
Epifi* llilari
apud.
Bu ch. de Doft*
temp.
Gennad Illutr•
e. 88.
Epi fi* ViB* ap,
Buchr,
l I I.
* S a t is fa& io n
¿ ’A n a to liu s *
E pifi. i o i .
tofi* tp* IO J .
H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .’
Rome,8c depuis pape , enjoignant à Viétorius d’examiner
à loiiir la raifon de la diverlïté d’opinions
qui fe trouvoit iur cette matière entre les
Grecs & les Latins ; & de montrer à quoi Ton.
s’en devoit tenir. Vidfcorius étoit un Gaulois d’A quitaine
, apparemment retiré à Rome à cauiè
des Goths. Il accepta la commiiïion, & entreprit
pour travailler plus iurement, de prendre toute
la fuite des lunaiibns 8c des jours, c’eft-à-dire,
des feries, depuis le commencement du monde,
iiiivant la chronique d’Euièbe. Il trouva que le cycle
lunaire des dix-n euf ans, dont iè fervoient
les Grecs, étoit plus fâr que ceux des Latins, 8c
le multipliant par le cycle folaire de vingt-huit
ans, il en fit un canon paical de cinq cens vingt-
deux ans ; plus ample que tous ceux que l’on avoit
faits jufqu’alors ; commençant félon lui au coniu-
lat des deux Geminus, qu’il mettoit pour l’année
de la paillon, 8c finiiïànt en l’an 5 yp. de l’incarnation,
iuivant nôtre Ere vulgaire. Viéforius publia
ce canon paical fous le confulat de Conftantin 8c
de Rufus l’an 4 5 7 . & i l fut depuis le plus fuivipar
les Latins. L ’auteur iè trouve auiîi nommé Viélorin
ou Viélor.
Anatolius de C P. preile par l’empereur offrit
de iàtisfairë Iàint L é o n , fe plaignant de ce qu’il
avoit ceifé de lui écrire. Je n’ai ceffé, dit iàint
Léon, que quand j’ai vû qu’il ne me répondoit
rien , qui témoignât du repentir de là prétention
ambirieuiè ; principalement après ce qui s’eft paiïe
touchant Aëtius & André -, mais je n’ai jamais ceifé
de defirer fincerement ià correction. Après plufieurs
lettres
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lettres de l’empereur, Anatolius écriyit lui-même
à S. Léon, que le prêtre A ëtius avoit été rétabli dans
régiife en fon premier rang d’honneur: ce'qui ne
fignifie pas , qu’il eût repris la place d’archidiacre :
il ne le pouvoir étant prêtre -, mais feulement qu’on
l'avoit tiré du cimetiere, où il étoit comme relégué, *
pour le remettre dans le clergé de la cathédrale.
Anatolius ajoute : André qui avoit été honoré de la
dignité d’archidiacre a été feparé de l’ég life , avec
ceux qui étoient contre S. Flavien, & du parti d’Eu-
tychês; quoiqu’ilsparuffent avoir fatisfaiten fouf-
crivant à la lettre de votre faiateté ; & ils demeureront
ainfi, jufqu’à ce que vous en aïez ordonné.
Quant à ce qui a été décidé en faveur du fiege de
C . P. au concile de Calcédoine, foïez fûr qu’il n’y
a point de ma faute : j ’ai toute ma v ie aimé le repos
& à me tenir dans ma baffeffe. Mais le clergé
de Conftantinople l’ad e firé , & les évêques de ces
quartiers en ont été d’accord , vous le verrez par
les aétes.
Anatolius aïant ainfi fatisfait,S. Léon lui écrivit, sa ios.ai.m
Il approuve le rétabliffement d’A ë tiu s , & la dépofi-
rion d’André, & ajoute: fi André & E u fra ta s , que
j ’apprens avoir infolemment accufé Flavien de fain- *
te mémoire, condamnent par écrit autentiquement
l’erreur d’Eutychès, aulli-bienque celle de Nefto-
rius ; vous les ordonnerez prêtres, après avoi r choi-
fipour archidiacre un homme qui n’ait jamais été
foupçonné de ces herefies. Les autres qui étoient
dans la même fa u te , feront rétablis, s’ils fatisfont
de même ; mais il ne faut mettre aux premières places,
que ceux quiconftamment n’auront jamais été
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