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macique
Synod.
1 7 .
140 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
■ que perfonne n’entrât ni ne fortît de la part du coiic
431. cile.
rât. Les fchifmatiques de leur côté écrivirent à I’en v
fcfchif- Percur Par k comte Jean , foit qu’il retournât , ou
s- qu’il fit tenir les lettres ; comme il étoit porté par la
saïuz.c. lettre de l’empereur, que l’on devoir sen tenir à la foi
de Nicée. Ils en prennent occafîon de fe déclarer
contre les douze articles de iaint C y r ille , dont ils relèvent
les prétendues erreurs : ils citent la lettre d’A -
cace de Berée , envoïée par l’empereur , & ajoutent :
Il le.fçait bien , lui qui eft âgé de cent dix ans , qui a
paifé fa vie à combattre pour l’évangile , qui a affifté
à pluiieurs conciles , & a toujours eu les Apollina-
riftcs; dans fon voifinage. En effet Berée étoit en
Syrie comme Laodieée, dont étoit Apollinaire. Les
Orientaux ajoutent ; que le comte Jean leur avoir
ordonné de la part de l’empereur , de s’expliquer
fur le terme de la Mere de D ie u , ce qu’ils fo n t , &
mettent leur confeffion de foi , qui eft catholique ,
& la même dont faint Cyrille fe contenta depuis.
*■»8. En même temps ils écrivirent à l ’églife d’A n t io ch e ,
c’e f t -à - dire au clergé , aux moines & au peuple,
jxmr les inftruite de ce que le comte Jean avoir fait
a Ephefe , comme l’empereur avoit approuvé la condamnation
de Cyrille & de Memnon, & comme ils
écoient gardez étroitement ; mais ils ne difent pas
que Neftorius devoit être traité de même. Ils exhortent:
les prédicateurs à parler contre la prétendue
erreur de C y r ille , & tous de prendre garde à ceux
qui la voudroient femer à Antioche , & les livrer aux
Juges comme féditieux. Cette, lettre eft foufcrite par
Jean d’A n tioeh e , & douze autres évêques». Ils écri-
L i v r e v i n g t - s i x 1 e' m e . 141
virent encore à Acace de Berée : marquant tout ----- ------- »
de même la condamnat ion & la prifon de Cyr i l le A n . 431 .
& de Memnon., fans parler de Neftorius fe plai- a««.
gnant que leurs adversaires écrivent par tout des let- g
trè s , pour remplir de féditions les villes & les provinces.
Les lettres qui venoient d’Ephefe contre 1 faint C y - | v. r r r r • t r } 1 r» Lettres de Faint
rille , firent même impref lion lur lamt Iiidore de Pe- ifidorc de pjeiufei
lu f ç , un des plus illuftres folitaires de ce temps là.
Bien que natif d’Alexandrie , il paffa fa vie à Pelufd. ty. Epbr. op. Eh ot.
Il étoit prêtre, & joignoit une profonde connoif- 17
fance de la théologie aux aufteritez de la vie monaf- Su‘d‘ I^‘1'
tique. Il avoir écrit pluiieurs ouvrages, entr’autres un
traité contre les Gentils ; mais il ne nous refte que des
lettres , au nombre de deux mille douze , écrites d’un
ftyle laconique & élégant. Voici cplle qu’il écrivit
à faint Cyrille en cette occafion : La préventioh ne
voit p a sc la ir , mais l’averiion ne voit goûte. Si donc *
vous voulez éviter l’un & l’autre de ces défauts, ne
portez pas des condamnations violen te s , mais examinez
les caufes avec juftice. Pluiieurs de ceux qui
font affemblez à Ephefe, vous accufent de vanger
votre inimitié particulière , plûtôt que de chercher
iïncerement les intérêts de J e s u s - C h r i s t . Il eft ,
difent-ils , neveu de Théophile , il imite fa conduite
, & cherche à fe faire v a lo ir , comme l’oncle!,
qui répandit fa fureur contre le bienheureux Jean i
quoiqu’il y ait bien d ^ la différence entre les ac~
eufez.
Saint Iiîdorc écrivit auffi à l’empereur Theodofe Ep. j«.
en ces termes : Si vous pouvez prendre le temps d’aller
en perfonne à Ephefe , les jugemens qui. s’y ren-
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