
A 1 /- U f° n HmÉ de lui' Inême j & f ut enfuite relcgué 1
• 4 3®. Tiberiade, d’où il fut encore chaflfé : Melece de Mopfuefte
dans la fécondé Cilicie , relégué à Melitine en
A rm én ie , où il mourut. Ils prétendoient qu’ Acace
évêque catholique de Melitine, l’a voit fait beaucoup
foufïrir. Anaftafe de Tenedos & Paufien d’H yp a te ,
quittèrent d’eux-mêmes leurs églifes. Theofebe de
C h io s , ou plutôt Ceos en Bithynie , mourut dans
fon églife fans en être chaflfé : quoiqu’il n’eût ni
conienti a la depofition de Neftorius, ni communique
avec faint Cyrille ; mais apparemment il étoit
dépofé. Voilà pour l’Afie. En Europe , Dorothée
de Marcianople, métropolitain de M éfie, fut chaffé
& relégué à Cefarée de Cappadoce : Valeane & Eu-
doce de la même p rovin ce , fe retirèrent d’eux-mêmes.
Befile de LariflTe', métropolitain de Theffalie
fouffrit beaucoup , à ce qu’ils difoient , fans jamais
vouloir condamner Neftorius. Maximin ou Maxime
de Demefriade en la même province, quitta fon
( églife aufft - tôt après la depofition de Neftorius. Julien
de Sardique, métropolitain d’Ulyrie, refufa de
même de le condamner. En to u t , il n’y en eut que
fix de chaflfez.
xxxv.' L ’edit contre Neftorius fut envoie en Orient par
d Atiftoiaüs.0),a8' ' t r i b u n Ariftolaüs, pour le faire recevoir de tous
fes évêques. Nous avons la lettre fynodale de ceux
de la première Cilicie , c’eft-à-dire, d’Hellade de Tar-
fe , avec quatre autres. Elle eft adreifée à l’empereur,
& p orte , qu’Ariftolâüs étant venu chez eux par fon
ordre, ils ont obéi volontiers. Nous embraflfons,
difent - i ls , la communion du faint concile d’Ephe-
fc ; nous tenons pour dépofé Neftorius,. jadis évçque
de C . P. & nous l’anathematifons , à caufe des im - ----------- —
pietez qu’il a enfeignées de vive voix , ou par écrit , A n . 436.
nous conformant aux faints évêques Sixte.de Rome ,
Proclus de C . P. Cyrille d’Alexandrie, Jean d’Antio-
che , & tous les autres ; & anathematifons avec eux
Neftorius, & ceux qui foutiennent les mêmes impie-
tez. Il eft remarquable qu’ils donnent le fécond rang
à l’évêque de C . P.
Saint Cyrille ayant appris que quelques évêques
d’Orient prétendoient n’être obligez qua ce que
la lettjre de l’empereur contenoit expreifément : & 04. «j.
ne condamnoient Neftorius que d? bouche , écrivit
À Ariftolaüs : que fi l’on vouloit .affurer la paix , il
falloit les o b lig e r , non feulement à anathematifer
Neftorius & fa doétrine , mais encore à déclarer ,
qu’il n’y a qu’un feul Jefus-Chrift fils de Dieu : le
même engendré de Dieu avant les temps, & d’une
femme dans les derniers temps félon la chair ; en forte
que c’eft une feule perfonne , fuivant qu’il l’explique
dans fa lettre. Il envoïalamême formule à Jean d’A n - ,
tioche, comme neceflTaire pour lever toutes les chi-
cannes. Car j’ai appris, dit-il, qu’il y a des évêques
de vos quartiers, qui anathematifant Neftorius &
fes dogmes, ne laiflfcnt pas de prétendre les établir
d’ailleurs -, & foutiennent qu’il n’a été condamné, que
pour! le feul nom de mere de D ie u , qu’il ne vouloit
pas admettre. Il fe plaignit en particulier de Th eo-
doret. Je croïois , dit - il à Jean d’Antioche., que
m’aïant écrit, & aïant reçû mes lettres, il avoit em-
braffé la paix fincerement : cependant j’ai* appris par c.n».
le prêtre Daniel, qu’il n’a point anathematifé les blaf-
phêmes de Neftorius, ni loufcrit à fa condamnation.
D d iij