
A n. 458-
Epifi. ixp. a l,
79»
Cap. 5.
c, 7 .
jEpiB. 13 5 . al
V.guefn. not
5-34 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u è .
à leur retour avoient trouvé leurs femmes mariéesj
Nicetas évêque d’Aquilée confulta faint Léon fur
tous ces cas, 8c feint Léon lui répondit par une dé-
cretale, datté'e du vingt-uniétne de M a r s , ibus le
confulatde Majorien, c’eft-à-dire , en 45 8* A l’égard
des femmes qui fe font remariées, crôiantque
leurs maris avoient été tués, ou qu’ils ne revién-
droient jamais : S. Léon décide, que quand ils rev
ien n en t, elles doivent retourner avec e u x , fous
peine d’excommunication: parce que le premier
mariage fubfifte tou jo u r s , quoique les féconds maris
foient excufebles. Ceux que la crainte ou la faim
a obligés à manger des viandes immolées, doivent
faire penitence ; mais on la mefurera plus par la v e -
liemence de la douleur, que par la longueur du
temps. Ceux qui fe font faits rebaptifer, par crainte
ou par erreur, ne feachaiit pas qu’il fut défendu,
doivent être mis en penitence , 8c reconciliés par
l ’impofition des mains de l’évêque ; mais on abrégera
la penitence, fi la vieilleffe, la maladie ou quel-
qu’autre péril les prefïè. Ceux qui n’ont été baptifës
qu’une feule fo is , mais par les heretiques, doivent
être feulement confirmés par l’impofition des mains
avec l’invocation du S. Efprit, pour recevoir la fanc-
tification , que les heretiques ne donnent point.
S. Léon ordonne à Nice tàs, de communiquer cette
lettre à tous fes comprovin ciaux, afin qu’ils obfer-
vent la même difeipline.
O n doit rapporter à la même année & au coniu-
fulat de Majorien la décrétait de S. LeonàNeonas
évêque de Ravenne, qui eft le reiùlfat d’un concile,
8c o ù le pape décide iùivant l’avis commun, que
Lib.Vontif,
L i v r e v i n g t - n e u v i e ’ m e . y 3 5
ceux qui p n t été emmenés en captivité avant l’âge g
de ra ifon , 8c n’ont aucune mémoire d’avoir été bap-
tifés ; doivent être examinés foign eu ftment, pou r
vo ir fi on ne découvrira point par eux ou par d’autres
quelque preuve de leur baptême. Mais enfin fi
on n’en trouve r ien, on doit les baptifer hardiment,
fens craindre le péril de les rebaptifer , de peur de
les laiffer périr par un vain ferupule. Il n’étoit pas
encore mention de baptifer fous condition.
O n trouve que S. Léon o rd o n n a , que les Vie r ges
ne recevroient point la benediélion folemnelle
avec le v o ile , qu’elles n’euffent été éprouvées juf-
qu’à quarante ans : ce qui fait croire que ce fut de
fon avis que l’empereur Majorien fit une lo i contre
les parens qui forçoient leurs filles à fe confecrer à
Dieu : défendant que les filles ainfi offertes par leurs
parens reçuifent le vo ile avant l’âge de quarante
ans ; & leur donnant liberté de fe marier jufqu’à
cet âge. L a même loi reprime feveremenf les veuve
s, qui n’aïant point d’enfans renoncoient aux fécondes
noces , par libertinage & non par vertu.
Cette loi eft dattée de Ravenne le vingr-fixiéme
d’Octobre 4 3 8 .
Les métropolitains d’O r ie n t , que l’empereur
Nov, Ma] ort.
tit, g.
XII.
R éponièsHes
Léon a vo it confultés fur l’autorité du concile de
m é trop o lita in s.
Calcédoine, 8c l’ordination de Timothée Elure, lui
firent tous des réponfes conformes. Il nous en refie
Marc. Chr. an
jufqù’à trente-fix, en comptant les deux que j’ay
rapportées ; fçavoir , la lettre du pape S. Léon en C°nc' c1aleha'i ec'
datte du premier de Novembre 4 3 7 . où il parloit 60. Baluz, En-
pour tout l’Occiden t, 8c celle d’Anatolius de C . P. ^
Ces lettres font fynodales, 8c la plûpart portent la