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2 6 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
quoiqu’ils fulTent occupés à la parole de Dieu ? L ’égli-
fe n’admet point cette conduite. Si tous'en ufoient
ainfi, qui les nourriroit > Ce n’eft qu’un prétexte d’oi-
fiveté & de gourmandife. Enfin il avertit Calofyrius
de ne pas permettre , que les catholiques euiTent commerce
avec les Melcciens fchifmatiques, qui ref-
toient encore en Egypte. Le traité qui fuit cette lettre,
contient le® réponies à plufieurs queftions fubtiles
cm.p. de ces moines , fur la création de l’homme. C a lo fyrius
étoit évêque d’Arfinoé , & affifta au faux
concile d’Ephefe(en 4 4 ? . & enfuite au concile de
Calcédoine.
p. 1. p. Dans l’homel.ie de la c.ene myftique , faint C y rille
parle ainfi contre les Neftoriens : Qu’ils nous
difent , quel corps eft la pâture des troupeaux de
ie g life , & quel breuvage les rafraîchit ? Si c’eft le
corps d’un D ieu , Jefus-Chrift eft donc vrai Dieu ,
Sc non pas un pur homme. Si c’eft le fang d’un
Dieu , le Fils de Dieu n’eft donc pas feulement
D ie u , mais Verbe incarné. Que fi c’eft la chair de
Jefus-Chrift qui eft nourriture , & fon fang breuvage
-, c’eft-à-dire, félon eux un pur homme -, comment
enfeigne-t-on qu’il fert à la vie éternelle ; comment
eft-il diftribué ici & par to u t, faas être diminué ?
e. t.p. Un fimple corps n’eft point fource de vie à ceux qui
le prennent. Et dans le commentaire fur faint Jean -,
. c. 3.p. il dip , que par la reçeption de l’euchariftie , notre
«. | j*. chair eft unie à celle de Jefus-Chrift, comme deux
,<?Dfr morceaux de cire fondus enfemble : afin que cette
union nous umife à fa perfonne divine , qui a pris
chair ; Si que la perfonne du Verbe nous üniife au
; pere , auquel il eft confubftantiel ; enforte que par
ces
L i v r e v i n g t s e p t i e ’m e . 165
ces trois myfteres de la Trinité, de l’incarnation & de
l ’euchariftie : nous fommes élevés à une union étroite
avec Dieu.
Nous avons deux lettres de faint Cyrille à Domnus u.
mKÊÊ u « 1 • MÊÊÈÊÊÈÈ cveque d Antioche, qui ne peuvent etre que d1 es dt er- quLe*e,t tres can<
niers temps de fa v ie , puifqu’il ne furvêcut que qua- .
tre ans à l’éleéàion de Domnus. L’une eft en faveur
d’Athanafe évêque de Perrha , qui fut depuis lûë au
concile de Calcédoine : l’autre en faveur d’un évêque liii'
nommé Pierre , avancé en âge , qui fe plaignoit d’avoir
été condamné fans être o ü i, & chaifé de fon
fiege , fous prétexte d’une renonciation extorquée,
Si dépoüillé de fes biens. Le fujet de l’accufation étoit
d.’avoir abufé des revenus de fon églife, fur quoi faint
Cyrille dit : que Pierre ne doit point en rendre compte
, & que tous les évêques du monde font affligés
d’une telle prétention , parce qu’encore qu’ils doivent
confer ver à l’églife fes immeubles & fes meubles
précieux , ils ont la libre adminiftration des revenus.
Enfin , on ne doit avoir aucun égard aux ailes de renonciation,
donnés par crainte contre les loix de l’é-
glife. Si un évêque eft digne du miniftere, qu’il y de.
meure : s’il en eft indigne , qu’il fpit dépofé juridiquement.
Sur la plainte des abbés de la Thebaïde, touchant ;«• #.» 1;
quelques ordinations irregulieres, faint Cyrille écrivit
aux évêques de la Lybie & de la Pentapole , pour
leur enjoindre de s’informer exaitement de la vie des
ordinans ; s’ils étoient mariés ou non,&f depuis quand:
s’ils avoient été chaiTés par quelque évêque , ou de
quelque monaftere : afin de n’ordonner que des per-
fonnes libres & fans reproche. :
Tome V I . fi I