
A n. 453.
X L V I I .
fia de Theo-
o o r e t .
I k c. v i t .
f r & f a t , i n f i n .
4 g o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
de l’églilè aucune occafion de calomnie ; comme fî
en combattant les Neftoriens & les Eutychiens,
nous avions cédé aux uns ou aux autres. Il faut les
condamner également, & les frapper d’anafhême ,
iàns hèlîter, toutes les fois que l’utilité des auditeurs
le demande. Vous venez encore de l’apprendre par
experience. Maisbeni foitDieu, dont la vérité invincible
vous a montré net de toute tache d’herefie,
fuivant le jugement du fiege apoftolique. Il le charge
enluite de l’avertir des progrès que fera la laine
doctrine en Orient. Quiconque fera reflexion fur la
conduite paflee de Theodoret, verra aiièment l’utilité
de ces avis.
On croit que Theodoret vécut encore quatre ou
cinq ans, 8c jufques vers l’an 458- On rapporte à ces
derniers tems ion traité des fables heretîques, com-
pole après le concile de Calcédoine ; puifqu’il y parle
de l’herefie d’Eutychés comme abiolument condamné,
Il écrivit cet ouvrage à la priere de Spora-
ce , un des commiflaires du concile, & conful l’année
4 5 2. & il le loüe de ce qu’au milieu de la cour &
de les grands emplois, il fait fon principal foin de la
connoiflance des choies divines, 8c de l’étude de la
vérité. L ’ouvrage eft divile en cinq livres ; le premier
comprend les herelïes qui établifloient deux
principes, & difoient que Dieu ne s’étoit incarné
qu’en apparence , commençant à Simon le Magicien
, & finiflant à Manés. Le fécond livre eft de
ceux qui difoient, que Jefus-Chrift n’étoit qu’un
pur homme, depuis Ebionjufqu’à Photin. Le troi-
fiéme contient dîverfes herelïes , entr’autres des
Montaniftes 8c desNovatiens. Le quatrième les he-
L i v r e v i n g t - h u i t i e ’ m e . 4 g i
refies plus nouvelles, depuis Arius jufqu’à fon tems
Il finit par Neftorius 8c Eutychés, & parle fi forte-
I . ment contre Neftorius, que ce chapitre eft iulpeét.
Le cinquième livre eft une expofition de la doctrine
catholique, pour fervir de réfutation aux herelïes.
Ce fut auflï dans ces dernierstemps de fa vie, qu’il
I écrivit à la priere d’Hypatius fon corévêque , les
queftions fur l’octateuque, c’eft-à-dire, fur les huit
j premiers livres de l’écriture, fçavoir les cinq de Moi-
I fe , Jofué, les Juges 8c Ruth. Il en écrivit auflï fur les
! Rois & les Paralipomenes. Ainfi il finit la vie làinte-
I ment, comme il l’avoit commencée , dans la paix
I 8c la communion de l’églilè. Il refte de lui prés de
I cent cinquante lettres.
Cette même année 453. fous le confulat d’Opi-
| lion,il le tint un concile à Angers le quatrième d’Oc-
I tobre, où aflifterent fept éveques 3 fçavoir Léon de
I Bourges, Cariton, Rumoride, Viventius du Mans,
Îf'ii Thalaflïus nouvel évêque d’Angers, dont l’élection
fut l’occafion de ce concile. On y fit douze canons,
dont quelques-uns ordonnent conformément au
I concile de Calcédoine, que les clercs ne plaident
j point devant les juges feculiers, fans le cohfente-
I ment de leurs évêques ; qu’ils ne voiagent point,
fans leur permiflïon & leurs lettres ; qu’il ne leur
I foit pas permis de porter les armes, ou d’exercer des
I charges feculieres ; que les moines vagabonds foient
I excommuniez. On y défend les violences 8c les mu-
I tilations de membres ; on déclare excommuniez
| ceux qui auront livré des villes. T ou t cela marque
I les défordres caufez par les incurfions des barbares,
i qui ravageoient dans les Giaules. Ce fut apparem-
Q f q i j
A n. 453.
C, 12.
I d . h i f t , T h e o d ,
c . i } , n , f .
V . G a r n , j& iJ ? ,
t . c . 5 .
X L V 111.
Conciles de
Gaule.
T o m . 4 , conc.%»
IOLO.
C o n c , C a t c h , î ;
59. 1 3 . 7 . 4 .
C o n c , A t i d e g . a , 1.7.8.
ç • 5.4.