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24« H i s t o i r e E c c e b s i a s t i q u e .
âvôit eu des religieufes violées par les barbares. Saint
Léon les juge innocentes, & leur confeille toutefois
de s-humdier, •& ne le pas comparer aux autres vier-
¡¡Êm ,■ ■ ! 7; ; a^ /
Riiftiquc évêque de Narbonnc étoit fils d’un évêque
nommé Bonofe ; fa mere foeur d’un autre évêque
nommé Arator> & veuve très-vertueufe ; prit grand
foin de fon éducation 5 & après quil eût étudié en
Gaule , où il y avoir d’excellentes écoles,: elle l’envoya
à Rome pour achever de fe former dans l’éloquence
, fans y rien épargner. Etant revenu auprès
d’elle , il embrafla la vie monaftique, & reçût en ce
temps là des inftnuftions fur la maniéré dont il dévoie
s’y conduire , par üne lettrc fameufe de faint Jérôme,
qui le renvoie à faint Proclus évêque de Marfeille,
pour s'inftrdïre de vive voix. Après que Ruftique eût
demeuré quelque - temps dans le monaftere, il fut
ordonné prêtre de leglife de Marfeille , qui femble
avoir été fa patrie, & enfin évêque de Narbonne l’an
42.7,
Saint Léon étant arrivé au pontificat, Ruftique
envoya fon archidiacre Hermes le confulter fur divers
points de difeipline ; témoignant par fes lettres
un grand defir de quitter fon fiege pour vivre dans
le repos & la retraite." Saint Léon ne le lui confeille
pas , & lui reprefente que la patience n eft pas moins
neceflaire contre les tentations ordinaires de la v ie ,
que contre le's perfecutions pour la foi : que ceux qui
font chargez du gouvernement de l’églife , doivent
garder courageufement leur pofte , & fe confier
au fecours de celui qui a promis de ne la point
abandonner. Quant aux queftions propofées pap
t i y R E V T FX ^ Î -S ilX ïfi’M E .ir ;-247
faint Rûftique, Saint Leioin y ’ répond aiqfiû Levrette
ou le diacre qui s’eft fauffement dit évêque , ne doit
point.pafler pour tel : puifqu’on ne peut compter
entre les évêques , ceux qui n’ont été. nichoilis par
le clergé , ni demandés par le .peuple , ni çonfaciés
par les évêques de la province, du confentemept du
métropolitain. Les ordinations faites par ces faux
évêques, font nulles ; fi elles n’ont été faites du con-
fentement de ceux qui gouvernoient les églifes,
aufquels ces clercs appartenoient. Cetté reftrûftion V, not. 6£uefn't
eft difficile à entendre , à moins que l’on ne fup'pofe, .t :
que ces faux évêques avoient effeétiy'ement le ca-
raétere épifcopal : mais qu’ils l’avoient reçû par une
ordination illégitime : comme Armentarius d’Em-î«/. *• 47-
brun dépofé au concile de Riésv Si un prêtre ou un I fp l ll
diacre demande d’être mis en penitenee, il la doit
faire en particulier ; parce qu’il eft contre la coutume
de l’églife ,, de leu&»impofer la penitenee publique.
. : - Ü Ffti
La loi de la continence , eft la même pour les j.
miniftres de 1 autel , que pour les évêques.& les prêtres.
Ils ont pû étant laïques ou le é te u r s fe m a rier
& avoir des enfans. Etant élevés 1 un degré fu-
perieur, ils ne doivent pas quitter leurs femmes, mais
vivre avec elles , comme s’ils ne lés avoient point.
Far les miniftres de l’autel obligés à la continence.,
faint Léon entend même les foûdiacres , comme
il paroît par fa lettre à Anaftafe; de Theflalonique.
El faut diftinguer la concubine de.la femme legiti- s^Ü4. li“ lm
me. : ainfi celui qui quitte fa concubine pour fe
marier, fait bien ; & celle qui: épôufe un homme ,
qui avoit une concubine , ne fait point m a l, puifi