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« H ï S T b î R E Ë cCLES rAS T IQJÜï :
-*-— parfaite de la religion. Mais les ennemis d e la v e r ii
A n . 451. té ont inventé de nouvelles expreffions; les uns vou*
lant anéantir le myftere de l’incarnation,& refufanti
à la Vierge le titre de mere de Dieu ; les autres in -
troduifant une confufion &c un m é lan g e , & forgeant
une opinion infenfée &c m onftrueufe,qu’il n’y
a qu’une nature de la chair & de la divinité , ôc que
la nature divin e du Fils de D ieu eftpaifible. C ’eft
pourquoi le faint concile oecuménique voulant ob vier
à toutes leurs entreprifeSj& montrer que la doctrine
de l’églife efl: toujours inébranlable, a défini;.
Premièrement, que la foi des trois cens dix-huic
peres demeurera inviolable. De plus , i l confirme la
doétrine que les cent cinquante peres affemblez à
C . P. ont enfeignée touchant.la fubftancedu S. Ef-
p r it,à cau fe de ceux qui l’attaquoient ; non qu’ils
cruffent que quelque chofe manquât à l’expofition
précédente. Et à caufe *de ceux qui veulëntdétruire
le myftere de l’incarnation, le concile reçoit les let?
très fynodales du bienheureux Cyrillejtant à Nefto-
rius qu’aux Orientaux ; comme propres àrefuter
l'erreur de Neftorius, .& expliquer les fens du fym-j
bole. Leconcile y joint avec raifon la lettre du très*
faint archevêque Léon à Flavien , contre l’erreur
d’Eutychès comme conforme à la confeftîon de
faint Pierre, & également propre à détruire les er*
reurs & à affermir la v é r ité ..
Suivant donc lesfaints peres,.nous déclarons tout
^ S6tr d’une v o ix , que I ’q u doit confeffer un feul & même
Jefus-Chrift notre Seigneur, le même parfait dans
la d iv in ité , & parfait d’ans l’humanité, vraiment
Dieu 8c vraiment homme; le m ême compofé d’une
L i v r e v i n g t - h o ' i t i e ’ m î .1 419
âme raifonnable 8c d’un corps ; confubftantiel au T “ ~ *
Pere félon la divinité, 8t coniubftantiel à nous félon AN> M
. l ’humanité , en tout femblable à nous, hormis le
péché; engendré du Pere avant les fiécles félon la
divinité, & dans les derniers tem s ,n éd e la Vierge
Marie mere de Dieu félon l’humanité, pour nous
St pour notre falut; un feul 8t même Jefus-Chrift xvagr. I l
fils unique, Seigneur en deux natures , fans confu-
| fions, fans changement, fans divifion , fans fepara-
1 cion ; fans que l’union ôte la différence des natures;
au contraire la propriété de chacune eft confervée,
8c concourt en une feule perfonne 8c une feule h y -
poftafe; enforte qu'il n’eft pas divifé ou feparé en
deux perfonnes ; mais que c’eft un feul & même fils
unique, Dieu Verbe notre Seigneur Jefus-Chrift. Le
concile défend à qui que ce f o i t , d’enfeigner ou
penfer autrement, fous peine aux évêques 8c aux
I clercs d’être dépofez ; aux moines & aux laïques,
d’être anathematifez.
Après la leiture de cette définition de f o i , tous
lès évêques s’écrièrent : C ’eft la foi des peres ; que
; les métropolitains foufcrivent tout à l’heure ; qu’ils
foufcrivent en prefence des magiftrats ; ce q u ia é té
bien d é fin i, ne fouffre point de délai; c’eft la foi
des apôtres; nous la fuivons tous. Les magiftrats d irent:
Ce que les peres ont ordonné, & dont tout le
monde eft co n ten t, fera rapporté à Tempereurt
A in fi finit la cinquième aétion.
L afixiéme fu t tenue trois jours après, le huitié- sixième âa.0iu-
me des calendes de Novembre,c’eft-a-dire le v in g t- ^ f cfen F*é-
cinquiéme d’O&obre. Les évêques étant affemblez
en grand n om b re , l ’empereur Marcien v in t au con- t. m,
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