
\ i é j H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
------------- tioche & de l'a Condamnation, en prefence des légats
A n . 431. du faintfiege. Ils ajoutent : Quant à nos freres Cyrille
i .66s.c. &c Memnon , nous communiquons tous avec eux.,
même depuis cette entreprife, & nous célébrons avec
eux la liturgie & les fynaxes. Car fi nous fouffrons
ceux qui voudront infulter aux plus grands fieges, &
a ceux fur lefquels iis n’ont aucun pouvoir : les affaires
de l’églife tombent dans la derniere confuiïon. Et en-
fuite : Après qu’on a lu dans le concile les aôtes de la
dépofition des impies Pelagiens & Celeftiens; Celef-
tius , Pelage , Ju lien , Perfide , Florus, Marcelin.,
Oronce > & leurs complices 3 nous avons auffi ordonné
que le jugement porté contre eux par votre
fainteté demeureroit ferme -, nous fommes tous du
même a v is , & les tenons pour dépofez. Pour vous
inftruire de tout plus exactement , nous vous envolons
les a£fces & les fouferiptions du concile. C ’eft
ainfi que le concile d’Ephefe condamna les Pelagiens
, confirmant le jugement du pape contre
eux.
ce™ zfh. f , Saint Cyrille prononça un fermon dans ce temps-
là , où il parle,fortement contre Jean d’Antioche ; fe
plaignant de ce qu’au lieu de fe joindre à lui pour combattre
l’herefie , il s’en eft rendu le fauteur , jufqu’à
attaquer ceux qui la combattent.
1 -/T 'fïr f ^es khifinatiques écrivirent de leur côté à l’etn-
• isa'iqΫjs c pereur une lettre où ifs difent : C yrille & Memnon
c«».Epi.p.in. dépofez par nous pour l’herefie d’Apollinaire , ont
donné des requêtes à ceux de leur parti, & nous ont
appelle en jugement : nous avons répondu qu’il fal-
loit attendre vos ordqes ; mais fe jouant des réglés-
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de la religion , ils les ont rétablis dans le facerdoce , - -
à ce qu’ils prétendent , eux qui étoient excommu- A n . 431.
niez & interdits. Nous vous prions donc de fecounr p o p
au plutôt la foi & les canons, & d’ordonner que nous
forcions d’i c i , & que nous allions à Conftantinople ,
ou du moins à Nicomedie , expliquer devant vous
leur impieté & leur injuftice ; d’ordonner encore qu’avec
chaque métropolitain il n’y ait que deux évêques,
car la multitude eft inutile, pour l’examen des dogmes,
ôc ne caufe que du tumulte. C ’eft ce qui fait que les
autres font venus en fi grand nombre , prétendant im-
pofer au peuple , par la quantité des fouferiptions.
Pour nous, nous ne fommes venus que trois de.chaque
province j & jufqu a prefent obeiffant a vos ordres ,
nous n’avons point envoie d’évêques vers vous,comme
ils ont fait. Nous vous prions encore d ordonner
que tout le monde fouferive a la foi de Nicee , que
nous avons jointe à cette lettre3 que 1011 n y ajoute
rien > pour dire que notre Seigneur Jefus-Chrift eft un
pur homme , ou que fa divinité eft paffible. A cette
lettre,ils joignirent un a£te de leur prétendu concile,
où ils tranferivirent le fymbole de N ic é e , & ajoutent
que c’eft là leur fo i, & qu’ils rejettent les articles hérétiques
de Cyrille aveefes anarhematifmes. Jean d’A n -
tioche , & tous les autres du parti avoient fouferit ce
décret.
En même temps ils écrivirent à trois des plus puif-
fans amis de Neftorius : à Antiochus prefet du prétoire
&c conlul de cette année : à Valere maître des
offices & conful de l’année fuivante | à Scolaftique
préfet de la chambre : la même lettre fervit pour
les dix premiers , & elle commence ainfi : Nous f.r°?.
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