
An. 4 f 2. ^ ^rent tous leurs efforts pour periuader à S. Léon
’ d’autoriïèr la prétention d’Anatolius ; mais inutilement,
comme on voit? par fes réponfes, toutes dat-
tées du même jour onzième des calendes de Juin,
fous le confulat d’Herculan, c’eft-à-dire, du vingt-
deuxième de M a i45 2.
if. 78. ai. 54. Anatolius, dit-il, devroit le contenter de ce que
xpfi.'so.ai.iy. j’ai plus écouté la bonté, que la juftice, en approuvant
fon ordination mal fondée & difiimulant l’en-
trepriiè, par laquelle il avoit ordonné l’évêque
d’Antioche. C ’eft qu’Anatolius avoit été ordonné
évêque de C P . par Diolcore, après l’injuftedépo-
fitionde Flavien; & avoit lui-même ordonné Maxime
pour Antioche, à la place de Domnus, aulïï
fnjuftement dépofé, & làint Léon avoit approuvé
l ’une & l’autre ordination, pour le bien de la paix.
Cette indulgence, continué làint Léon , devoit le
tyft.79.ai. jj. rendre modefte plûtôt qu’ambkieux. Il dévroitimi-
f- 3* ter l’humilité de Flavien fon prédeeeiïèur, & ne pas
c. ft prévaloir du conlèntement qu’il a extorqué de
quelques-uns de lès confrères & qui ne peut lèrvir
tyjt.so.i.1.4. de rien contre les canons ; principalement contre
ceux de Nicée, dont l’autorité eft éternelle & inviolable,
& qui ne peuvent être abrogés par aucun autre
concile, quelque nombreux qu’il foit;
Bfift..78. c. 3. La ville de Conftantinople a lès avantages, mais
ils ne font que temporels y elle e ft ville roïale, mais
elle ne peut devenir fiege apoftolique. On ne peut
donner atteinte aux privilèges des églilès établis par
•* les canons ni blelfer l’autorité de tant dé métropolitains,
pour contenter l’àmbition d’un feul homme.
Alexandrie ne doit pas perdre le fécond rang, pour-
L i v r e V i n g t - h u i t i e ’ m e . 46g
le crime particulier de Dioicore; ni Antioche le troi- ^ 7
fiéme. Il y a environfoixante ans, que cette entre- N"
prife eft tolerée rmais les évêques de C P . n’ont ja- 8o> s-
mais envolé au làint fiege le prétendu canon , que
l’on allégué. Par toutes ces raifons, le pape exhorte
l’empereur & l’imperatrice à reprimer l’ambition
d’Anatolius;& l’exhorte lui même à s’exercer à l’humilité
& à la charité : déclarant qu’il ne confentira
jamais à une telle entreprilè; & que fi Anatolius y
perlifte:, il fe lèparera de la paix del’Eglilè univer-
xèlle» Mais le pape n’executa pas cette menace, Sc 8l. «r.
n’en vint pas à l’ excommunication. Quant a Julien
de C o , il lui dit: Vous devez aimer l’état deTéglife
unîverlèlle, plus qu’aucun homme particulier, &
ne me pas demander ce qui nous rendroit tous deux
coupables, moi en l’accordant, vous en l’obtenant.
Le Concile de Calcédoine ne fut pas reçu II paifi- xxxiv.
blemeut en O r ien t, qu’en Occident. L’empereur C0L°i* t0411 &
Et bien delà parttout ce qfiilpût pour le faire exécuter;
mais il ne fut.pas obéi en Egypte & en Palefi
tine. Il y eut premièrement un édit donné à Confi
tantinople le leptiéme de-Février , fous le conliilat
cte Sporatius, c’eft-à-dire, en 4; 5 2. par lequel il eft
défendu de difputer publiquement fur la religion ; CmciL c
fous peine aux clercs de dépofition, aux Officiers; t-i-c- ;• i. j~
de privation de leurs charges; aux autres , d’être r««. ‘ ima"
chalfez de Conftantinople & punis lèlon leur mérite.
C ’eft,dit l’empereur, une impieté & unlàcrilege,
de fe permettre d’examiner quelque chofe par fon
fins particulier, après la décifion de tant d’évê-
ques. Et enluite : c’eft faire injiire au jugement du
concile, de vouloir encore dilputer , for ce qui a,
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