il me tint
devant l’autel depuis l’heure deTierce j ufqu’à midi,
& me maltraita; de forte que l'évangileôd’autel furent
remplis de fang. Je n’allai point à Evafe, 8c ne
l ’ai jamais vûë. Memnon mourut, Bafilefut ordonné.
Aïant affemblé le concile de la province & appris
la violence que j ’avois foufferteril ordonnaun
autre évêque pour Evafe 6c me rendit la communion,
avec le rang d’évêque. Il mourut aufli : je fus
mis dans le fiege d’Ephefe malgré moi & avec une
grande violence ; par le peu pie; le clergé 6c les-é vê-,
ques ; dont un, fçavoir Olympius eft ici prefent.
L ’empereur confirma mon élection. Je vinsàCon-
ftantinople , je communiquai avec Proclus, 6c il
m’envoïa depuis, fes lettres fynodiques. Je fuis demeure
ainfi quatre ans, enforte que j'ai ordonné dix
é vêquesôcplufieurs clercs. L’empereur àïant envoïé
un filentaire avec des lettres, pour la paix des égli-
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