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L I V R E V I N G T - S E P T I E M E .
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More de s. Cy- Aiiït Cyrille mourut la meme annee 444.1eneui
| | t its‘ V-J M de j ° in > après avoir'goiivernè trente-deux
f S f f i . 3. ansje g l iie d'Alexandrie| depuis l’an 412. Il lai/Ta un
t- grand nombre d’écrits jj éntr autres des homelies, que
4<-Kf' XXU‘ lès évêques Grecs.apprenoienf par ctçur pour les pro-
■ J È P J g l n°ncer. Les plus utiles pour l’hiftoire ¡J font les homélies
pafealès : où le premier jour de carême , le
premier de la femaine f a i n t e c ’eft-à-dire , le lund i;
le lamedi Sf le jour de piques font marqués, par les
jours des mois Egyptiens , qu’il cil facile de réduire
aux Romains : àinli ce font des caraêteres certains des
années. Nous en avons ving t-neuf, pour autant d’an?
nées tout de fuite, dont la première eft 414. où pique
fu le vingtdixième de Phamenoth , c’eft-à-dire , le
vingt-deuxième Mars ; & la derniere eft 442. où p i,
fut Je dix-ieptiéme de Pharmouthi, c’eft-à-dire, le
douzième d'Avril. f? '
Les autres écrits de faint Cyrille que nous a von s ,
font les dix-fept livres de 1 adoration en efprit & en
vente ; écrits en,formé de dialogue ," entre lui & un
nomme Pallade ; pour montrer 1 utilité de l’ancienne
l o i , même après la publication de l’évangile , par les
fens fpiritucls quelle enferme. C ’eft à peu près le même
deifein des douze livres des Glaphyres, qui font
un commentaire fur le pentateuque. Glarphyrcn ^ fiunifie
piofond ou élégant ; & l’un 8c l ’autre convient à
cetouvrage , quidévelope les myfteres de la loi. Nous
avons auifi çinq livres de commentaires fur Ifaïe 1 un
L i v r e v i n g t - s e p t i e ’me . 263
commentaire fur les douze petits prophètes , dix l i vres
de commentaires fur faint Jean , qui relient de
douze : car il n’y a que les fragmens du feptiéme &
du huitième : un traité de la T r in ité , nommé le tre-
for : neuf dialogues fur la Trinité & l’Incarnation ,
plulieurs autres traités fur l’Incarnation, contre Nef-
to r ius , dont il a été parlé en fon lieu : dix livres contre
l’empereur Julien , pour la.défenfe de la religion
Chrécienne,, adreffés.à l’empereur Theodofe. Le dernier
des ouvrages de faint Cyrille , eft un livre contre
les Anthropomorphites, don,t il marque le fujet dans
la lettre qui eft à la tête , adreifée à Calofyrius en ces
termes. ' : .
Quelques perfonnes étant venues du mont Cala-
mon , je leur ai demandé comment vivoient les
moines de ce lieu-là Ils m’ont di t , que plufieurs fe
diftinguoient dans les exercices de pieté 4 mais que
quelques-uns alloient & venoient, troublant le repos
des autres par leur ignorance, & difant : que puifque
l ’écriture d it , que l’homme eft fait à l’image de D ieu ,
il faut croire que Dieu a une forme humaine. Saint
Cyrille montre l’abfurdité de cette imagination , qui
fait Dieu corporel &c borné : puis il ajoute : J’apprens
qu’ils difent , qqe l’eulogie, myftiqiie ,. ç’.eft-à >dire ,
l ’euchariftie , ne fert de rien pour la fanéiification I
quand elle eft gardée du jour au lendemain : mais
c’eft une extravagance. Jefus-Chrift n’eft pas altéré ,
ni fon faint corps changé : la force de la bénédiction ,
& la grâce vivifiante y demeure toujours., D ’autres
difent , qu’il ne faut s’appliquer qu’à l ’oraifon , fans
travailler. Mais qu’ils nous d ifen t, s’ils valent mieux
que les apôtres, quiprenoicnt du temps pour travailler,,
Suf. liv . xY.
4 y.