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Sup. I. a. p.
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a S î . H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
les ecritüres apocriphes foient entièrement fupprimées,
4 4 7 ' Parce qu encore quelles euiTent quelque apparence de
piete , .elles attiroient dans 1 erreur , par les merveilles
fabuleufes quelles racontoient. Et comme quelques
uns gardaient des {fermons de Dictynnius, quoique
pleins de ces erreurs; Cous prétexte qu’il étoit mort
dans la communion de léglife : faint Léon les défend
comme les autres. Diârynnius avoit été évêque d’Aft0rga
avant iaint Tunl,ius » & avoit abjuré le Prifcil-
lianifine au concile de Tolede tenu l ’an 400.
Saint Léon marque dans ià lettre la conformité
XXVI' des Prifcillianiftes avec les Manichéens ; & envoie
a faint Turibius les aétes de la procédure qu’il avoir
faite a. Rome contre eux. Il conclut en ordonnant ,
que 1 on tienne un con c ile , où l ’on examine s’il y
a quelques évêques infectés de cette herefie ; & qu’ors
les lepare de la communion , s’il ne la condamnent.
H fouhaitoit que le concile fût général, des province»
de Tarragone , de Carthage , de Luiîtanie & de Galice
; mais s il s y trouve quelque obftacle , il veut dis
hr. m. moins que les évêqdes de Galice s’alfemblent à la diligence
d’Idace , de Ceponius & de Turibius. Ces
lettres de faint Léon , tant à faint Turibius qu’aux
autres évêques d’Efpagne, y furent portées par le diacre
Pervincus ; & quelques-uns en Galice fe fournirent
a fes d é d iio n s , mais en apparence feulement.
Il a rr iva , comme iaint Léon l’avoit prévu, que
les évêques d’Efpagne ne purent s’aifembler en concile
général. Les provinces étoient trop divifées :
Rcchila roi des Sueves, étoit maître de la Galice : le
refte eroit fous la domination des Goths. Toutefois
L i v r e v i n g t - s e p t ï e ’ m e . 183
il fe tint deux conciles : l’un en Galice , l’autre des ■ ■
quatre provinces de Tarragone , de Carthage, de Lu- N' 4 4 7 '
litanie , & de Betique : faint Léon écrivit au concile c
de Galice, par un notaire de l’églife Romaine , nommé
aulfi Turibius ; & l e concile des quatre provinces
dreifa une confeifion de foi contre les Prifcillianiftes,
& l’envoïa à Balconius évêque de Brague , alors métropole
de Galice. Nous avons cette confeifion de ■
f o i , fuivie de dix-huit articles danathême ; & c’eft à Tom. z. mmc.
peu près la même qui fe trouve fous le nom de faint h
Auguftin , dans un ancien code de canons de l’églife Vm
Romaine. L’égliie honore la mémoire du faint évê- r a
que Turibius le' feiziéme d’Avril. Apr.
Les evêques de Sicile baptifoient , non-feulement xi
| a - , « *s 1 a • 1 ,7 . . * . . Le ttre a u r é v ç - a paque bc a la pentecote , mais encore a 1 epiphame , ¿e
pour honorer le jour auquel ils croïoient que Jefus-
Chrift avoit reçû le baptême. Saint Léon l’aïant appris
, leur écrivit pour corriger cet abus : les exhortant
à fuivre la difeipline du faint fiege , d’où ils re-,
eevoient la confecration épifcopale. Ce qui fait voir Epiji.n. «/.*.
que dans les provinces fuburbicaires , c’eft-à-dire, la
partie méridionale d’Italie & la Sicile, il n y avoit
que le pape qui confacràt les évêques. Toute la vie de
fefus-Chrift, dit faint Léon a été une fuite de miracles
&c de myfteres : mais l’églife ne pouvant les honorer
tous à la fois , en a diftribué la mémoire à divers
jours. Or c’eft principalement de fa mort & de
fa rcfurreélion , que Iq baptême a tiré fa vertu : &
■eeft le fiacrerrtent qui reprefente plus expreftement
1 une & l’autre^ Sa mort y eft exprimée par {’abolition
du péché j. les trois jours de fa fepulture , :par \ek
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