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c . 25.
L V .
C o n c ile de V a i -
fon .
Totn. i.conc
Can. 1#
F . S ir i» .
1 1
2.
p . 4 .
g. 6.
B 7-
154 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
affranchis dans 1 eglife ou recommandez à l’églife par
teftament. A la fin des canons on ordonne î qu’aucun
concile ne fe réparera fans indiquer le fuivant, & l’on
marque celui de l’année prochaine 442., à Luciene
dans le même diocefe d’Orange,
Nous avons de cette année 442.. fous le confulat
de Dio fco re ,le jour des ides ; c’eft-à-dire, le treizième
de Novembre , un concile tçnu à Vaifon , fous l’é-
vêque Aufpicius. On y fit neuf ou dix canons , qui
portent: Que les évêques Gaulois, paffant d ’une province
à l’autre , n’auront point befoin de témoignage ,
pourvût qu’ils ne foiént point excommuniez : parce
que le yoifinage les fait allez connoître; c’eft- à-dire
que les lettres formées n’étoient que pour les étrangers.
Les prêtres recevront tous les ,ans le faint crème
de leur propre évêque , près de la pâque. Ils Liront
quérir en perfonne , ou du moins par un foudiacrej
On priera pour ceux qui meurent fubitement dans
le cours de leur penicence , qu’ils accomplilToient fidèlement.
Ceux qui retiennent les oblations des défunts
, ou différent de les donner à l’é g life , feront
excommuniez , comme facrileges & meurtriers des
pauvres. On doit éviter , non-feulement ceux que
l’évêque a excommuniez nommément , mais encore
ceux dont il témoigne fans le dire , n’être pas facis-
fait. Les évêques ne doivent pas accufer ou excommunier
legerement. Pour lés fautes legeres, ils doivent
aifemenc fe laiffer fléchir par 1 intercefïion des autres j
pour les crimes , ils doivent fe porter pour accufa-
teurs en forme. Si quelqu’un a commis un crime , que
1 eveque feu! connoifTe , il peut l’objiger 4 ne fie pa$
L i v r e v t n g t - s i x i e ’me 2jy
prefenter devant lui dans l’aifemblée publique ; m a is --------------■
il demeure dans la communion de tous les autres, A n . 442.
rant qu’il n’y a point de preuve contre lui. Conc. Cart»yi)
* / • i i n »• • 1 can.ixx» Pour réprimer la mauvaiie coutume qu avoient les
païens, d’expofer leurs enfans ; Conftantin avoit ordonné
en 331. qu’ils appartiendraient à ceux qui les
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auraient nourris & e ie v e z , en qualité de leurs en- pc/.M.f.
fan s , ou de leurs efelaves à leur choix ; fans que les
peres ou les maîtres euflent aucun droit de lés-répéter.
Honorius avoit ajouté en 412. que celui qui leve-«
roit l’enfant , prendrait pour fa fureté une attefta-
tion de témoins , avec la foufeription de l’évêque.'
On ne laiffoit pas d’inquieter ceux qui avoient levé L,^ !0^
des enfans expofez ; ce qui faifoit que perfonne n’o - .
foit s’en charger. C ’eft pourquoi le concile de Vaifon
ordonne : que les loix feront obfervées ; & de plus ,• f e
que le dimanche le diacre annoncera à l’aute l, qu’on
a levé un enfant expofé afin que fi quelqu’un
prétend le rcconnoître , il ait à le déclarer dans
dix jours } autrement celui qui le redemandera,
fera frappé de cenfure ecclefiaftique , comme homi- c' r®‘
eide.-
Peu de temps après la prife de Cartilage , c’eft-à- ivi.
L e tt re de faiajr
dire , l’an 440. fous le confulat de l’empereur Valen- Leon.
tin ien ,a v e c An a tolu s , Genferic paffa en Sicile , la Chr. Tdac. an,
ravagea- & -affiegea Palerme , qui foutint long-temps
le fiege. Maximien ch e f des Ariens en Sicile , con- m-eod«
damné par les évêques catholiques , l’excita à les per-
fecuter , pour les obliger à embraflet l’Arianifme 3
& il y en eut quelques-uns qui fouffrireilt le martyre.
En cette calamité de la S ic ile fa in t Léon envoïa du