
-An. 45 r.
30. O c to b re .
p. 7 0 4 .
p. 7 0 ; .
X X V I I .
Treizième action.
R è g le ment
enrre
Nicomedie &
Nicée.
p. 7 0 1
p. 7 0 9 T>.
Sup. liv• XI.
n. 43 C0/7C-.
C d c b p. 7 1
44<r H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .’
Anatoiius deConftantinople répéta le même avis,
& les légats auflî, puis Maxime d’A n tio ch e , Juve-
nal,Thalaflius & huit autres évêques en particulier,
3c tous les fuivirent par des acclamations générales.
Enfùite les magiftrats prononcèrent, fuivant l’avis
du concile, que Baffien & Etienne feroient ôtés du
iiege d’Ephefe;gardant toutefois la d ignit é d’évê-
que; recevant du revenu de la même églife pour
nourriture & entretien, deux cens fols d’or par an,
qui font environ feize cens livres de nôtre mon-
noïe; 6c que l’on ordonneroit un autreévêque ielon
les canons.
Le même jour trentième d’Oétobre, fut tenue la
treizième aétiôn On fit lire la requête d'Eunomius
de Nicomedie , où il fe plaignoit qu’Anaftafe de
Nicée entreprenoit fur les droits de fa métropole,
& qu’il avoit excommunié des clercs de l’églife de
Bafilinople. Anaftafe nioit l'un St l’autre, 8c difoit:
Bafilinople étoit une bourgade foûmife à N ic é e ,
commeplufieurs autres.Un Empereur, foit Julien
ou un autre en fit unecité , 6c y mit des magiftrats
tirés de Nicée. C ’étoit en effet l’empereur Julien ,
qui avoit voulu honorer cette ville , à cauie de fa
mereBafilin-e. Anaftafe continua: Depuis ce tems,
l ’év êq u edeN icé ey a ordonné des évêques par deux
fois. Il y a des lettres du bienheureux Jean évêque
de Conftantinople à l’évêque deNicée,pour aller régler
cette églife,comme lui appartenant. J’ai des lettres
à Proclus Eunomius répondit: il fepeut faire
que l ’églife deNicomedie n’avoit point alors d’évê-
que, 8c qu’il fallut avoir recours à celui de Nicée.
Pout moi, je puis montrer, queplufieurs ontété or-
L i v r e v i n g t - h u 1 t i e m e 447 ,____
donnes par 1 eveque deNicomedie; je puis montrer An, 451.
des décrets du peuple deBafilinople, parlefquels ils
le prient de leur donner un évêque.
Les magiftrats firent lirelescanons.On lut le quatrième
de N ic é e , qui porte, que'les ordinations de .
chaque province fe doivent faire par l’autorité du
métropolitain. Anaftafe voulut montrer qu’il l’é-
toit,par une loi de l’empereurValens,qui attribuoit
à Nicée le droit de métropole; fuppofant qu’elle
l’avoit eu auparavant; mais ave c la c lau fe , faufle
droit d’autrui. Eunomius de fon côté fit lire une loi
de Valentinien , pofterieure à la p récédente, por-
tantquele titre de métropole,donnépar honneur à
Nicée, ne doit faire aucun préjudice aux privilèges .
de Nicomedie. Aprèsces leétures, les magiftrats di- f ' 7'*’
rent : Ces loix ne parlent point des évêques; mais
feulement de l’honneur des villes: celle de V a len s ,
en donnant à Nicée le droit de métropole , déclaré
nommément, qu’elle n’ôte rien aux autres villes;
le canon ordonne, qu’il n’y aura qu’un métropolitain
en chaque province ; qu’ordonne le concile fur
tout cela? Le concile s’écria; que les canons foient
obfervés.
Les évêques de Pont dirent: Les canons necon-
noiffent qu’un métropolitain: il eft clair, que les ordinations
appartiennent à l’é vêque deNicomedie,
les loix ne donnent àNicée que le nom de métropolitain;
8càfon évêque lepremierrang entre ceux de
la province.L’archidiacreAëtiusdemandaque cette
procédure ne fit aucun préjudice au fîegede C . P.
prétendant qu’il faifoit par lui-même ou par autrui^,
les ordinations en Bithynie.Les magiftrats pronon