
« H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
An. 4 6 j . cipaux citoïens de plufieurs villes d’Efpage , pouf
excufèr la conduite de Silvain : ce qui fait que , vu
la necefîlté des tems, il pardonne lep a lïe , pourvu
qu’à l’avenir on obferve les canons. Il ordonne
donc premièrement, que l’on ne confacrera aucun
évêque, fins le confentement du métropolitain. Il
défend les tranflations ; veut qu’Irenée retourne à
ion églife fous peine d’excommunication; 8c qu’Afcagne
fane élire du clergé de Barcelonne un évêque
■ digne d’en remplir le fîege 8c le confàcre, fans qu’à
l ’avenir on püifïè regarder comme héréditaire l’é-
pifcopat, qui n’eft conféré que par la grâce de Jeiiis-
Chrift. I ln ’ y aura jamais deux évêques dans une
églifè : l’on n’ordonnera ni bigames, ni pénitens,
ni mutilez, ni gens fans lettres; quoique le peuple
les demande. Le peuple permet toutefois que les
évêques ordonnez à l’infçû d’Afcagne demeurent
évêques, s’ils n’ont aucuns de ces défauts. La ne-
cefïité des tems, qui fèrt de motif pour ufèr d’indulgence,
fèmble lignifier l’oppreiïion des barbares
, dont TEfpagne étoit remplie.-
Ingenuus évêque d’Embrun, métropole des A L
pes maritimes , fe plaignit au pape Hilarus, que
dans le concile de Rome, tenu en 5 6 2. l’évêque Au-
xanius avoit obtenu par fiirprifè quelque avantage
au préjudice de là métropole. Le pape écrivit aux
évêques Leonce, Yeran & Y ié lu ru s , de prendre
connoifïànce de ce différend : déclarant qu’il ne
veut rien faire contre les canons, ou contre les privilèges
des églifès, ni favorifer l’ambition des évêques
, dont le miniftere doit fructifier, non par
l’eteaduëdes pais,mais parl’acquifition des ames.
L i v r e v i n g t -n e u v i e ’ m e . y j g ----------—
Il confirme ce que fàint Léon avoit ordonné ; An. 4 6
touchant les deux villes de Cemele 8c dp Nicée;
qui ne doivent avoir qu’un évêque. Il refïdoit
alors à Cemele , qui étoit plus confiderable :
depuis Cemele àiant été ruinée, on l’a transféré à
Nice..
La même année 46" y. fous le confulat de Bafilift comm«-
que 8c d’Hermenetic, il arriva à C. P. un grand Seut I f?inc
H H . r . . : - D an ie l Stylice .
incendie, qui confuma huit de les régions ou
quartiers. Saint Daniel Stylite l’avoit prédit, 8c 4q !c i,^ > ;
avoit confèillé au patriarche Gennade & à Tempe- vit* s- D‘tn-
T J 1 / - r - r 1 r 1 , ‘• t - S w . i ï .D e - reur Léon, de le prévenir en fanant deux foi S Ici cembtc• 14.
ièmaine des prières publiques : mais on ne l’avoit 17^
pas crû. L ’évenement en htfouvenïr , 8c le peuple
courut en grande hâte vers fa colonne. L ’un Le
plaignoit d’avoir perdu fa maifon, l’autre fès biens,
Les amis, fa femme, fes enfans. Le fàint touché de
leur affliétion fondoit en larmes, 8c leur confeilloit
de s’appliquer à la priere 8c au jeûne. Il étendit les
mains vers le ciel, 8c pria pour eux; puis il les ren-
Yoia, difànt que l’incendié finiroit au bout defèpt
jours , ce qui arri-va. Alors l’empereur vint avec
l ’Imperatrice, le prier de demander à Dieu de leur
pardonner le paflé, 8c de les mettre en fureté pour
l ’avenir.
Daniel n’étoit monté fur fà colonne que depuis
quatre ou cinq an s , c’eft-à-dire, depuis la mort de v“* c'
iàint Simeon, qu’il fè propofà d’imiter. Daniel étoit
natif du bourg de Maratha, près de Samofàte; à
l ’âge de douze ans, il fè retira dans: unmonaftere gK*’
Voifin.Long-tems après, fbnabbé all'antà Àntioche:.