
A n. 448.
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p. 6éo.
’ nous à prouver, & non p a s à l ’évêque Ibas : on ne
prouve point une négative. Les évêques» dirent :
N om m e z vos témoins. Samuel dit : Il y a D a vid
diacre, qui a été trcforicr ; Matas diacre , qui recite
les écrits de faint E p h rem , homme tres-favant
entre les Syriens. Ibas dit : Matas étoit avec eux à
A n tio ch e : il a donné les libelle^ avec eux : il eft
allé avec eux à Conftantinople. Dans le v r a i, il eit
excommunié,non par moi; mais- par fon a rchidiacre,
pou ravoir inftilté à un-prêtre ; ôc l'ayant trouvé irrit
é , ils l’ont pris pour m’accufer avec eux. Les évêques
reprefcnterent, que le blafphcme dont on accufoit
Ibas ayant été d it , à ce que l’on p re ten d o it, dans la
fa l e de le v ê ch é en prefence de tout le c le rgé , on ne de-
1 vo it pas manquer de témoins. A quoi Maras répond
it , que la plupart n’ofoient dépofet par la crainte
d’Ibas. Mais les évêques ne furent pas contens de
cette rép onfe , ôc dirent : Nous ne recevons pas la
dépofition des trois témoins que vous prpduifez ;
v u principalement qu’ils font fufpeéts à l ’évêque
Ibas.
Enfuite ils lui demandèrent en co re , fi effeétive-
ment il avoit dit ce qu’on lui reprochoit. Ibas répondit
: Je ne l ’ai point d i t & fanathematife quiconque
l ’a dit. Je ne crois pas qu’un démon puifie
parler ainfi. Maras dit : n’avez-vous pas appellé heretique
le bien-heureux Cy rille . En vérité d it Ib a s ,
je ne m’en fouviens pas. Si je l ’ai ap p e llé , c’eft quand
le concile d’Orient l ’a anathematifé, comme here-
tique. J’ai fu ivi mon patriarche. Maras ajouta ;
N ’avez-vous pas d it , que s’il n’eût anathematifé fes «
a rtic le s , vous ne l ’auriez pas reçu. Ibas répondit : J’ai
dit : que s’il ne fe fût expliqué , le concile d’Orient An. 448.
ne l ’eût pas reçu, ni moi non plus. iLes évêques
dirent aux accufateurs : Déclarez fi vous pouvez
montrer qu’il ait nommé C y r ille he re tiq ue , après
laréünion avec Jean. Ibas d it: Tant s’en faut, que
je l ’aye anathematifé depuis qu’il a expliqué fes articles
; qu’au contraire, j’ai reçu des lettres de lu i ,
ôc lui ai envoyé les miennes ; ôc nous avons été en
communion. Les évêques dirent: Montrez fi depuis
la mort du bien-heureux C y r ille , l ’évêque Ibas l’a
nommé heretique. Maras dit : Nous le montrons;
ôc fit lire une lettre d ’Ibas à un Perfe Chrétien nommé
Maris.
Elle contenoit toute l ’hiftoire de la divifion arri- x x 1 r.
vée entre Neftorius & faint C y rille . Ibas y accufoit Min"."1 ibisi
faint C y r ille , d’être tombé dans l’herefie d’A p o llin
a ire , ôc difoit que fes douze articles étoient pleins
de toute forte d’impieté. Enfuite il rapportoit ce qui
s’étoit paifé au concile d’Ephefe, prenant toûjours
le parti des Orientaux contre faint Cy rille . Il s’em-
portoit contre Rabbula ion predeceifeur, quoique
fans le n om m e r, le traitant de tyran: ôc l’accufant
d’avoir perfecuté’, non feulement les viv an s , mais les
morts : particulièrement Théodore de Mopfuefte ,
qu’il avoit anathematifé publiquement dans 1 eglifé.
Enfin il rapportoit la réconciliation de Jean d’A ntio -
che avec faint C y r ille , par le moyen de Paul d’E-
mefe , dont il envoyoit les a êtes à Maris.; ôc il âjou-
toit : La difpute a celfé, il n’y a plus de ichifme ,
l ’églife eft en paix comme auparavant. Vous le verrez
par ees aétes, & vous pourrez apprendre à tous cette
bonne nouvelle. La muraille de divifion eft ôtée :-