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Ip . i t * * 1. 14.
I p . 1 9 . * 1, 1 5 .
Conc. Calth.p.
I.e. 13.
m m/% 17
540 H i s t o i r e E c c t ï s i A S T i Q j r t
lu i. Il rend raifon pourquoi il ne v a pas au concile en
perfonne; premièrement parce qu'il n’y en a p o int
encore d’exemple; puis à caufe de l’état prefent des
affaires qui ne fui permet pas de qu itte r Rome fans
mettre le peuple audefefpoir. O n cto it continuellement
en allarmes dans cette décadence de l’empire;
& on e raign o it alors principalement les H u n s ,
q u i entrèrent en Italie trois ans après.
Saint Léon é c r iv it auffi àFaufte, à M ar tin & aux
autres abbés de C .P . qui a v a ien t fouferit à la co n damnation
d’E u tych é s , pour les encourager à la dé-
fenfe de la f o i , les renvoïant à fa lettre à Flavien ;
où je p en fe , dit i l , avoir fuffifamment expliqué n ô tre
d o d r in e , afin que vous la re c e v ie z par le minif-
tere de v ô t re prélat. Enfin il é c r iv it une lettre an
concile d’E p h e fe , qui eft comme la com m iffion de
fes légats. Il y reconnoît que l’empereur a c o n v o que
le c o n c ile , afin que l’erreur fû t abolie par un jugement
plus authentique; & il donne p ouvoir à fes
légats , d’ordonner en commun a v e c le concile, ce
qu i fera agréable à Dieu. C ’e ft -à -d ir e , premièrement
de condamner l’e r reu r , enfuite de rétablir
Eu thy ch é s , s’il fe r e tra d e & s’ il condamne fon here-
fîe. Dans toutes ces lettres, il ren vo ie à la lettre à
F lav ien &. elles font toutes iix de même d a t te , des
ides de Juin , fous le confulat d’Afterius & de Pro-
to g en e ; c ’eft à -d ir e , du tre iz ième de Ju in 449. Par
une autre lettre à l ’empereur T h e o d o fe , il s’ex-
eufe d’aller au concile , comme dans la lettre
à Pulquerie , & a jo û te : La foi eft fi év id en te en
cette a ffa ire , qu’il eût été plusraifonnable de ne
point indiquer de co n c ile : car ce n ’eft pas une
queftion fur laquelle on puiffe douter. ^
Flavien é c r iv it une fécondé lettre à S. Léon, ou il
lu i explique dé nouveau les erreurs d’Eutyché s & fa
condamnation: Dont je vous a i, d i t - i l , en vo yé les S. L eotl. conc.
a£tes i ly a long-tems,afin que vous fa ffie z co n n ô itre C^ lfch- t*rt-L
fon impieté àtous les évêques de vôtre dépendance;
& que perfonn e, ign orant fes erreurs, ne communiqu
e avec lui, par lettre ou autrement. O n vo it ic i
que Flavien ne demande pas au pape un nouveau
j ugement, mais feulement l’exécution du fien, dans
lep a tr iarch a td ’O c c id en t.E tc en 'é to itp a s fa n s fu je t,
qu’ il eraignoit qu’Eutyché s n’y cherchât de la p rotection.
Il s’adreffa à faint P ierre C h ry fo lo gu e é v ê que
de R a v e n n e , féjour ordinaire de l ’empereur
V a len tin ien ; mais la réponfe qu’il en reçut ne lui
é to it pas avantageufe. Elle commence ainfi :
J’ay lû triftement vos triftes lettres : car comme L e ttrede fàmt
la paix des églifes nous donne une joie celefte: ainfi
la d iv ifion nous a f flig e , principalement quand _
elle*a de telles caufes. Les loix humaines éteignent Léon, conc Cale«
par trente ans les differens des h om m e s , & après
tan t de fiécles on d ifp u te fu r la generation de Jefus-
C h r i f t , que la lo i div ine nous propofe, comme in explicable.
V ous n’ ign orez pas comme O r ig en e s’eft
égaré, en recherchant les principes, & Neftorius
en difeourant des natures. IÍ rapporre enfuite quelq
u e s paffagesde l’é c r iture ;fur lem y fte re de l’inca rnation
; & adjoûte : je vous ferois une plus ample
réponfe,fi nôtre frereFlavien m’a vo it écrit fur cette
affaire. Ca r puifque vous vous p laignez vous-même
de n’avoir pas été entendu, comment pouvons nous
jug e r de ce que nous n ’avons n i v û , ni appris
V v iij