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Sep tièm e a c t
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en t re M a x im e
& J u y en a l.
p. 6 x 3 .
p. 616 ■
p. 617.
Svp, x x v . n. ¿9,
4 3 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
exprimés. Après cette obièrvation, dont on verra
l’importance dans la fuite, je continuerai de rapporter
les aétions du concile de Calcedonie, fuivant
les éditions ordinaires.
Il y en a trois dattées du vingt-fixiéme d’Oétobre,
que l’on compte pour la feptiéme, la huitième &c la
neuvième. Dans la feptiéme a ction , les magiftrats
dirent : L’empereur à la priere des évêques Maxime
8c Juvenal, nous a ordonné de prendre connoif-
lance de leurs differens. Ils iè font aifemblés, 8c ont
fait quelques conventions de vive v o ix , qu’ils nous
ont communiquées, & qui nousparoifientraifon-
nables. Nous avons crû neceftàire qu’ils en inftrui-
fent le concile, afin que le tout foit confirmé par
vôtre contentement. Maxime d’Antioche dit : Le
reverendiffimeévêque Juvenal 8c moi, nous femmes
convenus après une longue conteftation, que
le ilege de faint Pierre d’Antioche,aura les deux Phe-
nicies & l’Arabie, 8c celui de Jeruiàlem , les trois
Paleitines. Nous prions, que Cette convention foit
confirmée par écrit, par le décret de vôtre grandeur,
& du iàinr concile. Juvenal de Jeruiàlem dit : J’en
fuisauiïi d’accord, que la iàinterefurreétion de Je-
fus-Chrift ait les trois Paleitines, & le fiege d’Antio-
, che, les deux Phenicies & l’Arabie ; 8c j’en demande
la confirmation. Les légats Anatolius de C P. & ièpt
'autres métropolitains opinèrent pour la confirmation
de ce concordat ; tous les autres évêques y con-
ièntirent par acclamation ; 8c les magiftrats y joignirent
leur autorité. Le fondement de cette conteftation
étoit l’entrepriiè de Juvenal au concile d’Ephe-
fe, à laquelle S. Cyrille s’oppofa comme il a été dit.
L i v r e v i n g t - h u i t i e ’ me . 43 5
La huitième aétion fut au iujet de Theodoret. A n . 4
Les évêques s’écrièrent : Q ue Theodoret anathema- xxiv,
tife tout à l’heure Neftorius. Theodoret dit : J’ai p||
donné une requête à l’empereur des libelles aux rctrétabti-
légats dé l’archevêque Léon jon vous les lira s’il vous t- iic-
plaît,& vous verrez ce que je penfe. Les évêques s’é-
_ crierent: Nous ne voulons point qu’on life rien; t anathematifez Neftorius. Theodoret dit : J’a i, Dieu I merci, été nourri par des catholiques ; j’ai été inftruit
I de la doétrinecatholique, je l’aiprêchée; je rejette
t non-feulement Neftorius 8c Eutychés, mais qui-
I conque a de mauvais ièntimens. Les évêques l’in-
I terrompirent en criant : Dites nettement : Anathê-
I me à Neftorius 8c à là doélrine : anathême à Nefto-
I rius 8c à ceux qui l’aiment. Theodoret dit : En vérité
I je ne dis, que ce que j’eftime agréable à Dieu. Per-
I fuadez-vous premièrement, que je ne me foucie, ni t* 6l,‘
I de rentrer dans ma ville, ni de recouvrer ma digni-
I té -, je ne fuis point venu pour cela ; mais a'iant été
calomnié, je fuis venu vous perfuader que je fiiis or-
thodoxe, 8c que j’anathematilè Neftorius, Euty-
I chés 8c quiconque dit qu’il y a deux fils. Les évêques
l’interrompirent encore en criant: Dites nettement
: Anathême à Neftorius, 8c à ceux qui iîii-
Vent fe„s fentimens. Theodoret dit : Je ne le dirai
point, que je n’aïe expliqué ma créance. Je cro i. . .
Les -évêques l’interrompirent encore en criant : Il
eft heretique ; il eftNeftorien; chaftez l’heretique.
Theodoret dit : Anathême à Neftorius, à quiconque
ne dit pas que la Vierge Marie eft mere de Dieu,
8c à quiconque divife en deux le fils unique. Pour
m o i, j’ai fouicrit à la définition de fo i, 8c à la lettre
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