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Synod, Betlux,,
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168 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
d’Antioche anathematife la do&rine de Neftorius, &
approuve fa dépofition ; & que Cyrille de-fon côté
oublie tout ce qui s’eft paffé à Ephefe. L’empereur
aïant approuvé cet avis , écrivit une lettre à Jean
d’Antioche , où il dit : Vous vous rendrez inceffam-
ment à Nicomedie , fans amener aucun évêque, mais
feulement quelque peu de clercs, pour vous fervir.
Nous avons aufli mandé au très-faint évêque C y r ille
de s’ y trouver ; mais nous ne voulons point que vous
v en ie z, ni l’u n , ni l’autre en notre prefence , que
vous ne vous foïez vûs & parfaitement reconciliez.
Cependant il ne fe fera rien de nouveau touchant les
dépofitions U les ordinations deyêques : toutes choies
demeureront en état. Les clercs fuffifent pour le
fervice des églifes jufqu’à i’entiere réünion. Cette
lettre parle du pape faint Ccleftin , comme vivant ,
ce qui marque qu’elle eft écrite avant que la nouvelle
de fa mort fût arrivée à Conftantinople , c’eft-à-
dire avant la fin d’Avril 43t. L’empereur écrivit en
même-tems à Acace de Berée , comme au plus ancien
évêque de Syrie , & qui avoit le plus de crédit fur
l’efprit de Jean d’Antioche ; il écrivit auiïi à faint Si-,
meon S ty lite , à qui fa vie miraculeufe donnoit une
grande autorité. Ariftolaiis tribun & notaire fut char*
gé de ces lettres, Si Plintha maître de la milice eut
ordre de lui prêter main-forte,
Jean d’Antioche en aïant avis, & craignant qu’on
ne voulût le mener par force à Conftantinople ,
écrivit à Alexandre d’Hieraple , le plus zélé des
fchiftnatiques, & lui dit : S’il dépend de moi d’aller
pu non } il faut çonfiilter enfemblç ce que je
d o i s
L i v r e v i n g t . s i x i e ’me, i 6y
dois répondre : fi on me veut faire violence , il faut -
du moins-nous dire adieu. Encore ma fanté eft-elle A n , 431.
il foible , que quelque effort que faffe C y r ille , il eft
impoilîble de me mettre en chemin«: quelques-uns
même de mes amis mont é c r it, que l’on veut attenter
à ma vie pendant le voïage; Je vous prie donc après
l ’affemblée qui fe tient d’ordinaire à C y r en ce
temps-ci , de venir au plûtôc avec le faint évêque
Theodoret , & tous ceux que vous trouverez. Vous
prendrez prétexte de venir faluer le maître de la
milice.
Alexandre vint en effet à Antioche avec Macaire
de Laodicée , André de Samofate & Thecfdoret, &
apparemment quelques autres. Ils trouvèrent faux les
bruits qui s’étoient répandus, que l’on vouloit ufer de
violence contre Jean d’Antioche. Ariftolaiis même ne
le preffa point de venir àNicomedie, & lui laifla tenir
un concile à Antioche ; où les Orientaux drefferent
fix propofitions, dont ils vouloient que faint C yr ille
convint. Il ne nous en refte que la première, qui con-
tenoit tout l’effentiel, & portoit : Nous nous tenons sy»od.^«iuz:
à la foi de Nicée , & à ^explication qu’en a donné le
bienheureux Athanafe dans fa lettre à Epiétete. Mais
nous rejettons les nouveaux dogmes avancez dans des
lettres ou dans des articles,comme caufantdu trouble.
Ils entendoient par-là , les écrits de faint C y r ille , &
particulièrement les douze articles. Acace de Berée
écrivit à faint C y r ille , pour l ’exhorter à la p a ix , &
lui envoïa ces fix propofitions. Ariftolaiis s’en chargea
lui-même , & porta le tout à Alexandrie ; d’où il ren-
voïa la réponie de faint Cyrille à A c a c e , par un officier
nommé Maxime,
Tome V I . Y