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C. D .
Leo, e p iJ i ,i o ,a l.
8.
XX X.
S. Marcel abbé
des Acemetes,
Vita.ap, Sur, 19
T>umb,
3»
r. 4. y.
322 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q.u e .
C. P- Saturnin de Marcianople, Baille deSeleucie,
Seleucus d’Amafée, Ethericus de Smyme,Julien de
C o député de faint Léon. Le concile étant fini; Eutychés
dit tout bas au patrice Florentius, qu’il en
appelloit au concile de Rome. d’EgypteScde Jeru-
falem; 8c Florentius le dit auffi tôt à Flavien, comme
il montoit à fon appartement. Ce mot dit a la
dérobée, np laiffa pas de fervir à Eutychés de prétexte
, pour fe vanter d’avoir appellé au pape, a
qui en effet il écrivit.
S. Marcel abbé des Acemetes, étoit n a tifd ’A-
pâmée en S y rie , d'une familleconfiderable. Etant
a la fleur de fon â g e , il perdit fes parens , qui lui
laifferent de grands biens; mais loin de s’abandonner
au plaifir, il alla à A n tio ch e , ôc s’occupa à l’étude
8c à la pieté. Enfuite il donna fon bien aux
pauvres, Sc alla à Ephefe, où il y avoir alors plu-
fieursperfonnesdiftinguées par leur vertu. Comme
il écrivoit fort bien, il s’occupoit à tranfcrire des
liv re s ; 8cy gagnoit de quoi fubfifter 8c faire l ’aumône;
paffant déslors prefque toute la nuit en p rières.
La réputation de faint Alexandre fondateur
des Acemetes, l’attira à Conftantinople, 8c il entra
dans cette communautédl y fit un grand progrès
dans la perfe&ion: enforte que pérvoïant qu’on l’é-
liroitabbé après la mort de faint Alexandre; il fortit
8c alla vifiter les autresmoriafteres, pour profiter de
ce que chacun avoir de meilleur,8cne revint au fien
qu’après l’éleôtion de l’abbé Jean, qui toutefois lui
fit part des foins du gouvernement.
On donna à l’abbé Jean une terre en Bithynie ,
som m é e Gomon à demie lieuë de C . P. ou il tranfi
L i v r e v i n g t - s e p t i e M e : 3*3
fera fa communauté, 8c y fonda une maiibn, qui
fut depuis nommée le grand monaftere des A c e metes,
8c ils le nommèrent auffi Ircnaion ; c’eft-a-
dire ,enGre c ,p a ifib le ; à cau fed e la tranquilité 8c
delaliberté qu’ils y trouvèrent plus grande qu’à
Conftantinople, où la nouveauté de leur inftituc
leur avoit attiré des contradiôtions 8c du trouble.
L’abbé Jean fut ordonne prêtre ; 8c Marcel diacre
en même jour, il étoit eftimé 8c refpeôté des plus fa-
ges delà communauté, mais quelques autres l’ac-
cufoient de vaine gloire. Pour les détromper,
l’abbé Jean le chargea du foin des ânes: ce que Marcel
accepta en prefence de toutte la communauté,
8c s’y engagea même par é c rit, pour le reftedefa
vie. Mais ces envieux détrompés le conjurèrent de
reprendre fes premiers emplois.
Peu de tems après, l’abbé Jean étant mort,Marcel
fut élu en fa place; 8c il lui vint un fi grand nombre
de difciples, qu’il fallut augmenter confidera-
blement les bâtimens du monaftere. La providence
y mit ordre ; un homme trés-riche nommé Pha-
retrius fe vint donner à lui, avec fes enfans encore
fort jeunes 8c tous fesbiens. Alors Marcel fit
une plus grande églife, une infirmerie, 8c un logement
pour les hôtes;8c reparales anciensbâiimens,
qui tomboient en ru'ine.Il étoit toutefois fort defin-
tereffé. Sonfrere,qui avoit de grands biens, l’aïant
inftitué h éritier, il diftribua toute fa fucceffion à
d’autres monafteres d’hommes 8c de filles, dont
il connoiffoit les befoins; fans en rien garder pour
le fien. On raconte de lui plufieurs miracles , 8c
encr’autres celui-ci.. Un moine nommé Paul étant
S s ij