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conc. Cxleb, p.
370 H i s t o i r e E c c l e s i a s t r < £ tm
ceiTeur : car étant chaiTé de fon f ie g e , & un autre
évêque mis à fa p la c e , il étoic allé trouver le pape;,
8c pourdiilîper la calomnie du Ne ftorianifme,dont
fes ennemis le ch a rg e o ie n t , il fit fa profefïîon de foi
en prefence des députés de C o n fta n tin o p le , d é c la rant
qu’il recevoit les décrets des tro is conciles g é néraux
de N i c é e , de C P . 8c d’Ephefe. S. Léon re commande
encore à P ulq u e r ie , Julien de C o , qui
é to it toujours à C onftantinop le , 8c les clercs de
Conftantinople qui étoient demeurés fideles à fa in t
Flav ien. Il fé lic ité A natolius de la pureté de fa foi
8c d e là pai-x de l ’églife d eC P . Q uant aux év êq u e s
qui a voient fouferit par foibleffe à la condamnation
de faint F la v ie n , faint Léon approuve ce q u i a vo it
été réglé au concile de C P . qu’ils fuffent réduits par
projrifion à la com m u n ion de leurs églifes ; mais ,
ajoute-t-il , vous ordonnerez à la participation de
nos lé g a t s , que ceux qui condamnent entièrement
ce qui a é té m a lfa it', fo ien t reçus à notre communion.
Q u an t à ne point reciter à l’autel les noms de
D io fc o r e , de Juvenal 8c d’Euftache ; vous obferve-
re z ce qui ne répugnera point à l ’honneur de Flav
ie n , 8c n’alienerapas d evous les efprits du peuple,
i l recommande aum à A n a to liu s , Julien de C o , les
clercs frdeles à F la v ie n , 8c l’églife de D o r ilé e en l’ab-
fence d’ Eufebe. Enfin il veut que c e tte lettre foit
rendue publique.
T a t ie n préfet de R om e , rendit à 5 . Léon une fécondé
lettre de l’empereur M a r e ien , du v in g t-d eu xième
N o v em b re de l’année precedente 450. par
laquelle il lui témoignoi t avoir reçu favorablement
fes lé g a ts , l’in v ito it à y en ir en O r ie n t , pour y te-.
L i v r e v i n g t - s e p t i e ’m e î 371
¡nïr le concile. Q u e fi ce n’eft pas vo tre com mod ité , " 1 n,
l -ajoûtoic-t-il, faite s-le nous fça v o ir par vos le t tr e s , ’
I afin que nous envoyions les nôtres par tout l ’O r ien t
[ la T h ra c e 8c l ’I lly r ie , pour convoquer tous les é v ê -
I q u e sen u n lieu c e r ta in , tel qu’il vo u sp la ira ; 8c re-
I g le r ce qui regarde la paix de l’ég life 8c la foi catho-
I liq u e , comme vous a v e z défini fuivant l I es Canons. « \ , / WBÊ 1» a 1 1 4 1« I S. Léon répondit le v in g t- tro u iem ed A v r il. Il prie
[ l ’empereur de ne pas permettre que l’on examine le
I myfte re du fa lu t , comme fiT on doutoit de ce que
I l ’on doit croire. Il n’eft pas p e rm is , d it - il, de s’éloi-
I g n c rp a r le moindre mot d e là doébrine des évange-
I liftes 8c des apôtres : ni d’ entendre autrement les di-
I vin es é c r itures , que nos peres l ’ont appris 8c enfei-
I g n é , ni par confequent de remuer encore des quef-
I tions im p ie s , que le S.Efprit a autrefois é teintes ,fi-
I tô t que le démon les a ex cité e s .il feroit tro p in ju fte ,
I que quelque peu d’infenfés fiifent révoquer en dou-
I te , fi E u ty ch é sa eu des fentimens impies,ou fi Dio f-
I co r e am a l ju g é .I l n’eft p o int queftion quelle fo i on
d o it tenirjmais à qui on d oit pardonner,de ceux qui
I reconnoiffent leur faute, il remet à s’expliquer tou-
I ch an t le c o n c ile , par les légats qu’ il doit en voïe r.
En effet après le retour des premiers léga ts ,il en
I en vo ïa deux autres à C onftantinople , Lucentius 4h
I év êque d’A fco li 8c Bafile prêtre , pour travailler
I a v e c Anatolius à la réünion de ceux qui témoigne-
I roient un fincere repentir de s’être laiffez entraîner
I a lafaéfcion de D io fco re , 8c ne les recevoir qu’avec
I un jud icieux examen; fans toutefois les remettre
I trop lon g-temp s, ni ufer de trop de rigueur. Il char-
I gea fes deux légats de trois lettres de m ême datte du
Aa a ij