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430 H i s t o i r e E c c i e s i a s t i c ^i j e.
cile en perfonne, accompagné des magiftrats, qui
avoienc accoutumé d’y afififter, 8c de quelques autres
, jufqu’au nombre de trente, quatre. Il fit une
harangue qu’il prononça en L atin , comme la langue
de l’empire, Se qui fut expliquée en Grec. Il y
marquoit l’intention qu’il avoit euë en convoquant
le concile , de conferver la pureté de la foi altérée
depuis quelque tems par l’avarice Se la paiïion de
quelques perfonnes ; il marquoit fans doute Chry -
faphius. Il d i t , que l’onne doit tenir autre créance
fur le myftere de l'incarnation, que ce qu’ont enfei-
gné les peres d eN ic é e , 8e S. Léon dans fa lettre à
Flavien. Il déclare qu’à l’exemple deConftantin, il
n’a voulu afififter au concile que pour confirmer la
fo i, 8e non pour exercer fa puiffance; 8e il exhorte
les peres à expliquer fincerement la f o i , fuivant
qu’ils l’ont reçue par tradition. Tous les évêques
s’écrièrent : Longues années à Tempereur, longues
années à Timperatrice , longues années aux princes
catholiques. Enfuite l’archidiacre A ë t iu sd it , qu’il
avoit entre les mains la définition de foi faite par le
concile, 8c la lût par ordre de Tempereur. C ’étoit
celle du jour précèdent, qui fut foufcrite par tous
les évêques au nombre de trois censcinquante-fix,
commençant par les légats. Diogëne métropolitain
de C yziq ue , foufcrivit pour lui 8c pour lîx évêques
fes fuifragansabfens : ainfi Théodore de Tarfe 8c
douze autres métropolitains.
L’empereur demanda fi tout le concile étoit d'accord
de cette confeifion de foi. Tous les évêques s’écrièrent:
Nous croïons tous ainfi ; nous avons tous
ioufcrit volontairement; nous fommestousortho-
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doxes ; ce qu’ils accompagnèrent deplufieurs antres
acclamations de louanges 8c de voeux pour l’empereur
8c Timperatrice ; le nommant nouveau Con-
ftantin, 8c elle nouvelle Helene.
L’empereur dit : La foi catholique aïant été dé- t- e<>>- o.
clarée, nous eftimons jufte'ôcutiled’ôterà l’avenir
toutpretexte de divifion. Donc quiconque fera du
tumulte en public, parlant de la foi ; fi c'eft un particulier,
il ferachafféde la ville impériale , fi c’eft
un officier, il fera cafté ; fi c’eft un c le rc , il fera dé-
pofé 8c fournis à d’autres peines. Tous les évêques
s’écrièrent-.Vive Tempereur, v iv e le prince pieux;
vous avezredreffé les é g life s ,vo u s avez affermi la
foi ; v iv e Timperatrice. Dieu conferve votre empire;
vous avez chaffé les heretiques. Anathême à
N e fto r iu s ,à Eutychês8c à Diofcore.
L’empereur dit : Il y a quelques articles que nous
vous avons refervez par honneur, eftimant convenable,
qu’ils foient ordonnez canoniquement dans
le con c ile , plutôt que condamnez par nos loix. Le
fecretaireBeronicien les lût par ordre de Tempereur:
Il y en avoit tro is, dont le premier étoit conçû en
ces termes : Nous honorons comme ils méritent
ceux qui embraffent fincerement la vie monaftique;
mais parce que quelques-uns fous ce pretexte troublent
Téglife 8c l’état, ile ft ordonné que perfonne
ne bâtiffe un monaftere , fans le confentement de
l ’évêque de la ville, 8c du propriétaire de la terre ; 8c
que les moinesg tant des villes que de la campagne ,
foient foûmis à Tévêque, 8c v iv en t en repos;ne s’appliquant
qu’au jeûne 8c à la priere, fans s’embaraf-
ier des affaires ecclefiaftiques ou feculieres,s’ils n’eu;