
io8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
, ^ jes autres_ j[ femble par cette divcriité de rangs
A n . 431. j ans Jes féances & ]es foufcriptions, qu’ils ne les obis,
juillet. fervoient pas fcrupuleufement, & nous ne voïons aucun
incident fur ce fujet. En cette aCtion , comme il
s’agiifoit des intérêts de faint Cyrille , ce ne fut point
le prêtre Pierre d’Alexandrie , qui fit fonction de promoteur
; mais Heiychius diacre de Jcrufalem,qui dit :
Le très-faint archevêque d’Alexandrie C y r ille , & le
très-faint évêque d'Ephcfe Memnon , ont prefenté
une requête au très-faint concile. Nous l’avons en
m a in , & la lirons fi vous l’ordonnez. Juvenal de Je-
ruialem en ordonna la leCture, & le diacre Hefychius
la lut.
/>■ «3j. Elle portoit les plaintes contre Jean d’Antioehc ,
q ui , en haine de la dépofition de Neftorius , avoit
raffemblé environ trente évêques de ce p a rti, les uns
dépofez depuis long-temps , les autres qui n’avoienc
point de fiege , avec lefquels il prétend , difoit.la requête
, nous avoir dépofez , comme il paroît par un
certain écrit injurieux qu’il a dreifé : quoiqu’il n’ait
aucun pouvoir de nous juger , ni par les loix de le -
glife , ni par l ’ordre de l ’empereur , ni de rien entreprendre
de femblable , principalement contre un plus
grand fiege. Et quand il l ’auroit p û , il falloit obfer-
ver les canons, nous avertir & nous appeller avec le
refte du concile, pour nous défendre. Mais il a tout
fait en cachette, a la même heure qu’il eft arrivé à
Ephefe , & nous n’en avons rien fçû jufqu’à ce jour.
11 n’en auroit pas ufé ainfi contre le dernier des clercs
qui font fous fa main. Puis donc qu’il eft ici avec fcs
complices, nous vous conjurons par la fainte Trinité
de 1 es faire appellsr, pour rendre compte de leur entreprife,:
car nous fortunes’ prêts de montrer qu’elle
eft impie & illégitime.
Acace de Melitine dit : L’accufation auroit été inu- 16 3lu1“ ’
tile , quand elle auroit été vraie , & la demande des h 63*' ’
faints évêques Cyrille & Memnon eft fuperfluë -, car
il n’étoit pas permis à ceux qui s’étoient feparez du
faint concile , pour fe joindre à Neftorius , & qui
étoient chargez eux-mêmes d’un tel reproche, de rien
entreprendre contre les préfidens de ce concile écu-
menique. Mais putfque vous avez jugé à propos de
les pourfuivre , Jean d’Antioche , chef de ce fchifme,
fera appelle par les pieux évêques Archelaus, Paul &c
Pierre , pour rendre compte de fon entreprife. Les
trois évêques partirent en effet ; fçavoir, Archelaus de
Mynde en Carie , Paul de Lampe en Crete & Pierre
des Camps en Paleftine ; & quand ils furent revenus.,
Firmus de. Cefarée en Cappadoce les pria de rendre
compte de leur commiftion.
L’évêque Paul dit : Approchant de la maifon du citatio^'i j ean
reverendilfime Jean d’Antioche, nous avons vû quan- d’Amioch«.
tité de folda ts, & d’autres perfonnes portant des ar- A 6v-
m e s , qui gardoient la porte : nous fommes enfin approchez
à peine , & nous avons dit : Nous ne fommes
que trois , le faint concile nous envoie porter
au reverendiftïme évêque Jean des paroles de paix ,
fur une affaire ecclefiaftique. Beaucoup de monde
s’eft affemblé autour de nous ; & entre plufieurs dif-
cours , on a parlé indignement contre le concile &
la foi orthodoxe ; mais nous ne pouvons rapporter
exactement ces paroles , à caufe de la confufion qu’il
y avoit. L’évêque Archelaus dit : Nous avons effuïé
un grand tumulte , Sc prefque été en péril. Les fol-
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