
z z H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j i E.
“ erreurs des païens, d’Apollinaire , d’Arius & des au-
N. 430. très heretiques. En quoi il impofe continuellement à
S. C y r ille , lui faifant dire que la divinité étoit née
de Marie , ou étoit morte : au lieu qu’il difoit que le
Verbe divin eft né & mort félon l ’humanité qu’il a
prife.
m 1<•. Je vous fçai bon g ré , ajoûte-t’i l , du foin que vous
prenez de ceux qui font fcandalifez chez nous ; mais
fçachés que vous êtes trompé , par ceux que le faint
concile a dépofés ici comme Manichéens, & par vos
propres clercs : car pour ce qui regar.de notre ,égli—
le , elle profite de jour en jour ; le peuple avance
dans la connoiflance de Dieu : la maifon roïale eft
dans une extrême jo ïe , de ce que la doélrine eft éclaircie
, & que la fo i catholique prévaut fur toutes les
herefies. Le concile dont parle ici Neftorius, parok
fjJc Gmner' ”çt" avoir ete tenu a Ç . P. en 415). Les Manichéens prétendus
, que l ’on y avoit condamnés, étoient peut-être
Mercator & les autres catholiques zélés contre les
Commonit.tu. Pelagiens. Car fur la remontrance de Mercator , Ce-
leftius , Julien & les autres Pelagiens furent chafTez
de C . P. & nous avons encore une lettre de confola-
^jtp.G«rn.p. 1. tionécrite par Neftorius à Celeftius. Or le reproche
ordinaire des Pelagiens contre les catholiques , étoit
¿jTcTd1*'Cjr' ^es accufer de Manicheifme. -C'eft apparemment
à ce concile que fu t appellé le prêtre Philippe de
C . P. un de ceux qui avoient été propofés pour en
etre evêque, Comme il reprenoit les erreurs de Neftorius
, & ne vouloir plus communiquer avec lu i , il
le fit aceufer par Celeftius d’être Manichéen. Enfuite
il l ’appella au concile : Philippe y vint prêt à fe défen
dre , mais Celeftius n’y comparut point. Neftcv
L i v r e v i n g t - c i n q j j i e ’me. 13
ïius prit donc un autre prétexte pour le condamner :
qui étoit d’avoir tenu des aifemblées particulières, Si
célébré l’oblation dans fa maifon , quoique prefque
tout le clergé témoignât qu’ils en ufoient ainfi dans
les occafions. On attribue avec vrai-femblance à ce
même concile un canon fauffement attribué au concile
d’Ephefe, qui porte : Anathême â qui dira que
l’ame d’Adam mourut par le péché , puifque le diable
n’entre point dans le coeur de l’homme. Ce canon étoit
Pelagien.
Saint Cyrille voïanrpar la lettre de Neftorius, ou-’
tre ce qu’iÎ en pouvoit fçavoir d’ailleurs * qu’il étoit
appuie de la cour , Si que fon herefie faifoit progrès
à C . P. écrivit à l’empereur Theodofe Si aux prin-
ceffes fes foeurs, de grandes lettres, ou plutôt des traités
fur la fo i. Dans celui qu’il adreffa à l’empereur,
il marque les diverfès herefies contre l’Incarnation :
de Manés, de Cerinthe, de Photin, d’Apollinaire, Si
enfin de Neftorius ; mais fans nommer perfonne, il
réfuté chacune de ces herefies , & s’arrêtant fur A p o llinaire
, il marque qu’il nioiren Jefus-C h rift lame
raifonnable : craignant de le divifer en deux, s’il y
reconnoiifoit la nature humaine toute entiere. Enfin
il réfuté amplement Neftoriu s, par les mêmes preuves
qu’il avoit envoïées dans la lettre aux folitaires,
y en.ajoutant quelques autres.- Il infifte fur ces paroles
du Père éternel : Celui-ci eft mon fils bien-
aimé. Remarquez, dit faint Cyrille , qu’il ne dit pas :
En celui-ci eft mon f ils , afin que l’on entende que
ce n’eft qu’un. Il infifte auffi fur l’Euchariftie , &
dit.: Jefus-Chrift nous donne la vie comme D ieu ,
non-feulement, par la participation du faint-Efprit,
A n . 430.
Greg. lib. VI.
epifi. 3 1 . v. Garnj
z. part. p. 6%
S . C y r i lle éc r it'
à l’empereur 8c
a u x princeiTes.
p. iJ canc. TZphi-'
c. 3 . n. 6.
n. T. 83 & c . n. 17,’
n. z^&c.
nié'.
Matt, x v î 1. p
n. 3